La tendance de la propagation de la COVID 19 est certes toujours favorable, au Niger, avec seulement une soixantaine de cas en cours de traitement et un total modéré d’environ un millier de cas enregistré à la date du 1er juillet 2020 mais l’Etat n’entend point déroger à son « devoir de prudence » d’en préserver, davantage et jusqu’à bon terme la population. En effet, la crainte d’une deuxième vague de cette pandémie n’est pas exclue, avec surtout la libéralisation progressive du transport interne et éventuellement extérieur. Lors de la 14ème session ducomité interministériel de la gestion de la riposte à la pandémie de la COVID 19, tenue à Niamey hier dans l’après-midi d’hier, SE. Brigi Rafini a réitéré que la lutte contre la propagation du virus doit continuer.
A la date du 1er juillet, selon le ministre de la santé publique, Dr. Idi Illiassou Mainassara, la situation sanitaire de ladite pandémie se présente brièvement comme suit: 13.058 personnes ont été confinées dont 12.476 personnes sorties du confinement et 582 en cours; le nombre des cas positifs testés est de 1.075 dont 947 patients sortis guéris, 61 personnes sous traitement et 67 décès déplorés. « L’évolution est toujours favorable », affirme le ministre de la santé publique. Dr. Idi Illiassou Mainassara ajoute que le test se fait dans quatre régions du Niger.
A cette occasion, le ministre de la santé publique a ensuite notifié l’insuffisance du véritable respect des mesures barrières et le souci des capacités du confinement, surtout, dit-il, des cas contacts en milieu rural. Et en vue de la réouverture prochaine des frontières, « il va falloir beaucoup de moyens, en ressources humaines, matérielles et surtout financières », a-t-il prévenu en référence aux vues du comité des experts. La grande préoccupation qui a nécessité un plan de confinement délicat au regard de capacité des dispositifs appropriés, c’est le retour massif des nigériens de l’extérieur. Selon les propositions du comité technique, ces retours devaient être programmés par vague. Il faudrait, nécessairement, qu’ils soient confinés ou du moins testés. Pour le Premier Ministre, Chef du gouvernement, le retour chez soi est tout à fait légitime. Mais, « il s’agit de faire en sorte qu’ils regagnent le pays sans mettre en danger les citoyens», a expliqué SE. Brigi Rafini.
Il faut noter que la session a réuni, autour du Premier ministre, Chef du gouvernement, plusieurs membres du gouvernement et ceux des comités et certaines commissions concernées par la gestion de la riposte de la pandémie de la COVID 19, au Niger. Plusieurs autres questions non moins importantes ont été également largement discutées, dans l’optique d’améliorer les paramètres de la riposte à la pandémie. Il a été, notamment, déploré la « tendance à minimiser la pandémie » ou en d’autres termes négliger la menace de la propagation du virus COVID19 par la population, jusque dans les milieux scolaires et les services publics où les mesures barrières devaient être obligatoires. « Nous avons le devoir de prudence de protéger la population (…). Nous devons persévérer dans la prévention », a déclaré le Premier Ministre, Chef du gouvernement, SE. Brigi Rafini, au regard de la recrudescence des cas importés, dans cette période de retour des migrants saisonniers.
Ismaël M. Chékaré(onep)