
Le ministre Médecin Colonel-major Garba Hakimi visitant les stands des articles des femmes fistuleuses
Le Niger, à l’instar d’autres pays à travers le monde, a célébré, le 12 juin 2025, la Journée Internationale de lutte contre la fistule obstétricale. A cette occasion, le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publiques, le Médecin Colonel Major Garba Hakimi, a présidé le lancement de la 13ème édition de ladite Journée au Centre National de Référence de la Fistule Obstétricale. Cette célébration met en lumière le sort des milliers de femmes et de filles touchées par cette maladie, ainsi que les efforts consentis par l’Etat et ses partenaires pour lutter contre cette affliction. Le thème de cette année est « Sa santé, son droit : construire un avenir sans fistule obstétricale »,
Ce lancement a vu la participation du Gouverneur de la région de Niamey, le Général de Division Assoumane Abdou Harouna, de la Coordonnatrice Résidente des Nations Unies au Niger, Mme Mama Keita, et plusieurs invités.
Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, le ministre en charge de la Santé a rappelé que la grossesse et l’accouchement devraient être des moments de joie pour toute famille. Malheureusement, rapporte-t-il, ce n’est pas le cas pour de nombreuses femmes soulignant ainsi les conséquences tragiques de la fistule obstétricale, notamment la perte permanente des fonctions urinaires et/ou fécales, entraînant une atteinte à la dignité et à l’intégration sociale.
Près de 500 000 femmes vivent avec cette blessure dévastatrice dans le monde. Le ministre a révélé qu’au Niger, 1 606 nouveaux cas avaient été enregistrés entre 2021 et 2024 dans les centres de prise en charge. « Ce constat est une question de justice sociale et des droits humains, ainsi qu’un indicateur des lacunes dans notre système de santé », a-t-il ajouté. Pour le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publiques, le thème de cette année souligne l’importance de la santé des femmes, un droit fondamental, et la nécessité de construire un futur dans lequel aucune femme ne souffrira de la fistule.
Ainsi, le Médecin Colonel-Major Garba Hakimi a cité plusieurs initiatives mises en place par le gouvernement pour combattre cette affliction. Parmi celles-ci, figurent l’adoption de la loi sur la santé de la reproduction, la création d’un Réseau pour l’élimination de la fistule et du Centre National de Référence pour la Lutte Contre la Fistule Obstétricale. De plus, des efforts ont été déployés pour décentraliser les soins médicaux dans les 7 Centres de Santé Mère-Enfant du pays et pour renforcer les capacités des professionnels de la santé à travers des formations spécialisées. « Nous voulons mettre fin à la fistule d’ici 2030 », a déclaré le ministre, réaffirmant la détermination des autorités nationales à améliorer la santé des femmes nigériennes.
Lors de cette cérémonie, les officiels ont visité les locaux de cette structure ainsi que des stands d’exposition des articles et produits fabriqués par des femmes victimes de la fistule obstétricale.
Pour encourager les efforts des acteurs engagés dans la lutte contre cette pernicieuse maladie, des actes de reconnaissance s’imposent à tous les niveaux. C’est dans ce sens qu’un témoignage officiel de satisfaction a été décerné à Mme Mounkaila Habsatou Traore Bilali, agent de santé, pour sa disponibilité et son engagement constants dans le cadre de l’amélioration de la qualité des soins fournis aux patientes et plus particulièrement aux femmes souffrant de la fistule génitale. En remettant ce témoignage, le ministre a notifié que les efforts de Mme Mounkaila Habsatou Traore Bilali et sa contribution pour l’élimination de cette maladie ont été d’un apport capital pour le système de santé du Niger.
Abdoul-Aziz Ibrahim (ONEP)