Les autorités burkinabè, à travers le ministre d’État, ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme, porte-parole du gouvernement, M Jean Emmanuel Ouedraogo, ont organisé au deuxième jour de la Semaine Nationale de la Culture, à l’hôtel Sissima de Bobo Dioulaso, une soirée dînatoire à l’honneur de la délégation du Niger, pays invité d’honneur de la biennale. Le ministre de la jeunesse, de la culture, des arts des sports, le colonel major Abdourahamane Amadou qui conduit la délégation avait à son côté le ministre malien de l’Artisanat, de la culture, de l’industrie hôtelière et du tourisme, M. Andogoly GUINDO.
À cette occasion, le ministre burkinabè en charge de la Culture, M. Jean Emmanuel Ouedraogo, a remercié ses homologues du Niger et du Mali pour leur soutien en honorant de leur présence la SNC.
Le chef de la délégation nigérienne et son homologue malien ont salué l’initiative des autorités burkinabè en instaurant la Semaine Nationale de la Culture, il y a de cela une quarantaine d’années. La culture, ont-ils soutenu, rapproche les peuples et constitue un socle pour le renforcement de l’Alliance des Etats du Sahel(AES), regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger. De ce point de vue, la culture est comme une puissante arme contre la barbarie et pour la paix.
Lors de cette soirée, le chef de la délégation nigérienne a remis au gouverneur de la région des Hauts-Bassins, à la marraine de la SNC et à son homologue burkinabè en charge de la culture des cadeaux symboliques reflétant la créativité des artisans nigériens.
La prestation de la troupe Bianou d’Agadez avec les magnifiques tenues des danseurs exécutant des pas sous le rythme de leur tambour spécial a suscité l’acclamation du public.
L’artiste slameur Hamani Kassoum alias Jhonel a déclamé aussi son dernier texte intitulé «Alkebulan». Une œuvre qui, entre autres, évoque et dénonce l’impérialisme occidental sur les africains mais aussi leur révolution en réaction à l’exploitation dont ils sont victimes à travers surtout la prédation de leurs ressources par des forces internes et externes. « Ta révolution est légitime puisque tes enfants rêvent d’évolution ! Marginalisé et dominé sur la scène, tu tentes ta mutation ; Alkebulan ; Tu ouvres à peine les paupières ; L’Occident tremble jusqu’à la moelle épinière …», a clamé l’artiste sous les applaudissements du public.
Souley Moutari, Bobo Dioulasso, envoyé spécial