Les trois équipes lauréates posent avec les autorités à la clôture du hackathon
Après trois jours de réflexion, par des jeunes nigériens sur des solutions durables sur la pollution plastique, le hackathon « zéro plastique Niger » a clos, le vendredi 7 novembre 2025 à Niamey, sa 1ère édition. Cette cérémonie de clôture, présidée par le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, le Colonel Mahaman Elhadj Ousmane, représentant son homologue en charge de l’Environnement, a permis d’honorer les meilleures idées exposées.
Cette initiative est portée par le Ministère de l’Environnement, de l’Hydraulique et de l’Assainissement en collaboration avec l’UNICEF. En effet, le Hackathon a pour objectif de contribuer à l’assainissement des villes et à la transformation durable des déchets plastiques au Niger à travers des solutions innovantes, locales, viables et économiquement rentables. Il a réuni, trois jours durant, 40 participants en raison de 5 par région. Chaque groupe a, selon sa perspective, développé et présenté ses idées relatives à la lutte contre les déchets plastiques et à leur valorisation, le tout sous un accompagnement des techniciens locaux.
A l’issue du Hackathon, c’est l’équipe de la région de Zinder qui a remporté le 1er prix, dénommé ‘’Prix du futur’’. Elle est suivie de l’équipe de Dosso qui a reçu le ‘’Prix engagement communautaire’’ et en troisième position, l’équipe de Tillabéri lauréate du ‘’Prix impact vert’’. Les trois ont reçu chacune un chèque de 1.500.000 et bénéficieront d’une incubation dans un laboratoire. Un prix d’encouragement a été attribué en reconnaissance aux efforts de l’équipe de Diffa.
Cette cérémonie de clôture a été également l’occasion de présenter des œuvres d’arts conçues à base de plastique par des jeunes qui ambitionnent de transformer le plastique à travers le slam.
Le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, le Colonel Mahaman Elhadj Ousmane, a salué le travail de ces jeunes, mettant en avant leur contribution à l’innovation verte. En transformant les déchets en ressources, indique-t-il, ils redonnent valeur à ce que la société rejette, font dialoguer la technologie et les savoirs traditionnels. « Vous montrez que l’innovation n’est pas un privilège des grandes métropoles. Elle est dans chaque atelier, chaque ferret, chaque quartier de Niamey, chaque village du Niger », a-t-il soutenu.
« Aujourd’hui, il nous revient de renier ce pacte, non pas par nostalgie, mais par lucidité. Car un pays qui détruit son environnement, détruit la promesse même de son développement », a fait savoir le Colonel Mahaman Elhadj Ousmane. « L’éducation écologique est notre arme pacifique. Éduquer, sensibiliser, innover, voilà les trois piliers d’un Niger durable. Le rôle du gouvernement et des partenaires est de bâtir une alliance du vivant», a-t-il souligné. Par ailleurs, le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage a indiqué que le gouvernement a inscrit la transition écologique et la résilience environnementale au cœur de sa stratégie de développement. « Mais le gouvernement seul ne peut pas tout faire. Le combat pour l’environnement est une œuvre collective » a-t-il lancé.
Quant à l’Administrateur Délégué de la Ville de Niamey, le Colonel Boubacar Soumana Garanké, il a précisé que le plastique ne doit plus être perçu comme un déchet, mais comme une ressource à valoriser, un levier d’innovation, d’emploi et de transformation durable. À Niamey, a-t-il relevé, la dynamique était déjà lancée avec l’amorce, depuis quelques années, d’une ‘’révolution silencieuse’’ dans la gestion des déchets urbains conduite par l’unité municipale de transformation de plastique en pavée.
Pour sa part, la représentante de l’UNICEF au Niger, Mme Djanabou Mahonde, s’est penchée sur les nombreux dangers de la pollution plastique qui touchent plusieurs pays dont le Niger. Selon elle, ce sont les enfants qui seront les premières victimes par les maladies respiratoires, les eaux stagnantes, la dégradation de leur environnement immédiat. Pour Mme Djanabou Mahonde, réduire le plastique, c’est aussi protéger la santé, la dignité et les droits de chaque enfant et de chaque peuple.
Bachir Djibo (ONEP
