
Echanges entre le ministre du Commerce et les acteurs du secteur du gaz domestique
Le ministre du Commerce et de l’Industrie, M. Abdoulaye Seydou, a rencontré, hier dans l’après-midi à son cabinet, les acteurs privés et les structures étatiques chargés de la distribution du Gaz de Pétrole Liquéfié (GPL) sur l’approvisionnement, la disponibilité et l’accessibilité du gaz. Il s’agit à travers cette rencontre d’échanger avec ces structures sur le prix du GPL et aussi transmettre le message du Président de la République et l’intérêt qu’il accorde à l’applicabilité des prix fixés en ce qui concerne le gaz, et l’ensemble des produits pour les rendre accessibles aux populations.
A cette occasion, le ministre du Commerce et de l’Industrie a rappelé que, dans le secteur du gaz comme dans d’autres secteurs, l’Etat a consenti un certain nombre de sacrifices pour soutenir l’approvisionnement, la disponibilité auprès des consommateurs nigériens. Malheureusement, a-t-il déploré, les prix fixés sont loin d’être appliqués et respectés. « Ensemble, avec l’ARSE, le Ministère du Pétrole et les autres membres de la chaîne qui sont là, nous allons essayer dans les jours à venir de trouver des solutions par rapport à ces défis. Mais avant, je dois passer le message des plus hautes autorités, celui de faire en sorte que ces produits stratégiques continuent d’être disponibles et accessibles aux populations dans les conditions fixées par l’Etat. Nous allons essayer de jouer notre partition à travers l’institution, d’un dialogue avec les acteurs, mais surtout à travers la mise en place d’un mécanisme de coordination, de soutien, de complémentarité avec les autres acteurs. Il s’agit notamment du Ministère du Pétrole, de la SONIDEP, de l’ARSE et du Ministère de l’Energie. Tous ceux-là sont des acteurs qui, chacun a des responsabilités, mais la finalité, c’est que tous devraient faire en sorte que ce produit stratégique, en plus d’être une activité commerciale et économique, puisse véritablement contribuer à la matérialisation de la vision des plus hautes autorités », a-t-il déclaré.
Le ministre en charge du Commerce a en outre souligné que l’Etat subventionne le gaz. « L’Etat l’achète plus cher et le revend moins cher, juste pour qu’il soit accessible aux populations. A travers le fonds d’appui à l’énergie, aujourd’hui, la SONIDEP importe du gaz et au de-là d’autres produits pétroliers à des prix plus élevés pour les rendre disponibles et accessibles pour les citoyens. Ce qui compte pour l’Etat, c’est véritablement le bonheur de la population. Donc, ceux qui acceptent d’être dans la chaîne et d’exercer une activité, doivent agir en parfaite intelligence avec cette vision des autorités », insiste-t-il, avant d’ajouter que « la structure des prix convenue avec l’Etat a prévu une marge détaillant de 250 FCFA. « Ils sont bien pris en compte dans la structure des prix. Le prix de session SORAZ, c’est 1500 FCFA, intervention SONIDEP c’est à 1000 FCFA et cela fait que le prix de session SONIDEP s’élève à 1600 FCFA, et les autres frais qui viennent en détail jusqu’au prix de vente détaillant. C’est ce que la structure des prix prévoit à 3750 FCFA pour les 12 kilos, et à 1800 FCFA pour les 6 kilos. Et pour autant que l’arrêté est en vigueur, il s’applique à tout le monde. Il est vrai que c’est le Ministère du Commerce qui prend l’arrêté, mais c’est aussi celle du gouvernement. Et cela engage tous les acteurs étatiques et non étatiques à jouer leur partition par rapport à l’application de ces prix », a précisé le ministre.
M. Abdoulaye Seydou a par ailleurs indiqué qu’il y a un début de solutions. « Aujourd’hui, il faut que la SONIDEP et les centres emplisseurs qui vont donner aux détaillants puissent s’assurer de la prédisposition des acteurs à respecter la règlementation. C’est extrêmement important, et c’est une condition incompressible. Tant que vous êtes dans le pays, les dispositifs légaux et réglementaires vont s’appliquer à vous sans aucune faiblesse. On ne peut appliquer les mêmes dispositions à d’autres citoyens qui sont dans d’autres activités et que dans une filière bien précise qu’on dise qu’il y a des citoyens qui sont au-dessus de la loi. La loi peut avoir des faiblesses, on peut œuvrer pour les corriger, mais tant qu’elle existe, on ne peut pas être en rébellion avec ses dispositions. C’est une préoccupation et une question qui tiennent beaucoup à cœur le Chef de l’Etat. Et il est strict là-dessus. Il ne peut pas y avoir des mesures légales prises pour soulager des populations, et qu’il y ait des citoyens qui pensent qu’ils sont au-dessus de ces dispositions. Cela est inadmissible et la loi va s’appliquer sans faiblesse », a-t-il prévenu.
Farida. A. Ibrahim (ONEP)