Un quotidien réputé très proche de l’opposition politique nous a rappelé dans une de ses éditions de la semaine dernière que le courant politique anti-Bazoum a tendance à disparaître carrément de notre paysage, au point de laisser penser qu’il a un deal avec le pouvoir. L’apaisement politique qui découle d’une telle situation fait certes l’affaire du gouvernement, qui peut gérer en toute sérénité, mais qui doit rester vigilant car, on le sait depuis Novalis (1772-1801), «derrière le voile du calme, brillent les yeux du chaos». Et le chaos, c’est ce qu’appellent de tous leurs vœux certaines officines politico-médiatiques spécialisées dans le jet de discrédit sur l’action gouvernementale.
Pour preuve, depuis quelque temps, elles ont enfourché comme cheval de bataille la désinformation sur la question si sensible de la sécurité. Ainsi, à l’occasion de la dernière attaque de groupes terroristes dans le département de Banibangou, qui a occasionné une dizaine de pertes en vies humaines dans les rangs des FDS, des bilans parallèles, établis on ne sait comment, sont déversés sur les réseaux sociaux et présentent notre pays comme incapable de faire face à la situation. Or, on le sait très bien, des trois pays dits des «Trois frontières», seul le Niger contient véritablement l’assaut de l’hydre terroriste. Depuis plusieurs mois, la situation sécuritaire s’est nettement améliorée sur les fronts de l’est et de l’ouest, grâce à la montée en puissance de notre armée, aux efforts fournis pour renforcer ses effectifs et son équipement, et à l’engagement personnel du Président de la République, qui n’hésite pas à aller lui-même sur le terrain des opérations encourager la troupe et rassurer la population.
Le résultat est bien loin des hécatombes enregistrées par nos voisins, et des bilans présentés par certains de nos compatriotes, qui semblent même regretter qu’il y ait si peu de pertes. Qu’on se souvienne: il y a quelques mois, à Tamou, la riposte proportionnée à une attaque terroriste sur un site aurifère fermé a fait débat, un mouvement de la société civile prétendant que les FDS ont procédé à un véritable massacre de la population. L’opinion publique attend toujours de ce mouvement la présentation du charnier qu’il dit exister. En attendant, le chef de cette organisation médite, quelque part en prison, sur les risques liés à la diffusion de fausses informations et au traitement léger des questions de sécurité.
Non, le Niger n’est pas ce que décrivent certains milieux.Il ne sera pas non plus, comme ils le souhaitent, comparable à ces Etats qui ne contrôlent plus qu’une portion de leur territoire, qui connaissent des coups d’Etat répétitifs et des transitions sans fin ou à l’issue incertaine, et qui sont réduits à confisquer quelques kilogrammes d’or pour payer des supplétifs de l’armée. Le Niger est un territoire intégral et une démocratie qui s’enracine, fondée sur des institutions fortes et stables, saluée par le monde entier, et qui bénéficie d’un soutien massif à l‘intérieur comme à l’extérieur.
A tous ceux qui font l’apologie du terrorisme en espérant qu’il soit un facteur de déstabilisation, nous disons ceci: eux et nous n’avons qu’un seul pays, et de nous tous dépendra qu’il soit vivable ou pas. Qu’ils arrêtent donc de s’auto-flageller, en dénigrant leur pays à l’extérieur, en désinformant l’opinion et en tentant de démobiliser les FDS.
Vous ne construisez pas? C’est votre doit. Mais alors, ne détruisez pas!
Par Idimama Koutoudi