
Lors de la conférence organisée à Dosso par les travailleurs
Les centrales syndicales organisent une conférence sur l’immatriculation des contractuels à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale à Dosso
Chaque année, la Fête des Travailleurs est un moment crucial pour honorer les luttes syndicales et les avancées sociales obtenues au fil du temps. À Dosso, l’édition 2025 a été marquée par des discours engagés et des revendications fortes, témoignant de la volonté des travailleurs et des autorités de construire une société plus juste et plus prospère. Une conférence a été animée pour l’occasion dans la salle de réunion du gouvernorat.
Dans le discours qu’il a prononcé à cette circonstance, le gouverneur de la région de Dosso, le Colonel-major Bana Alhassane, a souligné l’importance de cet événement célébrant les travailleurs qui ont combattu pour des conditions de travail dignes, notamment avec l’instauration de la journée de 8 heures.
Le gouverneur de la région de Dosso a également mis en avant la nécessité de bâtir une République fondée sur la justice sociale et la solidarité en dépit des défis sécuritaires et économiques. Parmi les actions engagées, le Colonel-major Bana Alhassane a cité les négociations avec les centrales syndicales pour améliorer les droits des travailleurs, la mise en place d’un comité interministériel pour le suivi des engagements sociaux, l’investissement dans l’éducation, la santé et la protection sociale, des projets économiques majeurs tels que la construction d’une raffinerie, d’un complexe pétrochimique et d’une centrale électrique à Dosso pour dynamiser la croissance et l’emploi.
Le coordinateur régional de l’USTN, Djibo Dodo, en lisant le discours des centrales syndicales de la région de Dosso, a rappelé l’importance des libertés syndicales, dénonçant les violations constatées dans le pays et appelant à la consolidation des libertés publiques à travers la Charte de la refondation. Il a aussi insisté sur l’urgence de renforcer la sécurité nationale, en référence au massacre de Fambita, l’importance d’une justice sociale en répondant aux revendications essentielles des travailleurs. Il a relevé la précarité des travailleurs sous contrat pour qui une meilleure protection est nécessaire, d’où la décision de remplacer le défilé traditionnel par une conférence sur l’immatriculation des contractuels à la CNSS, soulignant ainsi l’urgence de cette réforme. Les doléances des travailleurs : une demande de réformes structurantes.
Mme Rakia Ali Soumaila, coordinatrice régionale de la CDTN a présenté une série de revendications détaillées dont la multiplication des guichets à Niger Poste pour améliorer les paiements des contractuels, la construction et la décentralisation des logements sociaux pour favoriser l’accès à un habitat décent, la fourniture d’équipements et de moyens dans les services publics, la sécurisation des établissements scolaires et administratifs, le versement des cotisations sociales par les employeurs, l’harmonisation de la prise en charge sanitaire à l’échelle nationale, le remplacement des classes en paillotes par des bâtiments durables et équipés, le financement du sport à l’école pour encourager l’épanouissement des jeunes, l’augmentation du nombre d’agents et auxiliaires dans les services publics, etc.
Après la lecture des doléances des travailleurs, une copie a été remise au gouverneur par la coordinatrice de la CDTN. A son tour, le Colonel-major Bana Alhassane leur a promis de la transmettre à qui de droit. Après cette cérémonie, une conférence a été animée par le directeur régional de la CNSS, M. Omar Abdoul Ali, sur l’immatriculation des contractuels à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS).
Abdoul Moumouni Mahaman (Stagiaire)
ONEP/ Dosso
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A Maradi, toutes les centrales syndicales défilent dévant la tribune officielle

Un imposant défilé des centrales syndicales a eu lieu, le matin du jeudi 1er mai 2025, à la tribune officielle de Maradi. Cette grande manifestation commémore le 139è anniversaire des évènements de Chicago (Etats-Unis), y ont pris part les autorités administratives et coutumières de Maradi. Ce défilé géant a égaillé les spectateurs où tous les secteurs du travail sont représentés.
Plusieurs interventions ont marqué cette journée des travailleurs. Il s’agit de celle de la Centrale syndicale CDTN, de l’Intersyndicale des Travailleurs du Niger (ITN). A travers ces discours, les centrales ont abordé la situation à travers le monde, l’Afrique, la sous-région et dans le pays. Les centrales syndicales sont revenues sur la nouvelle marche du Niger vers sa souveraineté et tous les sacrifices que les travailleurs, partie intégrante de la société, ont consentis afin d’accompagner les autorités à faire face aux sanctions économiques et financières. Toutefois, les centrales ont réaffirmé leur soutien indéfectible à la lutte pour l’amélioration des conditions de vie et de travail de leurs militants.
L’ITN a formulé un certain nombre de doléances. Il s’agit du renforcement et de la multiplication des patrouilles dans le cadre de la sécurisation des personnes et de leurs biens ; de dissocier les organisations socioprofessionnelles des travailleurs des autres structures de la société civile dans les représentations et instances et d’impliquer davantage les centrales syndicales dans de la prise de décisions d’intérêt public, entre autres.
Répondant aux travailleurs, le gouverneur de la région de Maradi, le Contrôleur Général de Police Mamane Issoufou, a rappelé qu’à cette date, les travailleurs du monde entier rendent hommage à leurs frères et sœurs qui, dans un rassemblement pacifique, avaient obtenu l’instauration de la journée de travail de 8 heures contre 16 heures. Pour lui, cet anniversaire est un regroupement de tous pour avoir une pensée positive pour la mémoire des victimes des évènements de Chicago et des autres villes des Etats-Unis. « Le 1er Mai est aussi une occasion indiquée pour évaluer les réalisations faites au profit des travailleurs et recenser celles qui restent à faire », a-t-il dit.
Le gouverneur a indiqué que les plus hautes autorités de notre pays, sous la conduite éclairée du Général d’Armée Abdourahamane Tiani, Président de la République, Chef de l’Etat, et M. Mahamane Lamine Zeine, Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, font de la recherche du mieux-être de toutes les couches socioprofessionnelles de notre pays, leur véritable crédo. A titre illustratif, il a indiqué que le gouvernement a fait du dialogue social une de ses priorités afin de gérer, prévenir des conflits et de créer les conditions d’un partenariat avec le monde du travail. Le Contrôleur Général de Police Mamane Issoufou a salué les actions de toutes les centrales syndicales qui ont contribué à la création d’un climat apaisé dans notre pays. Pur lui, les négociations entre l’Etat et les centrale syndicales ont toujours permis d’aboutir à des solutions consensuelles. « Pour lutter contre le chômage et la pauvreté, les autorités actuelles multiplient les initiatives en vue d’améliorer les conditions de vie de tous les ménages et de promouvoir leur épanouissement », a-t-il relevé. Il a cité les grands travaux d’aménagement de plusieurs périmètres irrigués dans les différentes régions du pays et a promis des réponses appropriées aux doléances qui relèvent de ses compétences, assurant que celles qui ont leurs solutions au plus haut niveau seront transmises à qui de droit.
Tiémogo Amadou, ONEP Maradi
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La région de Zinder célèbre le 1er Mai dans un esprit de dialogue et de refondation

La région de Zinder a célébré, le jeudi 1er mai 2025, la fête internationale du Travail dans une atmosphère empreinte de solidarité, de revendications sociales et de profondes réflexions sur l’avenir du monde du travail au Niger. C’est ainsi que les autorités administratives, représentants syndicaux, Forces de défense et de sécurité, chefs traditionnels, leaders religieux et travailleurs, ainsi que la population, se sont retrouvés à la tribune officielle pour commémorer les 139 ans des événements tragiques de Chicago, point de départ de cette journée mondiale.
Dans son discours, le gouverneur de la région de Zinder, le Colonel Massallatchi Mahaman Sani, a rappelé l’attachement du gouvernement nigérien aux valeurs de paix, de justice sociale et de dialogue. Il a salué l’engagement du pays dans les cadres normatifs de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), notamment les déclarations de 1998 sur les Droits Fondamentaux au Travail et celle de 2008 sur la justice sociale.
Il a aussi souligné l’importance du dialogue social dans la prévention des conflits professionnels, avant de rappeler le rôle majeur joué par les récentes Assises Nationales de la Refondation, tenues en février 2025, qui ont ouvert une nouvelle voie vers une gouvernance renforcée, une sécurité retrouvée et une réorganisation structurelle du pays. Il a assuré les travailleurs que leurs doléances seront examinées avec attention et a félicité les récipiendaires des médailles du travail pour leur exemplarité professionnelle.
Dans une ambiance militante, brandissant des pancartes et banderoles, Mamane Hamza, représentant des centrales syndicales de la région, a livré le message des syndicats. Il a rendu hommage aux travailleurs victimes des luttes passées, exprimé une solidarité internationale à l’égard des peuples palestinien, ukrainien et soudanais, et évoqué les difficultés spécifiques rencontrées dans la région de Zinder.
« Les centrales syndicales ont salué la Charte de la Refondation, notamment son article 38 consacrant les libertés syndicales, tout en appelant les autorités de la transition à en garantir l’application effective. Les syndicats ont également formulé des revendications concrètes, parmi lesquelles l’intégration des contractuels à la fonction publique, la revalorisation immédiate des revenus des travailleurs, la sécurité des employés sur leurs lieux de travail, le traitement diligent des dossiers à la CNSS, une solution définitive au problème d’eau à Zinder, et une meilleure implication des syndicats dans les organes décisionnels régionaux », a indiqué le représentant des centrales syndicales de la région.
Dans un acte de reconnaissance, les centrales syndicales ont loué le Sultan du Damagaram pour ses efforts de médiation entre les employeurs et les employés, tout en témoignant leur gratitude aux partenaires, aux syndicats affiliés et à la population pour leur soutien ininterrompu.
La cérémonie a pris fin dans une ambiance chaleureuse, marquée par la remise de témoignages aux autorités régionales et aux différents acteurs du secteur du travail.
Rabiou Dogo, ONEP-Zinder
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A Agadez, les centrales syndicales prônent l’union et la solidarité

A l’instar des travailleurs du monde entier, les travailleurs de la région d’Agadez ont également célébré, le jeudi 1er Mai 2025, la Journée Internationale des Travailleurs, consacrée fête du travail. A Agadez, les autorités régionales ont répondu à l’invitation des travailleurs à prendre part aux festivités marquées par le traditionnel défilé. Cet événement a été ponctué par les discours des Coordinations Régionales des Centrales Syndicales et la remise au gouverneur de la région d’Agadez, le Général de Brigade Ibra Boulama Issa, du cahier de doléances des travailleurs.
C’est la Place du Citoyen, l’ancienne tribune de la Commune Urbaine d’Agadez, que les travailleurs de la région ont choisie pour célébrer l’événement. Très tôt le matin, les organisateurs se sont déployés sur le site du défilé qui a débuté avec les différentes interventions, notamment celle de l’Administrateur Délégué de la Commune Urbaine d’Agadez, le Chef de Bataillon Assarid Almoustapha. Ce dernier a tenu à rendre un hommage mérité à l’ensemble des travailleurs de la région d’Agadez en général, et ceux de la ville d’Agadez en particulier.
Ensuite, les Coordonnateurs Régionaux des Centrales Syndicales, notamment ceux de la CDTN et de la CNT, ont intervenu pour rappeler le sens des événements qui ont conduit à l’institutionnalisation du 1er Mai comme Journée Internationale des Travailleurs. Il s’agit particulièrement des événements de Chicago, marqués par le mouvement des ouvriers de 1886 réclamant l’amélioration de leurs conditions de travail, donc la fixation d’un temps de huit heures de travail par jour.

Pour sa part, le Gouverneur de la région d’Agadez, le Général de Brigade Ibra Boulama Issa, a aussi rendu hommage à l’ensemble travailleurs du Niger et à ceux de la région d’Agadez en particulier. Il a souligné que cette occasion est le moment pour les travailleurs de faire le bilan des acquis obtenus dans la recherche de l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, mais aussi de projeter les actions à mener, dans le même sens. « Cette date doit interpeller non seulement les décideurs, du niveau exécutif, des engagements pris l’an dernier à la même période, mais aussi les travailleurs, quant à leur engagement dans l’œuvre de construction de l’économie nationale », a souligné le Gouverneur.
Parlant du bilan de l’action du Gouvernement en faveur des travailleurs nigériens, le Gouverneur a rappelé l’engagement du Président de la République, Chef de l’Etat, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, et celui du Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, de consolider les acquis obtenus en faveur du monde du travail. Le Gouverneur a rappelé les efforts du gouvernement pour la création d’emplois, le maintien du dialogue social avec les travailleurs, le rehaussement de l’âge de départ à la retraite, la régularisation des avancements, la création du comité interministériel de négociation avec les centrales syndicales, la baisse du prix des hydrocarbures à la pompe, la réduction des frais médicaux, etc.
Il faut noter qu’à cette occasion, les responsables syndicaux ont remis au Gouverneur leur cahier de doléances, dans lequel 15 points sont inscrits. En recevant ces doléances, le Général de Brigade Ibra Boulama Issa s’est engagé à les transmettre à qui de droit et s’est engagé à plaider auprès des hautes autorités pour la satisfaction des points inscrits.
Ali Maman, ONEP-Agadez