
Les membres du BEN-CDTN lors du défilé
La CDTN réaffirme son engagement à défendre et protéger les droits des travailleurs
La Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger (CDTN) a commémoré le jeudi 1er mai dernier, la journée internationale des travailleurs. A cette occasion, les militants des syndicats affiliés à cette centrale syndicale, ont marché dans la ‘’pure tradition du 1er mai’’ suivant leur itinéraire habituel, quittant l’échangeur Mali Béro jusqu’à leur point de chute, c’est-à-dire l’esplanade du Stade Général Seyni Kountché.
Après le défilé des différents syndicats et les structures syndicales rattachées, le Secrétaire Général de la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger (CDTN) M. Idrissa Djibrilla, a rappelé les luttes historiques pour des conditions de travail dignes, soulignant l’importance des libertés syndicales dans le contexte de la transition politique en cours au Niger.
Dans son intervention, M. Djibrilla a mis en lumière l’héritage des événements de Chicago en 1886, symboles de la lutte pour des droits fondamentaux au travail, tels que les huit heures de travail par jour et la sécurité sociale. Il a souligné le rôle de la CDTN dans le processus de refondation initié après les événements du 26 juillet 2023, notamment à travers un mémorandum et une participation active aux Assises Nationales. La Charte de la Refondation, dont l’article 38 consacre les libertés syndicales, a été un point focal de son intervention, invitant ainsi les autorités actuelles à un respect scrupuleux pour mettre fin aux violations observées dans le pays.
Sur le plan sécuritaire, M. Djibrilla a exprimé sa profonde inquiétude suite aux tragiques événements survenus à Fambita, appelant les autorités à ne pas négliger la sécurité, condition sine qua non pour établir une paix sociale durable. Il a rappelé que la sécurité doit être au cœur des préoccupations gouvernementales, et a encouragé un retour à une communication efficace et transparente sur les décisions gouvernementales afin de replacer les citoyens au centre des préoccupations étatiques. « C’est le lieu pour nous de rappeler que la sécurisation de notre pays est l’élément fondamental permettant d’asseoir la paix sociale, gage d’un développement durable et prospère », a déclaré M. Idrissa Djibrilla.
Au-delà de la sécurité, le Secrétaire Général de la CDTN a appelé à une action concrète pour répondre aux revendications sociales des travailleurs, notamment la compensation des pertes financières dues aux avancements non réglés, ainsi que l’abrogation de la contractualisation dans les secteurs cruciaux comme l’éducation et la santé. Il a également insisté sur la nécessité d’un dialogue constructif entre les parties prenantes pour éviter une détérioration du climat social.
M. Djibrilla a également évoqué la situation au plan régional et international, insistant sur l’impact de la situation sécuritaire du Sahel et la guerre en Ukraine sur les relations internationales. Il a exhorté la communauté internationale à se concentrer sur des enjeux globaux prioritaires tels que la migration et le changement climatique, tout en appelant à l’attention sur la crise humanitaire à Gaza.
Le Secrétaire Général de la CDTN a enfin réaffirmé l’engagement de sa structure à défendre et à protéger les droits des travailleurs.
Abdoul-Aziz Ibrahim (ONEP)
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L’Alliance des Travailleurs du Niger (ATN) demande au gouvernement de prendre des mesures urgentes et appropriées pour freiner l’inflation galopante

Depuis le drame des ouvriers de Chicago, en 1886, les travailleurs du Niger commémorent chaque 1er mai de l’année, la fête des travailleurs. A cette occasion, le jeudi 1er mai 2025 correspondant au 139è anniversaire de ce drame odieux, l’Alliance des Travailleurs du Niger (ATN), à travers ses différents syndicats affiliés, a effectué une démonstration de force en suivant l’itinéraire du rond-point Mairie garage au rond-point barré.
Après le défilé des différentes délégations, le coordonnateur de l’Alliance des Travailleurs du Niger (ATN), M. Soumana Yacouba, a indiqué que cette journée permet non seulement de célébrer la victoire du prolétariat sur le capitalisme, mais aussi et surtout de se recueillir sur les tombes de tous ceux qui sont tombés sur le champ de l’honneur et de la gloire. Aussi, elle est une occasion qui permettra de dresser le bilan syndical de l’année écoulée, de dégager des perspectives d’actions visant à améliorer le bien-être du travailleur du Niger et de faire le bilan de la situation sociopolitique et économique au plan national, sous régional, régional et international. « Au plan national, la fête du 1er mai se déroule dans un contexte de morosité économique, voire dans une crise financière profonde sans précédent dans l’histoire récente du Niger à cause principalement de la crise économique internationale caractérisée par la baisse drastique des prix des matières premières ayant pour corollaires, la chute sensible des recettes fiscales et la sanction inhumaine et dégradante des institutions financières internationales à l’endroit des pays membres de l’AES en général et du Niger en particulier», a-t-il déploré.
En termes de bilan, sur le plan syndical, le coordonnateur de l’ATN a énuméré l’encadrement et l’accompagnement des syndicats affiliés, la participation de l’ATN aux colloques, ateliers, séminaires, foras et forums sur l’élaboration, l’examen, l’amendement et la validation des textes législatifs et réglementaires afférant au travail, le renforcement des capacités des militantes et militants de l’ATN sur les droits et devoirs des travailleurs vis-à-vis des employeurs, sur la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, sur la charte africaine des droits des peuples, sur la déclaration de Philadelphie, sur les conventions de l’OIT, etc.
« Au plan politique, l’ATN a suivi avec attention la poursuite de la sécurisation des convois des véhicules dans les zones d’insécurités, la vente à prix modéré des produits de première nécessité, surtout pendant la période de soudure, l’institutionnalisation de la grande irrigation afin de répondre à l’autosuffisance alimentaire du peuple Nigérien, la baisse des tarifs de soins dans les formations sanitaires publiques, la réduction du prix des hydrocarbures à la pompe ayant pour effet favorable l’amélioration du pouvoir d’achat des utilisateurs des transports, impactant ainsi l’acquisition des produits de première nécessité », a mentionné M. Soumana Yacouba.
Par ailleurs, pour des meilleures conditions de vie des travailleurs, l’ATN a présenté une panoplie de doléances dont le recrutement de tous les contractuels à la fonction publique en vue de mettre fin à la contractualisation, la création d’une mutuelle de santé pour tous les corps des métiers (artistes, presse, artisans, agents des collectivités, etc.), la réduction conséquente du barème inéquitable de l’impôt sur les traitements et salaires (ITS) et l’augmentation conséquente des salaires tenant compte du coût de la vie.
L’ATN regroupe deux centrales syndicales à savoir la Confédération Générale du Travail du Niger (CGT-Niger) et l’Union Démocratique des Travailleurs du Niger (UDTN).
Salima H. Mounkaila (ONEP)
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La Convergence des Travailleurs du Niger (CTN) égrène un chapelet de doléances

Comme à l’accoutumée, les travailleurs du monde commémorent la journée mondiale du 1er mai qui est devenu un symbole universel de résistance, de revendication, mais aussi de célébration des conquêtes des travailleurs du monde entier. A Niamey, les rues ont résonné aux slogans des syndicats, banderoles en main et convictions fortes, le jeudi 1er mai 2025. A cet effet, les principales structures membres de la Convergence des Travailleurs du Niger (CTN) se sont retrouvées au rond-point Telwa, autour d’un même objectif : mettre en lumière les difficultés des travailleurs et porter haut leurs revendications dans un contexte socio-économique difficile.
Cette Fête du travail n’est pas seulement une célébration, c’est aussi un rappel historique. Dans son discours, le Secrétaire Général de l’Union des Travailleurs et Assimilés du Niger (UTAN), M. Gamatie Mahamadou, a dénoncé avec force la répartition inégalitaire et arbitraire des subventions de l’État et de ses démembrements entre les centrales syndicales. « Une telle injustice compromet gravement le dialogue social », a-t-il dénoncé.

Sur le plan régional, la Convergence des Travailleurs du Niger a salué et soutenu pleinement la création de l’Alliance des États du Sahel (AES) et le retrait définitif des pays de l’AES de la CEDEAO, ainsi que la lutte implacable que mènent ces États contre le terrorisme. La CTN condamne fermement ‘‘l’attitude lâche et provocatrice de l’Algérie’’ à l’encontre des États de l’AES. Par ailleurs, la Convergence des Travailleurs du Niger condamne l’agression de la République Démocratique du Congo par le mouvement M23 et ses commanditaires et l’incapacité de l’Union Africaine à résoudre efficacement les différends inter-régionaux et inter-étatiques.
La Convergence des Travailleurs du Niger a également évoqué une liste de doléances au représentant de la Ministre de la Fonction Publique, du Travail et de l’Emploi, dont celles relatives à l’élaboration d’un statut des enseignants des établissements privés ; la suppression de la contractualisation dans les secteurs de l’enseignement et de la santé; le respect strict des libertés syndicales dans les entreprises privées ; le reclassement des enseignants bacheliers sur le terrain et la dotation des formateurs des auto-écoles d’espaces permanents et sécurisés dédiés à la formation pratique des apprenants.
Adamou I. Nazirou (stagiaire)
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Le SNAHER débat du processus d’adoption du statut particulier des agents des secteurs de l’hydraulique et de l’équipement rural

A l’occasion de la fête internationale du travail, le Syndicat National des Agents de l’Hydraulique et de l’Equipement Rural (SNAHER), en collaboration avec la Confédération Générale des Syndicats Libre du Niger (CGSL Niger), a organisé, le 1er mai 2025, une conférence publique au Palais des Congrès de Niamey. Placé sous le thème ‘’ la carrière des agents de l’Hydraulique et de l’Equipement Rural dans le contexte actuel de résilience et de souveraineté. Quels défis pour la croissance du développement rural ?’’, cette conférence a pour objectif d’accélérer le processus d’adoption du statut particulier des agents de ce secteur. C’est le Secrétaire Général du BEN/SNAHER, M. Saidou Saddi qui a présidé cette cérémonie.
Peu avant la conférence, le Secrétaire Général du BEN/SNAHER, M. Saidou Saddi, a rappelé que son syndicat a vu le jour à la suite d’un atelier de formation syndicale organisé à Niamey par l’Union des Syndicats des Travailleurs du Niger (USTN) au profit des agents du Génie Rural et de l’ONAHA. « Ainsi, l’idée de la création du SNAHER a vu le jour le 4 Juillet 1984 avec comme Secrétaire Général, le Camarade Amadou Beidi du Génie Rural », a-t-il ajouté.
Cet organe est érigé en réponse aux besoins d’information sur le secteur rural en lien avec les grands défis de la sécurité alimentaire et de la résilience. « Pour relever ces défis, le SNAHER, étant un levier au service du développement durable, à travers la mobilisation des eaux, l’approvisionnement en eau potable en quantité et en qualité acceptable, l’aménagement des surfaces de cultures autour des points d’eau, la sécurité alimentaire, doit contribuer à garantir le bien-être de la population dans un environnement sain », a-t-il dit.

L’administrateur au Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Boureima Amadou, a, quant à lui, indiqué que la carrière sous-entend une organisation à la fois diversifiée et pyramidale. « Diversifiée parce qu’elle s’observe à travers plusieurs regroupements d’activités ou délivrance de service public ; et pyramidale parce qu’au sein même du regroupement du cadre, elle se déroule en fonction d’une structuration hiérarchisée du corps et à l’intérieur du même corps, à travers le niveau de traitement en tenant compte de l’ancienneté, les classes, l’échelon. Si l’administration a besoin d’être bien gérée, les fonctionnaires eux aussi ont besoin d’un traitement rationnel. Les ressources sont les principaux facteurs de production et d’efficacité dans l’administration comme dans d’autres organisations », a-t-il expliqué.
Pour sa part, l’ancien Secrétaire Général du SNAHER, M. Mazou Gourzé Karidio, a indiqué que la nécessité d’un syndicat n’est pas seulement la revendication des intérêts matériels et moraux des militants, mais c’est aussi de défendre effectivement le corps. « Votre rôle ( … ) c’est de regarder la qualité de mise en œuvre et à ce niveau, c’est le technicien qui doit le vérifier. Le technicien doit regarder la conformité de la mise en œuvre et il n’est pas à ce poste pour faire le gendarme », a-t-il conclu.
Abdoul salam K. Mouha (ONEP)