
Une vue de la table de séance
Le groupe « Baani Ma Duumi » a organisé, le Dimanche 22 juin 2025, une conférence-débat suivie d’une exposition de plantes à la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université Abdou Moumouni de Niamey (FAST/UAM). Il s’est agi au cours de cette conférence de sensibiliser les communautés sur les bienfaits des plantes médicinales mais aussi sur les méthodes d’utilisation de ces plantes.
Cette conférence, faut-il le préciser, fait suite à la journée dédiée aux remèdes naturels à base de plantes médicinales organisée par le groupement Baani Ma Duumi. La conférence a été co-animée par Dr Douma Soumana, enseignant-chercheur à la faculté des sciences et techniques de l’UAM et le Pr Ali Mahamane, professeur au département de Biologie de ladite faculté.
A l’entame de la conférence, Dr. Douma Soumana, spécialiste en écologie forestière et conseiller en phytothérapie, a, de prime abord, décliné les raisons de la tenue de la conférence. Ainsi, outre la sensibilisation des communautés, c’est l’occasion, a-t-il dit, de décerner des témoignages de satisfaction à tous ceux qui ont contribué à agrandir le groupe Baani Ma Duumi.
Selon le président du comité, la conférence vise également à faire comprendre certains aspects aux membres du groupe comme les questions de dosage et de fréquence de prise. A cela s’ajoutent les questions liées à l’identification de certaines espèces qui sont difficiles à reconnaître.
Dr. Douma Soumana s’est, par la suite, appesanti sur l’importance de la phytothérapie pour le Niger. Selon lui, il n’y a pas de souveraineté sanitaire sans une grande connaissance des plantes médicinales. « L’utilisation des plantes médicinales est une pratique ancienne qui ne date pas d’aujourd’hui. Beaucoup de pays ont compris cela et ont su garder les connaissances, les documenter. En effet, transmettre le savoir sur les plantes est une question de souveraineté sanitaire », a-t-il dit.
A titre illustratif, le spécialiste en phytothérapie a évoqué la période à laquelle beaucoup se sont tournés vers la ‘’nature’’ dans l’espoir d’y trouver un remède. « S’il n’y a pas de savoir sur les plantes, c’est une perte pour le pays. Au Niger, on s’est rendu compte qu’on a négligé cet aspect jusqu’à ce que les meilleurs connaisseurs des plantes décèdent », a-t-il regretté.

Le président du comité d’organisation, Pr. Ali Mahamane, a, pour sa part, fait savoir que le Niger regorge d’un important potentiel de plus de sept-cent (700) espèces médicinales répertoriées à ce jour. Il a appelé à continuer les efforts de recherche ainsi que les investigations pour mieux connaître et améliorer cette biodiversité. On retiendra de cette conférence, à travers les différentes présentations et explications données, que, pour utiliser les plantes médicinales, il faut nécessairement connaître les exigences et prendre des précautions pour une bonne utilisation des plantes.
Omar Abdou (Stagiaire)