
Au cours de la déclaration du CIRAC
En marge de la célébration du deuxième anniversaire du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie à la tête du pays, le Cercle Indépendant de Réflexions et d’Actions Citoyennes a tenu une séance de travail, le samedi 2 août 2025 à Niamey, au cours de laquelle une déclaration a été rendue publique. Dans ce texte, le CIRAC a fait part de son appréciation sur la situation du pays en se concentrant sur sept axes prioritaires dont la paix, la sécurité et la sérénité. Le cercle a ensuite passé en revue les besoins sociaux de base, les défis et les possibilités économiques, ainsi que l’importance de la gestion environnementale pour le bien-être général et, enfin, la gouvernance institutionnelle et les questions relatives à la Confédération des Etats du Sahel.
Dans la déclaration lue par le Secrétaire Exécutif du CIRAC, M. Mounkaila Goumandakoye, il est indiqué qu’avec l’avènement du CNSP, les Nigériens se sont levés comme un seul homme, résolus et déterminés pour écrire une nouvelle page, encore plus glorieuse de leur histoire. Le peuple nigérien, a poursuivi la déclaration, s’est mis debout, convaincu que la détermination, le génie de ses filles et fils lui permettront d’assumer pleinement sa souveraineté et de faire face courageusement aux défis et démons qui hantent le pays comme l’insécurité, la corruption, la concussion, etc.
« Pour que cette vision devienne réalité, le CIRAC fait la suggestion de dépasser l’expédition des affaires courantes et se donner des ambitions stratégiques et opérationnelles rigoureusement planifiées et mises en œuvre dans un mouvement d’ensemble coordonné, mobilisant tous les fils et filles du pays dans la discipline et le sens élevé de l’intérêt général. Nous avons le devoir et ensemble de réussir cette refondation que nous appelons de tous de nos vœux. Ce n’est pas une option, c’est une obligation », a souligné le CIRAC.
Sur l’aspect paix, sécurité et sérénité, le CIRAC a analysé que le vivre-ensemble refondé ne sera possible ni sur le sol nigérien, ni sur celui des États confédérés du Sahel continental, que « si nous reconnaissons que nous sommes véritablement en guerre ». Il a, par ailleurs, félicité et encouragé les FDS et a exhorté l’État à renforcer davantage leurs moyens militaires terrestres, aériens et fluviaux, leurs équipements technologiques et leurs ressources financières. S’agissant de la justice sociale, le CIRAC a déploré « l’opacité et le silence abyssal dans lesquels est plongée la COLDEFF dont la création avait suscité tant d’espoir ». Il invite les autorités à faire preuve d’initiative pour lever « toute pesanteur qui engourdit la COLDEFF et maintient les autres instruments judiciaires dans une relative inefficience afin que l’exercice du droit bénéficie à tout le peuple ». En ce qui concerne les besoins sociaux de base, le CIRAC a marqué ses inquiétudes sur « la situation et le devenir de milliers d’enfants, de jeunes, de femmes et d’hommes, délaissés à eux-mêmes, sans école, sans établissement de santé, sans bétail-épargne, interdits d’agriculture et coincés dans des espaces où la mort violente rode au quotidien du fait du terrorisme ». C’est pourquoi, il exhorte l’Etat à redoubler d’efforts de protection des cadres de vie et des moyens de subsistance des citoyens d’une part, à identifier et appliquer d’autre part toute mesure pertinente pour assurer une éducation scolaire effective.
Pour les défis et opportunités sur le plan économique, le CIRAC se dit satisfait de la volonté du CNSP à renforcer le contrôle de l’Etat sur les ressources minières avec la nationalisation de la SOMAIR et salue la conclusion de l’accord avec la Russie sur le nucléaire civil et l’exploitation de l’uranium. S’agissant de la gestion saine de l’environnement pour le bien-être, le CIRAC a condamné l’accaparement des terres, les spéculations foncières et les occupations illégales des domaines fonciers publics de l’Etat en milieu rural et urbain. Enfin, le CIRAC invite les patriotes du Burkina, du Mali et du Niger à s’unir pour la réussite de l’affirmation de la souveraineté sahélienne, pour la réalisation à terme d’un ensemble géographique plus puissant et pour le triomphe du panafricanisme.
Fatiyatou Inoussa (ONEP)