Ouverture des 5ès journées scientifiques du CERMES
La ministre de la Population, de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale, Pr. Sidikou Ramatou Djermakoye, assurant l’intérim du ministre de la Santé et de l’Hygiène Publiques, a procédé, le mardi 25 novembre 2025 à Niamey, au lancement des activités des cinquièmes journées scientifiques du Centre de Recherche Médicale et Sanitaire du Niger (CERMES). Le thème de cette année est : « One Health : une approche efficiente et inclusive pour la surveillance, la prévention et le contrôle des épidémies ».
Ces assises se déroulent sur une période de trois (3) jours et comprendront des conférences plénières avec des experts nationaux et internationaux sur des thèmes variés d’intérêt pour la santé des populations ; des sessions parallèles pour la présentation de communications orales et affichées ; des ateliers pratiques pour le renforcement des capacités sur les sujets spécifiques, des expositions pour la présentation de projets et innovations en lien avec ‘’One Health’’.
La ministre en charge de la Santé publique par intérim a rappelé que l’émergence et la réémergence des épidémies au cours des dernières décennies, telles que la grippe aviaire, Ebola, Zika, la fièvre de la vallée du Rift, la COVID-19 et plus récemment la dengue, le Mpox ont mis en évidence l’interdépendance des écosystèmes humains, des animaux et des écosystèmes. Le concept ‘’One Health’’ propose une approche intégrée pour mieux comprendre et répondre aux risques sanitaires à l’interface de ces systèmes. « Nous nous rassemblons autour d’une conviction simple et puissante : la santé humaine, la santé animale et la santé des écosystèmes sont indissociables. Il ne s’agit pas d’un slogan de plus, mais une manière efficace de protéger nos familles, nos éleveurs, nos agriculteurs, nos villes et nos villages contre les menaces sanitaires d’aujourd’hui et de demain », a-t-elle reconnu.
Au cours de ces journées scientifiques, les chercheurs, les praticiens, les décideurs politiques et les acteurs communautaires discuteront des avancées scientifiques, des stratégies innovantes et des collaborations multisectorielles dans la gestion des risques épidémiques. « Choisissons la préparation plutôt que la surprise. ‘’One Health’’ n’est pas une option, c’est une nécessité ; ce n’est pas une dépense, c’est un investissement ; ce n’est pas un luxe, c’est notre meilleure assurance contre l’imprévu. En joignant nos efforts, en apprenant les uns des autres, en partageant les données essentielles et en parlant d’une seule voix, nous pouvons déjouer l’épidémie suivante avant qu’elle ne déjoue nos vies », a soutenu Pr. Sidikou Ramatou Djermakoye.
Auparavant, la directrice générale du CERMES, Pr. Sabo Haoua Seini, a expliqué que l’organisation des journées scientifiques du centre constitue un cadre idéal de rencontre entre la communauté scientifique du Sud et celle du Nord. Elle constitue également une occasion d’augmenter la visibilité du CERMES et d’intensifier les échanges scientifiques bisannuels d’Afrique de l’Ouest. « L’approche One Health s’impose comme la voie stratégique incontournable pour anticiper, comprendre et répondre efficacement à ces enjeux. Au CERMES, nous avons depuis longtemps intégré cette vision dans nos activités de recherche, de surveillance épidémiologique, de formation et d’innovation », a-t-elle dit.
Cette approche, a poursuivi Pr. Sabo Haoua Seini, prend en compte également la lutte contre les résistances aux antimicrobiens, la sécurité sanitaire des aliments, les menaces liées à l’environnement et la résilience des populations face aux crises sanitaires, des thématiques d’intérêt national qui sont pris en compte dans le plan stratégique de recherche en construction du CERMES. « L’avenir de la santé au Sahel dépendra de notre capacité à unir nos efforts, à croiser nos disciplines, et à mobiliser la science de la société », a-t-elle précisé.
D’après le président du comité scientifique, Pr. Ibrahim Mamane Laminou, 165 résumés ont été soumis au cours de ce JSC5, 136 communications ont été acceptées par les réviseurs dont 111 communications orales et 25 communications affichées. « Parmi ces communications, il y’aura 73 communications qui proviennent du Niger, 32 du Burkina, 9 du Bénin, 6 du Tchad, 3 du Mali, 3 du Sénégal, 3 de la Guinée, 3 de l’Algérie, une communication de la Centrafrique et une communication de la Tunisie. Il y’a 12 nationalités qui sont représentées au cours de cette rencontre du donner et de recevoir, et 6 conférences », a-t-il précisé.
Farida. A. Ibrahim(ONEP)
