
La Conférence mondiale sur l’éducation numérique organisée par le ministère de l’Éducation de Chine et le gouvernement provincial du Hubei a pris fin dans la matinée du vendredi 16 mai 2025. En effet, après trois jours de travaux, d’échanges et de partage d’expériences et de données sur l’avancée technologique de chaque pays en matière d’introduction de l’intelligence artificielle dans l’éducation, les six cents (600) participants se sont entendus sur la création d’un cadre international de normes d’éducation numérique.
L’organe en question vise à guider l’application normalisée des technologies numériques entre les organisations membres, à promouvoir le partage des ressources éducatives et l’innovation technologique collaborative, et à soutenir le développement équitable et de haute qualité de l’éducation mondiale. Pour relever ces défis, le secrétariat de l’Alliance mondiale pour l’éducation numérique (WDEA) a lancé une proposition, exhortant les organisations membres à collaborer et à parvenir à un consensus pour établir un cadre de normes ouvert, inclusif et durable pour l’éducation numérique. Parallèlement à la croissance rapide des technologies de l’information, l’éducation numérique est devenue un moteur essentiel de diverses expériences de transformation dans l’éducation mondiale, offrant des voies innovantes pour atteindre l’objectif de développement durable des Nations unies (ODD).
Lors de la restitution des travaux, les participants se sont appesantis sur plusieurs points à savoir : assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie, car à l’ère du numérique, des technologies telles que l’analyse des méga données, la réalité augmentée, la blockchain, l’intelligence artificielle et le métavers ont profondément transformé les modèles éducatifs traditionnels, favorisant l’équité, la qualité et l’efficacité de l’éducation. Cependant, ils ont souligné que les pays et les régions sont confrontés à des défis importants dans le développement de l’éducation numérique, notamment les disparités régionales, l’inter connectivité insuffisante et le manque de normes, qui entravent la transformation et le développement ultérieur de l’éducation numérique. Il a été souligné que lors de l’établissement du cadre de normes pour l’éducation numérique, il est essentiel d’adhérer aux principes fondamentaux, qui garantissent son efficacité à soutenir les efforts de normalisation dans l’éducation numérique, à répondre aux divers besoins des parties prenantes et à s’adapter à l’évolution des contextes technologiques et sociétaux. En s’appuyant sur l’approche centrée sur l’humain, le cadre de normes doit donner, selon les délégués, la priorité aux objectifs éducatifs, respecter l’autonomie et les besoins de développement individualisé des apprenants et promouvoir une éducation équitable et efficace. Pour ces derniers, la technologie doit servir en premier lieu les objectifs éducatifs, en répondant aux besoins des apprenants, des éducateurs, des administrateurs et du grand public.
C’est pourquoi, le cadre doit coordonner l’ensemble du cycle de vie, l’engagement multipartite et les perspectives multidimensionnelles de l’éducation numérique. En englobant des éléments essentiels tels que les ressources pédagogiques, les outils technologiques et doit répondre aux exigences différenciées des différentes étapes ou scénarios éducatifs, y compris l’éducation de base, l’enseignement supérieur, l’enseignement professionnel et l’éducation tout au long de la vie, établissant ainsi un cadre de normes logiquement cohérent et hiérarchiquement structuré.
Par ailleurs, ils ont insisté sur la nécessité de prendre en compte, lors de l’élaboration et la mise en œuvre des normes, des disparités régionales dans les systèmes éducatifs, la préparation technologique, les modèles de gouvernance et les contextes culturels. Ainsi, la neutralité doit être maintenue afin de garantir la compatibilité avec les divers écosystèmes technologiques existants, les environnements sociétaux et les priorités de développement.
Enfin, les participants ont indiqué que le cadre doit être dynamique et tourné vers l’avenir, reflétant l’évolution des tendances technologiques. Il doit répondre aux exigences d’application et de normalisation des technologies de pointe, telles que l’intelligence artificielle, la réalité virtuelle, le métavers, la robotique et les LLMS, dans les scénarios éducatifs. En étant adaptable aux avancées technologiques et aux itéractions rapides, le cadre assure son avancement et sa durabilité.
Hamissou Yahaya (ONEP) à Wuhan