
Pr Sidikou Ramatou Djermakoye Seyni
Le Niger commémore ce jour, mardi 19 août 2025, à l’instar de la Communauté Internationale, la Journée mondiale de l’aide humanitaire sous le thème « Agir pour l’Humanité ». Elle a été instituée en 2008 par la résolution 63/139 de l’Assemblée Générale des Nations Unies pour rendre hommage à vingt-deux travailleurs humanitaires ayant tragiquement perdu la vie lors de l’attentat du 19 août 2003 contre la Maison des Nations Unies à Bagdad, en Irak. A cet effet, la ministre de la Population, de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale, Pr Sidikou Ramatou Djermakoye Seyni, a livré un message dans lequel elle a encouragé tous les acteurs à poursuivre leurs efforts avec rigueur et humanité, dans le respect des principes de transparence, de redevabilité et surtout de la dignité des populations du pays.
La ministre a souligné que, depuis le 19 août 2003, des centaines d’autres humanitaires à travers le monde ont été victimes de violences, blessés ou tués alors qu’ils œuvraient sans relâche pour venir en aide aux populations vulnérables dans des contextes de guerre, de déplacements forcés, d’épidémies ou de catastrophes climatiques. Le Niger, depuis 2010, marque cette journée pour honorer le courage et l’engagement de ces femmes et hommes qui, chaque jour, choisissent de s’engager pour sauver des vies. Cette édition se tient, a fait savoir la ministre, dans un contexte mondial toujours marqué par des crises sécuritaires complexes, des déplacements forcés de populations ainsi que des chocs climatiques de plus en plus fréquents.
Au regard de la persistance et même de l’aggravation de ces crises, le thème « Agir pour l’Humanité » a été reconduit cette année. Il souligne l’urgence de continuer à protéger les populations civiles, à garantir l’accès aux services essentiels et à préserver l’espace humanitaire dans un monde où les violences ciblent de plus en plus les innocents. Ce thème appelle également à une mobilisation accrue des décideurs du monde afin qu’ils usent de leurs pouvoirs pour mettre un terme à cette tragédie humaine. Dans des régions comme le Sahel central, et notamment dans les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), a-t-elle dit, les groupes armés terroristes, sans foi ni loi, s’en prennent gratuitement à des civils tous les jours, perturbant la vie des communautés et compromettant leur accès à la sécurité, à l’éducation, à la santé et aux moyens de subsistance. « L’insécurité persistante, notamment dans certaines zones frontalières, continue de provoquer des déplacements des réfugiés et déplacés internes et rend difficile l’accès aux services de base pour de nombreuses familles », déplore Pr Sidikou Ramatou Djermakoye Seyni.
Par la grâce de Dieu, se réjoui-t-elle, contrairement aux années précédentes à la même période, les inondations de 2025 n’ont, à ce jour, pas atteint le bilan alarmant enregistré l’année passée. Cela est le fruit d’efforts de prévention sans précédent, rendus possibles grâce à la mise en œuvre de plusieurs mesures clés : la reconstruction et la réhabilitation des passages d’eau dans des villes comme Niamey et Maradi ; la diffusion intensive de campagnes de sensibilisation via les radios, télévisions et relais communautaires ; la mobilisation anticipée des acteurs locaux et des services techniques ; la collaboration active des populations vivant dans les zones inondables.
Ces actions démontrent la capacité de l’État et des communautés à s’adapter, à anticiper et à construire une résilience durable. Au-delà de la réponse à la crise des inondations, elles prennent en compte bien d’autres questions telles que la sécurité alimentaire et nutritionnelle. C’est dans cette optique que le Gouvernement de la Refondation s’est doté, depuis 2023, d’un Plan de Soutien aux Populations Vulnérables, désormais dénommé Plan National de Réponses à l’insécurité Alimentaire et Nutritionnelle (PNRIAN).
Aïchatou H. Wakasso (ONEP)