
La table de séance à l’ouverture des échanges
Une table ronde sur la création d’un centre de prise en charge holistique pour l’autonomisation de la femme s’est déroulée, le mercredi 6 août 2025, dans la salle des réunions Kafougou Abba Mallam de la Commune Urbaine de Diffa. C’est le Secrétaire Général Adjoint du Gouvernorat de Diffa qui a présidé cette cérémonie en présence du Secrétaire Général de la Commune Urbaine, de la présidente du Comité des Jeunes Filles Leaders ( COJEFIL), de la directrice régionale de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, des représentants du Système des Nations Unies, des représentants des ONG, projets et programmes et de plusieurs autres invités.
A l’ouverture des travaux de cette table ronde, le Secrétaire Général Adjoint du Gouvernorat s’est réjoui de la présence effective de tous les acteurs-clés des questions de la protection des droits de la communauté féminine. M. Gouzaé Mamane a rappelé que le Niger est un pays de traditions, de résilience, de courage et respectueux des droits des femmes et des filles. « Cependant, comme de nombreuses nations, nous sommes hélas confrontés à un fléau inquiétant : celui des violences exercées sur les femmes et les filles. Ces violences entravent le développement de la société, en privant nos femmes et nos filles de leur potentiel, de leurs rêves, de leur avenir » a-t-il ajouté.
M. Gouzaé Mamane a souligné que la création d’un Centre de prise en charge holistique multifonctionnel des violences basées sur le genre est un espoir, un bastion de sécurité et un catalyseur puissant pour l’autonomisation des femmes et des filles au Niger et particulièrement à Diffa. Le Secrétaire Général Adjoint a invité l’ensemble des acteurs concernés à soutenir le projet. « C’est de nous engager aux côtés des femmes et des filles victimes de violences et en faire une réalité. Ensemble nous pouvons faire la différence, ensemble nous pouvons créer un Niger ou chaque femme et chaque fille peut vivre pleinement, se libérer de la peur et de la violence, et ou ses droits sont respectés » a-t-il conclu.
Auparavant, la présidente du COJEFIL a rendu un vibrant hommage aux autorités régionales pour l’appui précieux dont sa structure a bénéficié dans le cadre de l’organisation de la table ronde. Mme Maria Middah a souligné que la violence basée sur le genre est une violation flagrante des droits humains, qui affecte des millions de femmes et de filles dans le monde. Cette violence se manifeste sous diverses formes : violences physiques, sexuelles, psychologiques et économiques. « Ces actes ont des conséquences dévastatrices sur la santé, l’éducation, l’emploi et la participation sociale des femmes et des filles » a-t-elle conclu.
Pour sa part, la directrice régionale de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant par intérim a salué la tenue de cette table ronde. Mme Sani Hadjia Harika Aya a rappelé que la région de Diffa est en proie à des crises sécuritaires qui ont engendré une instabilité qui bouleverse profondément les structures sociales et communautaires, affaiblissent les mécanismes locaux de protection, et fragilisent la résilience des communautés. Au sortir de cette table ronde, les jalons d’une solution à ce problème seront jetés, a-t-elle dit en nourrissant l’espoir de la création du Centre de prise en charge holistique.
Le Secrétaire Général de la Commune Urbaine, M. Seyni Mahamadou, a souligné que cette rencontre constitue une réelle opportunité de mettre en place un cadre puissant qui doit refléter toutes les compétences nécessaires, poser les jalons d’un plaidoyer pour l’autonomisation de la communauté féminine pour atténuer les risques auxquels ces femmes et ces filles sont confrontées.
Mato Adamou, ONEP Diffa