
La table de séance à la cérémonie de lancement de la formation
Le ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information, M. Adji Ali Salatou, a présidé, le lundi 12 mai 2025, le lancement de l’atelier de renforcement des capacités des journalistes des médias publics et privés en journalisme sensible au Genre et la prise en compte de la promotion du genre dans leurs productions. Ladite formation se déroule à l’École Supérieure des Sciences de la Communication et des Médias (ESSCOM).
Financé par l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) à travers le ministère de la Communication, cet atelier qui se tiendra du 12 au 17 mai 2025 a pour objectifs de doter tous les participants d’outils conformes aux standards internationaux sur les questions relatives au genre et de compétences nécessaires pour repérer et corriger les biais et stéréotypes, appliquer une perspective équilibrée dans le choix des sujets, le traitement éditorial et la sélection des sources, valoriser les sous représentations dans la production et la diffusion des contenus et suivre des indicateurs de diversité afin d’améliorer en continu la représentativité dans les médias.
À l’ouverture des travaux, le ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information, M. Adji Ali Salatou, a souligné que cet atelier, organisé en prélude de la célébration de la 33è Journée Nationale de la Femme Nigérienne, permettra d’inclure les femmes et les hommes des médias dans la refondation du Niger à travers une nouvelle Politique Nationale de Communication inclusive et innovante, conformément à l’axe 3.6.3.8 du Programme de Résilience pour la Sauvegarde de la Patrie 2024-2026. Aussi, le ministre en charge de la Communication a révélé que plusieurs thématiques seront abordées au cours de ces six jours de formation subdivisés en deux phases (théorique et pratique) avec comme issue la réalisation de dix productions multimédias prêtes à être diffusées à la télévision, la radio, la presse écrite et le web.

« Ces thématiques sont les techniques avancées de reportage et d’investigation, la prise de vue vidéo et photo, le montage audiovisuel, la Publication Assistée par Ordinateur et la mise en page multimédia, les genres et techniques rédactionnels multiplateformes, l’initiation au data-storytelling et aux nouveaux formats numériques », a-t-il mentionné. Par la suite, il a mis l’accent sur l’importance de cette formation qui permettra d’investir dans la fiabilité et la crédibilité de l’information, la transformation numérique des rédactions au cours de la stratégie gouvernementale, la constitution d’un réseau national de journalistes formés et la mobilisation de partenariats techniques et financiers durables pour l’écosystème médiatique. Par ailleurs, le ministre en charge de la Communication a remercié les différentes parties en réitérant l’engagement de l’État à leur garantir la formation, l’accès aux équipements et la reconnaissance de leurs mérites avant de lancer un appel aux participants pour s’appliquer activement dans ce processus. « Je forme le vœu que vos productions reflètent l’excellence professionnelle, l’esprit inclusif et la rigueur éthique qui animent la refondation de notre cher Niger », a soutenu le ministre.
Pour le Secrétaire exécutif de la Commission Nationale pour l’UNESCO et l’ICESO, M. Assoumane Mahamadou, cette initiative cadre avec le programme de participation 2024-2025 de l’UNESCO. Il a ensuite souligné l’importance capitale de la communication pour son institution et les différents projets et programmes développés en ce sens. « Il s’agit du Programme International pour le Développement de la Communication (PIDC), le Programme Information pour Tous (PIPT), la déclaration Windhoek + 30, le Projet de stratégie opérationnelle pour la priorité Afrique, etc », a-t-il précisé. Le journaliste, poursuit-il, joue un rôle crucial dans la formation de l’opinion publique. Et, en intégrant une perspective de genre, il peut non seulement promouvoir l’égalité, mais aussi enrichir le contenu médiatique, en offrant une représentation plus juste et plus équilibrée de la société. « Je suis convaincu que grâce à nos efforts conjoints, nous pourrons créer un avenir où le journalisme sensible au genre sera non seulement une réalité, mais également une norme », a-t-il souhaité.
Pour sa part, le Gouverneur de la région de Niamey, le Général de Brigade Abdou Assoumane Harouna, a rappelé l’importance de la communication, de la question du genre et des médias pour la société. Il a également interpellé les participants à accomplir convenablement leur travail en méritant leur place à travers l’acquisition des compétences nécessaires. « Vous êtes le relais avec la société. Plus les médias sont connectés et communiquent mieux, mieux la population a envie de se renseigner et de s’éduquer. Méritez vos places de par vos compétences et donnez à la population une visibilité à travers votre professionnalisme », a déclaré le Gouverneur.
Accueillant les différentes parties au sein de son institution, le Directeur général de l’École Supérieure des Sciences de la Communication et des Médias, M. Ali Issaka, a présenté son institution qui forme dans tous les métiers de la communication et des sciences de l’information documentaire. Le Directeur général de l’ESSCOM a réitéré la disponibilité de son établissement à garantir une formation de qualité aux participants et à mettre à leur disposition tous les outils nécessaires pour l’atteinte des objectifs prédéfinis avant d’attirer l’attention des journalistes sur leur implication pour réaliser des productions de qualité.
Massaouda A. Ibrahim (ONEP)