Aux travers de manigances et de complicités perfides, le représentant de notre pays s’est vu refuser la parole à la 78ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies. Ces basses manœuvres perpétrées avec la complicité de certains Nigériens, ne nous étonnent guère quand on sait que la perfidie et la vilenie sont dans l’ADN même de ceux qui les ont orchestrées. Et que ces pays ont toujours fait l’éloge aux traitres et aux renégats.
Mais le plus important est que bien qu’il soit physiquement absent à cette instance, le Niger a été présent par les valeurs qu’il défend. Des valeurs de solidarité africaine, de justice, de liberté et surtout de dignité. Des valeurs partagées par des pays frères avec lesquels nous menons le même combat pour le respect de notre souveraineté, de notre indépendance, de nos choix politiques, bref de notre dignité et de notre personnalité.
C’est ainsi que des représentants des pays comme le Togo, la Guinée et surtout le Burkina Faso et le Mali, ont relayé le message du peuple nigérien. Un message qui exige le respect et l’égalité des Nations et des peuples. En effet, le ministre des Affaires étrangères du Togo, Pr Robert Dussey a courageusement exprimé, le rejet par son pays de la guerre par procuration que la France cherche à livrer contre le Niger à travers la Cedeao. De même il a réaffirmé le refus de son pays de servir de base arrière pour déstabiliser ou attaquer un voisin ou un pays frère.
Dans le même sens, le ministre malien des Affaires étrangères, M. Abdoulaye Diop s’est aussi exprimé au nom du président du CNSP, Chef de l’Etat du Niger ‘’empêché de s’exprimer à la tribune de l’AG de l’ONU’’. Le ministre malien est revenu pour condamner les ingérences de la France dans les affaires intérieures de nos pays, fustigeant par la même occasion, les connivences de ce pays avec des groupes criminels et terroristes dans la zone des trois frontières. Le coup de grâce contre cette hypocrisie internationale entretenue qui cherche à étouffer les voies des peuples justes est venu de Bassolma Bazié, ministre d’Etat burkinabè chargé des Affaires étrangères. M. Bazié est revenu sur l’étendard de la démocratie et des droits de l’homme qui est mis en avant pour imposer et maintenir les systèmes de pillage de nos ressources mis en œuvre par la puissance colonisatrice au Sahel. Décidés à prendre leur destin commun en main, le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont mis en place l’Alliance des Etats du Sahel (AES). De même, nos trois pays et leurs peuples rejettent le paternalisme, l’arrogance, l’insolence, la condescendance et la suffisance dont font preuve certaines puissances vis-à-vis de nos pays.
Certes, le Niger n’a pas eu la parole. Cependant, cela ne va en rien entamer la détermination du peuple nigérien, du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie et du gouvernement de transition de poursuivre le combat pour la libération de notre pays du joug du néocolonialisme français.
Du reste et comme l’a dit un homme politique nigérien : Intervenir ou ne pas intervenir à l’AG de l’ONU change concrètement quoi dans le quotidien de nos concitoyens ? Ce qui va changer notre pays, c’est l’élaboration et la mise en œuvre de politiques publiques audacieuses, l’exercice de notre souveraineté sur nos ressources et le travail. Ceux qui veulent nous croire le feront sans passer par la tribune de l’AG des Nations Unies parce que nous avons certainement des choses à leur proposer. Et Dieu sait qu’ils sont nombreux, très nombreux des pays qui veulent venir au Niger, nouer des partenariats gagnant-gagnant et faire honnêtement des affaires avec les Nigériens, contrairement à ceux qui, depuis plus de 60 ans, pillent et volent nos ressources.
Siradji Sanda (ONEP)