
Capitaine Harouna Ibrah, Administrateur Délégué de la Commune rurale de Tanda
Située dans le département de Gaya, dans la région de Dosso, la commune rurale de Tanda a d’importantes potentialités. Elle s’étend sur une superficie de 342 km² et comprend 119 localités, dont 35 villages administratifs/tribus, 5 campements et 79 hameaux. Selon le RGP/H de 2012, la population était estimée à 49 973 habitants. Elle est projetée à 86 340 habitants en 2025 et à 104 020 en 2030, d’après les données de l’INS. Tanda est entourée au nord par les communes rurales de Sambéra et Yélou, à l’ouest par la République du Bénin, à l’est par la commune urbaine de Gaya et la commune rurale de Bana.
L’agriculture et l’élevage occupent une place centrale dans la vie économique locale. Malgré les nombreux défis, Tanda demeure un lieu d’une beauté exceptionnelle, où la nature et la culture cohabitent harmonieusement. Elle est également réputée pour ses sites touristiques, notamment la célèbre mare d’Albarkayzé. En plus de ses trésors naturels, la commune perpétue une tradition fascinante : la succession au trône de la chefferie ancestrale, marquée par des rites et coutumes qui racontent l’histoire vivante et la culture de Tanda.
Selon les explications de l’Administrateur Délégué de la Commune Rurale de Tanda, Capitaine Harouna Ibrah, «l’économie locale, à l’instar de celle des autres communes du département de Gaya, se porte relativement bien malgré les sanctions injustement imposées au pays par la CEDEAO». À Tanda, précise-t-il, l’agriculture et les activités liées à la pêche représentent plus de 80 % de l’activité économique. « L’État, à travers ses partenaires techniques et financiers tels que le PNUD, le Millennium Challenge Corporation et le Millennium Challenge Account (MCC/MCA-Niger), a soutenu des organisations paysannes féminines à Tanda et à Sia, dans la transformation et la commercialisation de produits dérivés de l’arachide », a-t-il indiqué.
Il a par ailleurs noté que, comme la majorité des communes rurales de la région de Dosso, Tanda ne dispose pas de service d’hygiène et d’assainissement. « Toutefois, pour assurer l’entretien de certains lieux publics, la commune organise des travaux collectifs avec l’appui des structures de jeunes et de femmes. Les ordures collectées sont ensuite utilisées par certains producteurs agricoles. Quant à l’évacuation des eaux usées ou de ruissellement, la commune ne dispose pas de dispositifs prévus à cet effet», a-t-il regretté.
La principale ressource sur laquelle s’appuie la commune de Tanda, a indiqué le Capitaine Harouna Ibrah, est la taxe municipale. Sa mobilisation repose essentiellement sur l’engagement des chefs de village et de tribu, en étroite collaboration avec le receveur municipal de la commune. « Cependant, depuis l’apparition de bandits armés qui mènent des attaques sporadiques dans la zone, la commune peine à recouvrer cette taxe. Elle se limite désormais aux recettes issues des taxes de marché et aux subventions accordées par l’État pour assurer son fonctionnement », a-t-il expliqué.
Enfin, l’Administrateur Délégué de la commune rurale de Tanda a lancé un appel à la population, l’invitant à cultiver le patriotisme afin de favoriser un véritable développement économique, social et culturel de la commune.
Farida. A. Ibrahim (ONEP), Envoyée spéciale