
Le Gouverneur de la Région d’Agadez, le Général de Brigade Ibra Boulama Issa, a présidé le mercredi 30 avril 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil Régional de Sécurité (CRS), dans la salle habituelle sis au Gouvernorat. La réunion est élargie au Comité Régional de Prévention et Gestion des Catastrophes et Crises Alimentaires.
En effet, l’un des points inscrit à l’ordre du jour de ladite réunion est lié à la récente situation des migrants à Assamaka. Ainsi, la réunion s’est attelée à comprendre et connaître la situation, faire des analyses approfondies et formuler des recommandations concernant les dispositions à prendre sur le plan sécuritaire et la prise en charge humanitaire. En présence de tous les membres du Conseil, le Comité a fait le point de la situation avant présenter au conseil un plan dit ‘’de réponses humanitaires au profit des migrants refoulés d’Algérie’’.
La situation des refoulés d’Algérie
La région est confrontée à la migration intra et inter-régionale qui, prend de plus en plus de l’ampleur au regard de sa position géographique notamment sa frontière avec l’Algérie. C’est pourquoi, la gestion de cette frontière est marquée par des crises migratoires récurrentes pour diverses raisons. A titre illustratif, le Comité a relevé que, du 1er janvier au 31 mars 2025, les services compétents en charge de la gestion des frontières ont enregistré 7 125 migrants refoulés dont 5 148 Nigériens et 1 977 migrants de différentes nationalités, soit une moyenne mensuelle de 2 375 personnes.
Cette situation a évolué avec l’arrivée d’environ 4 514 autres refoulés en deux semaines du 5 au 21 avril 2025, qui s’ajoutent aux 2 239 refoulés déjà présents et hébergé dans les centres d’accueil et de transit de l’OIM. Une situation qui a entraîné un désarroi dans cette zone frontalière.
Ainsi, le Comité Régional de Prévention et Gestion des Catastrophes Et Crises Alimentaires a élaboré et mis en œuvre un plan de réponses humanitaires en vue de la normalisation de la situation. Cette normalisation s’entend par l’évaluation des besoins matériels et non, notamment en termes de la sécurité, alimentation, abris, wash, santé, transports.
De manière globale, la situation des migrants dans la région d’Agadez (Assamaka, Arlit, Agadez, Dirkou) est de 4 553 personnes parmi lesquelles 3 966 hommes et 587 femmes de nationalités différentes. Ils sont originaires de 23 pays y compris le Niger. Le Nigéria est le pays qui a le plus grand nombre de ressortissants avec 1 488 migrants, suivi de la République de la Guinée 1 293 migrants, du Mali 509 migrants, de la Sierra Léone 319 migrants et de la Côte d’Ivoire 274 migrants. Seul un Nigérien est identifié dans le centre de transit d’Arlit.
Ali Maman
ONEP-Agadez