Les membres du comité de pilotage lors de l’examen du bilan des activités 2025
Le secrétaire général du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Ousman Abdou, a présidé hier, 30 décembre 2025, la 3è session du comité de pilotage du Projet 2 du Programme de Renforcement de la Résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2-P2RS). Cette réunion est consacrée à l’examen et à la validation du bilan des activités de l’année 2025 et du programme de travail et budget annuel 2026 du P2-P2RS. Elle a réuni autour du président du comité les secrétaires généraux adjoints des régions ainsi que des directeurs généraux et centraux qui en sont membres.
A l’ouverture des travaux, le secrétaire général du Ministère de l’Agriculture, et de l’Elévage, M. Ousman Abdou, a rappelé que le programme P2RS est une initiative conjointe de la Banque Africaine de Développement (BAD) , du CILSS et de ses Etats membres, conçue en 2014 dans une approche régionale à long terme de 20 ans et mis en œuvre par projets successifs de 5 ans. Le premier projet, le P1-P2RS, a été exécuté de 2015 à 2021 pour un coût total d’environ 25 milliards de FCFA.
Quant au second projet, le P2-P2RS, il capitalise sur les leçons apprises du P1-P2RS. Son coût global est estimé à 22,941 milliards de FCFA, dont 93% financé à travers un prêt du Fonds Africain de Développement, 5% représentant la contribution des fonds de contrepartie de l’Etat et 2% pour la contribution valorisée des bénéficiaires. « En termes de couverture, la zone d’intervention du projet couvre 13 départements des régions de Tillabéri, Dosso, Maradi, Tahoua et Zinder, dont les activités sont concentrées dans 75 villages répartis dans 15 communes. Quelques 10 000 ménages seront directement touchés, soit 77 000 producteurs ruraux dont plus 50% de femmes, et près de 800 000 personnes pourraient être touchées de façon indirecte » a-t-il précisé.
D’après M. Ousman Abdou, l’objectif global de ce projet est de contribuer à l’amélioration substantielle de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations à l’échelle de la région du Sahel en général, et particulièrement du Niger. La finalité est donc d’aboutir à une meilleure gestion des ressources naturelles régionales, une meilleure sécurité alimentaire pour les populations locales ainsi qu’à la réduction de la vulnérabilité des ménages ruraux, des conflits et des migrations environnementales.
Revenant sur l’objectif assigné à cette 3è session du comité de pilotage, le secrétaire général du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage a souligné que le bilan d’exécution du PTBA 2025 a été approuvé par la BAD, le 13 Mars 2025; sur un budget total de 5 471 369 000 FCFA pour l’ensemble des 4 composantes du projet, seulement un montant de 1 623 744 000 F CFA a été dépensé, soit un taux de réalisation financière de 30% et un taux d’exécution physique estimé à 33%. Le taux global de décaissement, quant à lui, est estimé à 11% au 15 Décembre 2025.
Concernant le programme de travail et budget annuel 2026, M. Ousman Abdou a affirmé qu’il semble plus ambitieux, comparativement à celui de 2025, avec une prévision de 6 381 803 512 F CFA dont plus de 66% seront consacrés au financement des sous projets agro-sylvo-pastoraux, mais aussi à des investissements structurants correspondant ainsi à l’année de croisière de la mise en œuvre des actions du projet. A cet égard, il a exhorté les participants à un examen minutieux des rapports soumis à leur appréciation.
Pour sa part, le coordonnateur du P2P2RS, M. Allachi Boukar, s’est appesanti sur les conditions de mise en œuvre des activités ainsi que les principaux enjeux et les perspectives qui jalonnent la vie de ce projet. Il a annoncé qu’en cette fin d’année 2025, le projet bouclera sa deuxième année de mise en œuvre, mais les résultats obtenus sont encore modestes au regard des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre du planning d’exécution initial, notamment la suspension des décaissements de la BAD pendant plus de 18 mois. M.Allachi Boukar a assuré de son entière détermination et de son ferme engagement à réaliser la mise en œuvre réussie du projet dans les délais impartis, malgré les obstacles qui bordent son environnement immédiat. Il a invité l’équipe du projet et les partenaires techniques impliqués dans sa mise en œuvre, à redoubler d’efforts en vue de l’attente des objectifs assignés.
Rahila Tagou (ONEP)
