
La délégation de la Banque Mondiale visitant le site physique de la contruction du barrage
La directrice sectorielle de l’eau pour l’Afrique de l’Ouest de la Banque Mondiale, Mme Fatoumata Touré Ibrahima a effectué le mardi 25 juillet 2023, une visite sur le site du barrage de kandadji et celui de réinstallation de la commune d’Ayorou, dans la région de Tillabéri. Cette visite qui s’inscrit dans le cadre d’une mission de suivi de la mise en œuvre des projets du secteur de l’eau a permis à la directrice sectorielle de l’eau de constater les progrès réalisés par rapport à la consrtuction physique du barrage de Kandadji.
De la zone d’installation des entreprises au site physique de construction du barrage, la directrice sectorielle de l’eau pour l’Afrique de l’Ouest de la Banque Mondiale a constaté de visu l’état d’avancement des travaux. On retient des explications données par le chef du service infrastuctures du barrage de Kandadji, M. Zakari Oudé que le barrage de Kandadji est un ouvrage mixte c’est-à-dire constitué d’une partie en beton et une partie digue en terre. La partie en beton est essentiellement circonscrite dans le lit mineur du fleuve et la partie digue en terre est la partie qui permet de fermer la vallée afin d’éviter le contournement du barrage par les eaux.

Et les travaux de ce barrage a précisé le chef service infrastructure, sont subdivisés en trois phases. « La premiere phase a consisté à travailler dans le bras secondaire du fleuve, là-bas nous avons batardé le fleuve , nous avons coupé le fleuve , basculé les eaux , toutes les eaux vers le bras principal du fleuve. C’est ce qui nous a permis dans le bras secondaire de réaliser le pont et de calibrer le bras secondaire parce qu’on aura besoin du bras secondaire dans la troisiéme phase pour faire passer le débit du fleuve et faire des travaux de traitement de la fondation », a expliqué M. Zakari Oudé. Il a ajouté que le fleuve a été basculé dans le bras secondaire de manière à pouvoir travailler dans le bras principal du fleuve afin de réaliser les ouvrages structurants du barrage notamment l’usine, l’évacuateur de crue, le vidange de fond et le passe à poissons. « Actuellement nous sommes sur la phase deux des travaux que vous avez visités », a précisé le chef service, ajoutant que le niveau d’execution des travaux est de 30 %.
Pour sa part, Mme Fatoumata Touré Ibrahima a témoigné toute sa satisfaction relativement à la digue en beton. « Pour nous c’est un plaisir de faire partie d’un programme aussi transformateur. Nous sommes dans une mission de supervision et mes impressions sont très bonnes », a -t-elle dit. La directrice sectorielle de l’eau de la Banque Mondiale a toutefois relevé qu’il y a encore quelques défis à relever. « Mais on va travailler ensemble pour les relever notamment au niveau de la construction mais aussi du déplacement des populations », a-t-elle nuancé. La directrice sectorielle de préciser qu’elle est dans une mission de supervision non seulement pour le barrage mais pour l’ensemble du secteur de l’eau. « Nous sommes là pour aider le gouvernement , nous travaillons de facon très étroite avec le gouvernement pour faire avancer le projet et nous nous mettons à la disposition des équipes gouvernementales pour faire avancer les travaux », a déclaré Mme Fatoumata Touré Ibrahima. Ajoutant qu’ il y a une grande équipe qui est là et qu’il y aura des personnes qui seront basées ici de facon presque permanente. « Cela montre notre engagement pour ce projet et également pour le secteur au Niger », a dit la directrice sectorielle de l’eau pour l’Afrique de l’Ouest de la Banque Mondiale.

La délégation s’est ensuite rendue au niveau du magazin de stockage de riz paddy et de semence dans la commmune de Gabou. A ce niveau, la délégation a été édifiée sur la procédure suivie pour octroyer aux cultivateurs les semences et pour le remboursement.
Enfin l’équipe de la Banque Mondiale s’est rendue sur le site de réinstallation de la commune rurale d’Ayorou ainsi que sur le site destiné aux aménagements hydroagricoles de la commune. Sur place, l’équipe de la Banque Mondiale a reçu d’amples explications quant à la procédure qui sera suivie pour la réinstallation des habitants d’Ayorou. Face à quelques inquiétudes relevées par la directrice sectorielle , les autorités locales ont su apporter des mots rassurants.
Ainsi, ce serait 1500 habitants pour 10.800 habitations (soit 5 villages y compris Ayorou) qui seront abrités sur le nouveau site de réinstallation de la commune d’Ayorou. Il convient de souligner à ce niveau que dans le cadre du programme du Barrage de Kandadji, 23 villages dont Ayorou vont être déplacés sur des nouveaux sites afin de faciliter l’éxécution des travaux. La fin des travaux étant prévue pour fin 2025, les partenaires s’organisent pour les finir dans les délais convenus.
Rahila Tagou (ONEP), Envoyée Spéciale