
Le Cercle de Réflexion pour la Démocratie (CRD-Niger) organise, du 1er au 2 octobre 2025, un atelier pour la validation de la contribution des organisations de la société civile au 4è cycle de l’Examen Périodique Universel (EPU). Ce mécanisme international mis en place par le Conseil des Droits de l’homme des Nations Unies est un processus d’évaluation de chaque Etat qui doit rendre compte de sa situation en matière des droits de l’homme.
La cérémonie d’ouverture de l’atelier a été présidée par le Secrétaire Général adjoint du Ministère de la Justice et des Droits de l’homme, M. Moussa Tchida Sahirou, en présence des membres de plusieurs OSC ainsi que de plusieurs invités. La contribution des organisations de la société civile, appelée rapport alternatif et faisant l’objet de cette étude, est un processus lancé en février 2025.
Selon le Représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, M. Omer Kebiwou Kalameu, ce processus permet aux Etats examinateurs d’avoir accès à des informations provenant de sources autres que le gouvernement et qui peuvent leur permettre d’être utiles pour formuler leurs commentaires et recommandations lors de l’examen. Il a indiqué que l’EPU consiste en un examen des réalisations de tous les États membres de l’ONU dans le domaine des droits de l’homme. Il offre, ajoute-t-il, l’opportunité à chaque État de déclarer, tous les cinq ans, les actions entreprises pour améliorer la situation des droits de l’homme sur son territoire et pour s’acquitter de ses obligations en matière de droits de l’homme.
M. Omer Kebiwou Kalameu a également rappelé le rôle des OSC dans le cadre de l’EPU reconnu par la résolution qui a créé le mécanisme en disposant en son point 5 que le Conseil des Droits de l’Homme aura pour vocation d’œuvrer en coopération avec les gouvernements, les organisations régionales, les organismes nationaux de défense des droits de l’homme et la société civile dans le domaine des droits de l’homme.
« Parmi les documents qui servent de base à l’examen d’un Etat dans le cadre de I’EPU, il y a le résumé des informations émanant des autres parties prenantes, qui permet aux organisations de la société civile et aux Institutions Nationales des Droits de l’Homme de fournir des informations fiables et crédibles relatives à la situation des droits humains dans l’État examiné et de proposer des projets de recommandations aux membres du Groupe de Travail de l’EPU », a fait savoir le représentant du HCDH.
Le Secrétaire général adjoint du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, M. Moussa Tchida Sahirou, a souligné que le rapport alternatif apporte une perspective précieuse et complémentaire à l’évaluation officielle ainsi qu’à la démarche collective. Ainsi, il a salué le travail, la rigueur et le dévouement de toutes les organisations d’association civile qui ont contribué à la rédaction de ce document. Grâce à eux, souligne-t-il, les préoccupations et les aspirations des populations trouvent écho dans ce processus. « Votre engagement qu’on sent en faveur des droits humains est une source d’inspiration et de fierté, » a ajouté le SGA du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme.
Pour sa part, le coordinateur du Cercle de Réflexion pour la Démocratie (CRD-Niger), M. Insa Garba Seydou, a rappelé que durant la période consacrée aux recherches de données et d’analyses qui ont permis la soumission du travail, ils se sont fixé comme objectif conforme à « la vision qui était la nôtre déclinée au lendemain des activités, notamment la table ronde tenue en décembre 2023, table ronde au cours de laquelle nous avions décidé l’organisation de l’aspect civil, les médias et ensemble, dans le cadre d’une analyse critique de notre contribution, décider de créer cet espace d’échanges pour faire valoir deux choses ». Pour le coordinateur du CRD Niger, la première des choses à faire est celle de travailler ensemble dans une synergie concertée, et la deuxième de faire cette démarche avec les responsables d’administration du Niger.
Bachir Djibo (ONEP)