
Photo de famille à l’issue de la cérémonie d’ouverture des travaux de l’atelier
L’Association des Professionnelles Africaines de Communication, Section du Niger (APAC-Niger) a organisé, mardi 09 septembre 2025 à Niamey, en partenariat avec Search For Common Ground dans le cadre du projet LAAFI-KIBARU-Informer pour la Paix, avec l’appui du Ministère des Affaires mondiales du Canada, un atelier de vulgarisation de la Loi sur la Cybercriminalité. C’est la Secrétaire Générale du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, Mme Abdourahamane Amina, qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux de l’atelier en présence du Secrétaire Général du Ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information.
Cet atelier vise à présenter et expliquer aux participants les principales dispositions de la loi ; sensibiliser sur les enjeux, risques et sanctions liés aux actes de cybercriminalité ; renforcer les capacités des acteurs ; identifier, signaler et prévenir les cybercrimes et encourager la collaboration entre institutions, OSC, médias, jeunes, femmes leaders, secteur privé et experts pour bâtir un environnement numérique sûr et responsable.
La Secrétaire Générale du Ministère en charge de la Justice a rappelé que le Niger, comme partout ailleurs dans le monde, vit une profonde transformation numérique. Les technologies de l’information et de la communication sont devenues un levier essentiel pour l’éducation, le commerce, la gouvernance et la participation citoyenne. Cette révolution offre d’immenses opportunités pour le développement et l’inclusion sociale. Mais, en parallèle, elle fait émerger de nouveaux défis : escroqueries en ligne, atteintes à la vie privée, usurpation d’identité, diffusion de discours de haine, désinformation et cyberharcèlement. « Ces formes de cybercriminalité menacent à la fois la sécurité des citoyens, la confiance dans l’espace numérique et la stabilité sociale du Niger », a dit Mme Abdourahamane Amina.
Conscientes de ces risques, les autorités ont adopté en 2019 une loi sur la cybercriminalité, considérée comme un instrument juridique majeur pour encadrer les usages numériques, protéger les citoyens et sanctionner les abus. « Cependant, a déploré la SG du Ministère en charge de la Justice, force est de constater que cette loi reste encore peu connue. Sa méconnaissance limite son application effective et expose de nombreux usagers à des risques juridiques ou à la violation de leurs droits fondamentaux ». C’est pourquoi, Mme Abdourahamane Amina a exprimé sa reconnaissance à APAC-Niger et Search For Common Graound pour leur engagement constant en faveur de l’information et de la paix, ainsi qu’au Ministère des Affaires mondiales du Canada pour son appui déterminant à travers LAAFI KIBARU. Elle a également salué l’implication des Ministères de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information ainsi que de la Justice, dont la collaboration est essentielle pour relever efficacement les défis de la Cybercriminalité. Elle a enfin réaffirmé « l’engagement ferme du Gouvernement à accompagner et soutenir toutes les initiatives de vulgarisation de cette loi ».
Auparavant, la Directrice Pays de Search for Common Ground, Mme Audry Shematsi, a indiqué que la loi sur la cybercriminalité, adoptée en juillet 2019 et amendée par ordonnance présidentielle en juin 2024, est un outil majeur de régulation, de protection et de gouvernance du Niger. « Mais une loi, aussi pertinente soit-elle, n’atteint pleinement ses objectifs que lorsqu’elle est connue, comprise et appropriée par tous : autorités, société civile, médias, leaders communautaires et citoyens », a-t-elle précisé.
Quant à la conseillère d’APAC-Niger, Mme Fadimou Moumouni, elle a souligné les avantages et les inconvénients du numérique, un outil devenu incontournable dans le quotidien des Nigériens. « II représente une formidable opportunité pour l’accès à l’information, l’expression citoyenne, l’innovation et le développement socio-économique. Mais, il comporte aussi des risques tels que l’arnaque, la désinformation, les violations de la vie privée, le harcèlement en ligne, etc.», a-t-elle précisé.
Aïchatou H. Wakasso (ONEP)