
La Bibliothèque Nationale du Niger a procédé, le mardi 24 juin 2025, à la remise de prix du concours de la création de son logo, couplée à la présentation dudit logo au public. Ce concours lancé il y a quelques mois, n’était pas un simple appel à dessiner une image. II s’agissait d’un exercice de créativité, d’originalité, de symbole, de mémoire. Bref, il est la matérialisation d’une vision, d’une invitation à traduire graphiquement l’âme de la BNN : un creuset de savoir, de conservation et de partage culturel, au service des générations présentes et futures.
L’éclat de cette cérémonie a été rehaussé par la présence de membres du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), dont le ministre des Transports et de l’Aviation Civile assurant l’intérim de celui de la Culture, ainsi que plusieurs artistes.

Pour ce concours, il faut rappeler que le Secrétariat de la BNN a réceptionné cinquante (50) œuvres anonymes ayant été déposées dans les délais fixés par le règlement du concours. Les critères de sélection sur lesquels le jury s’est basé pour noter les trente-cinq (35) œuvres retenues, conformément à l’article 6 du règlement du concours, sont l’originalité et la créativité, la lisibilité, la simplicité et la clarté du design, la pertinence des couleurs et des formes utilisées et l’adaptabilité à différents supports de communication (format JPEG et PSD).
A l’issue de l’examen des œuvres retenues, l’œuvre de M. Yahaya Bokoye Mohamed Salim a été désignée par le jury comme gagnant du concours de conception du logo de la BNN avec une moyenne de 14/20 et a reçu un million de FCFA comme récompense.
La Directrice générale de la Bibliothèque Nationale du Niger, Mme Seydou Henriette, a rappelé que son institution, en tant que dépositaire du patrimoine écrit, sonore, visuel et numérique du pays, joue un rôle central dans la transmission de la mémoire collective des Nigériens. Cette mission s’incarne notamment à travers le dépôt légal, régi par la loi du 9 avril 2003, qui exige aux producteurs nationaux de déposer toute œuvre destinée au public auprès dudit établissement. Ce geste, en apparence administratif, est en réalité un acte citoyen qui garantit que rien de ce que les artistes créent ne se perd.
Par ailleurs, Mme Seydou Henriette a adressé un message fort à l’ensemble des producteurs d’œuvres. « Chaque livre, chaque film, chaque enregistrement, chaque production intellectuelle déposée à la Bibliothèque Nationale est une pierre posée dans l’édifice de mémoire nationale du Niger », a-t-elle soutenu.

L’organisation du concours a été, selon la Directrice générale, une belle occasion d’explorer les missions de la Bibliothèque Nationale, en particulier dans le contexte actuel de la refondation et de l’affirmation de la souveraineté nationale. Aujourd’hui, grâce à ce concours, beaucoup de créateurs de contenus ont pu s’approprier la mission de la Bibliothèque Nationale du Niger et la traduire, avec talent, en formes, lignes et couleurs. Aussi, a-t-elle fait savoir, les créations ont exprimé l’essence même de la Bibliothèque Nationale : un pont entre le passé, le présent et l’avenir. Mieux, la bibliothèque représente un lieu où l’on conserve, mais aussi où l’on inspire. Les artistes ont su faire preuve de créativité, d’audace et d’un profond attachement aux valeurs que porte l’institution. Cette cérémonie ne célèbre pas uniquement un logo, mais une dynamique collective, une volonté commune de doter la Bibliothèque Nationale d’une identité visuelle forte, symbolique et fédératrice.
Aïchatou H. Wakasso (ONEP)