La présidente de FUFFON-NYALANTA explique le processus de la transformation de l’oignon à la délégation du Ministère
A l’occasion de la célébration de la 5è édition de la journée nationale de l’oignon, la Fédération des Unions des Femmes pour la Filière Oignon de Niamey (FUFFON-NYALANTA) organise, du 25 au 27 octobre 2025, une foire d’exposition pour les femmes transformatrices de l’oignon dans l’enceinte de la mairie de l’Arrondissement Communal Niamey V. Cette édition est placée sous le thème : « La transformation de l’oignon, levier stratégique pour le développement économique durable de notre pays ».
La cérémonie de lancement de la journée a été présidée par Mme Iddé Hadiara, Directrice Générale de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, représentant la ministre de la Population, de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale, en présence des femmes transformatrices de l’oignon et de plusieurs invités.
Au cours du lancement de la journée, Mme Iddé Hadiara a précisé que l’agriculture occupe dans l’économie nigérienne plus de 85% de la population active et malgré cela, elle ne bénéficie encore que d’une faible partie de notre potentiel cultivable et se pratique sur seulement 3% de la superficie totale du pays, et 25% des terres arables. « Les cultures irriguées, quant à elles, se caractérisent par la coexistence de systèmes traditionnels, avec une maîtrise partielle de l’eau et des systèmes modernes d’aménagements hydro-agricoles », a poursuivi Mme Iddé Hadiara.
Les périmètres irrigués, déplore-t-elle, notamment ceux dédiés à l’oignon, font face à des défis de gestion collective de l’eau et d’entretien des ouvrages, ce qui limite leur pleine productivité. Malgré ces contraintes, dit-t-elle, la production annuelle d’oignon atteint environ 1 400 000 tonnes pour un chiffre d’affaires estimé à 100 milliards de FCFA. Ce qui fait du Niger le deuxième producteur dans la sous-région et le 22è au niveau mondial.
Cependant, Mme Iddé Hadiara a souligné que cette production est fragilisée par des pertes post-récoltes considérables, pouvant atteindre jusqu’à 60% entre la récolte et la consommation. C’est face à ce constat, dit-t-elle, que les femmes transformatrices se sont mobilisées avec courage et détermination et se sont organisées en associations, en unions et en fédérations pour apporter des solutions durables à cette situation. « Leur engagement est un moteur essentiel de notre développement socio-économique », a-t-elle dit.
Ainsi, elle a transmis aux femmes transformatrices les encouragements des autorités, tout en assurant que leur « cri de cœur exprimé à travers le thème de cette journée nationale, trouve un écho dans la politique de développement portée par les plus hautes autorités ».
Auparavant, la présidente de la Fédération des Unions des Femmes pour la Filière Oignon (FUFFON-Nyalanta), Mme Moustapha Kadri Marietou, est revenue sur le statut et la création de la structure. La FUFFON-Nyalanta, note-t-on, a été créée par arrêté n°067/08/09/2020 et regroupe en son sein onze unions dont 3 dans la Commune Urbaine de Niamey et huit à l’intérieur du pays.
Au vu de l’apport important mené par les femmes transformatrices, elle a souhaité la mise à disposition par le gouvernement et ses partenaires d’équipements modernes de production, conservation et transformation, car « les matériels et équipements utilisés dans la transformation sont rudimentaires ». Cette édition encore, des témoignages de satisfaction ont été décernés à plusieurs personnes qui ont accompagnées la Fédération des Unions des Femmes pour la Filière Oignon et ses membres afin de saluer leurs contributions diverses au développement de la filière oignon au Niger. Un hommage a été également rendu à l’ancien président de l’Observatoire Régional pour l’Oignon en Afrique de l’Ouest et du Centre (ORO/AOC), feu Moustapha Kadri.
Bachir Djibo (ONEP)
