
Le Général de Division Mohamed Toumba au Palais royal du sultan du Damagaram
En mission dans la région de Zinder, le ministre d’État, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, le Général de Division Mohamed Toumba, a été reçu par Sa Majesté le Sultan du Damagaram, l’Honorable Aboubacar Oumarou Sanda, le mardi 24 juin au Palais royal. Cette visite hautement significative s’inscrit dans le cadre du rôle historique et actuel du Sultanat dans la préservation de la paix sociale et la médiation entre les différentes composantes de la population.
À son arrivée au Sultanat, le ministre d’Etat a été accueilli avec tous les honneurs coutumiers réservés aux hôtes de marque. Tambours, youyous et chants traditionnels ont résonné dans la cour royale, témoignant de la richesse du patrimoine culturel du Damagaram et de la solennité de l’événement. C’est ainsi que l’historien du Sultanat a édifié le ministre d’Etat en charge de l’Administration du Territoire et sa délégation sur les tactiques des combats menés par les Sultans lors de la résistance coloniale, la signification de l’étendard du Damagaram, ainsi que le traité du 5 novembre 1899.
Dans une atmosphère empreinte de respect mutuel, le ministre d’Etat a exprimé sa profonde reconnaissance à l’endroit de Sa Majesté pour l’accueil chaleureux qui lui a été réservé, avant de saluer le rôle historique et actuel du Sultanat dans la préservation de la paix, la stabilité et l’identité du Niger. « Le Sultanat du Damagaram est plus qu’une autorité coutumière. C’est une mémoire vivante de la Nation, un repère de sagesse et d’équilibre auquel le gouvernement attache une grande importance », a déclaré le Général de Division Mohamed Toumba. Il a relevé que c’est par la perfidie du colon que le sultanat du Damagaram a été affaibli au cours de l’Histoire.
« Nous avons également remarqué un élément très révélateur, à savoir la marche vers l’ennemi. Cela m’a rappelé des choses que j’ai apprises à l’école car, c’est quasiment identique. On retrouve toujours le même schéma avec les éclaireurs, les reconnaissances et les canons que vous avez cités. La logistique se trouve en arrière, et il est essentiel d’y porter attention car, c’est souvent là que les gens évitent de se retourner. En avançant, on cible votre logistique, et après la guerre, cela a son importance. Ainsi, nous avons compris que c’est très formateur, et il est important que ces connaissances soient partagées dans nos écoles d’officiers. Des personnes pourraient constater que la marche de l’ennemi était présente ici, et qu’elle était utilisée de manière aléatoire sur ce territoire. Un grand merci pour cette page de l’histoire et pour nous avoir réellement montré toute la richesse du Damagaram, ce qui nous permet de mieux comprendre notre passé », a souligné le Général de Division Mohamed Toumba.
Des images illustrant le parcours historique du Damagaram durant la résistance contre la colonisation française ont été présentées et commentées aux visiteurs du Palais royal. Le Sultan a offert au ministre d’Etat un cheval somptueusement harnaché.
Rabiou Dogo, ONEP Zinder