
Le Contrôleur Général de Police Abdourahamane Ayouba (micro)
Le Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, à travers le projet d’Identification Unique en Afrique de l’Ouest pour l’Intégration et l’Inclusion Régionale (Wuri_Niger), en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (L’UNICEF), organise, du 7 au 9 mai 2025 à Liboré, un atelier de révision du plan stratégique d’amélioration de l’enregistrement des faits de l’état civil et la production des statistiques vitales du Niger. Il s’agit, à travers cette rencontre, de contribuer à la mobilisation des parties prenantes du système de l’état civil par la concentration et les réflexions sur les stratégies de mise en œuvre du plan. C’est le Secrétaire Général du Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, le Contrôleur Général de Police Abdourahamane Ayouba, qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux.
Pour le Secrétaire général du ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, l’état civil reste un véritable instrument statistique pourvoyeur d’informations, masse des naissances et des décès, âges moyens, taux de natalité, et flux migratoire. Il demeure l’instrument le plus complet et le plus fiable et peut assez aisément être exploité pour mettre en avant des besoins à moyen et à long termes, et orienter les décideurs sur les politiques publiques futures. « Conscient de cette importance, notre pays a engagé plusieurs reformes en vue d’asseoir un système d’état civil moderne et efficace. La dernière réforme est intervenue en 2019 avec l’adoption de la loi n°2019-23 du 1er juillet 2019 portant régime de l’état civil au Niger, son décret d’application et la politique nationale de l’état civil. Cette réforme du cadre juridique et politique a permis d’aligner le système de l’état civil nigérien aux normes internationales », a-t-il rappelé.
Le Contrôleur Général de Police Abdourahamane Ayouba a, par ailleurs, soutenu que le plan quinquennal 2023-2027 mérite une attention conséquente afin de le rendre opérationnel et susceptible de répondre aux exigences de la refondation, notamment la maîtrise de toutes les composantes de la population, les différents flux migratoires, les mouvements des réfugiés, ainsi que des déplacés internes et externes.
Pour sa part, le représentant de Wuri-Niger, M. Abdoul Razak Abani, a souligné que cet atelier qui durera 3 jours permettra à l’Etat du Niger de pourvoir et de renforcer son Système national d’état civil, et de disposer également de son système national d’identification qui va définitivement asseoir les bases d’une gouvernance moderne. Il a précisé que Wuri-Niger va, avec l’Etat, permettre à l’horizon juillet 2026 d’enregistrer 4 millions d’enfants de moins de cinq an, et accompagner à informatiser 87 communes avant la fin de l’année 2025.
La représentante de l’UNICEF, Mme Djanabou Mahondè, a souligné que le Niger a fait preuve d’un engagement exemplaire en matière de planification stratégique dans le domaine de l’état civil. « Ce processus s’est matérialisé par l’élaboration du plan 2017-2021, son évolution en 2022, et la formulation du plan actuel pour la période 2023-2027, aligné sur les changements du contexte national, international et technologiques », a-t-elle ajouté. Pour Mme Djanabou Mahondè, l’accès à l’identité à travers l’acte de naissance n’est pas un luxe, mais un droit indispensable pour accéder à d’autres droits pour les enfants et les personnes vivant sur un territoire donné. « L’acte de naissance permet la planification, la budgétisation et l’accès aux services sociaux, tout en renforçant la confiance entre les citoyens et l’état », a-t-elle déclaré avant d’indiquer que l’enregistrement inclusif, en particulier pour les populations déplacées et vulnérables, est essentiel à la reconstruction du contrat social.
Halimatou M Harouna (stagiaire)