
Le ministre MAIZAMA Abdoulaye (en boubou) lors du conseil des ministres en charge des aires protégées du Complexe W-Arly-Pendjari (WAP)
Le ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de l’Environnement, le Colonel MAIZAMA Abdoulaye a séjourné à Ouagadougou, au Burkina Faso, du 25 au 26 août 2025, dans le cadre de la 3è réunion statutaire du Conseil des ministres en charge des aires protégées du Complexe W-Arly-Pendjari (WAP) .
A son arrivé, hier lundi 25 août 2025, dans la Capitale du Faso, le ministre MAIZAMA Abdoulaye a été reçu en audience, en compagnie des ministres en charge de l’Environnement des pays membres du complexe W-Arly-Pendjari (WAP), notamment le Burkina Faso, le Bénin et le Niger, par le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, avant de prendre part à la troisième réunion statutaire du Conseil des ministres du Complexe W-Arly-Pendjari (WAP).
De l’audience avec le Premier Ministre burkinabé, Monsieur Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo
Porte-parole de la délégation des trois ministres, le Colonel Maizama Abdoulaye a rappelé à leur sortie d’audience que la mission commune du Complexe W-Arly-Pendjari (WAP) vise à protéger un patrimoine naturel durement affecté par l’insécurité. « Ce complexe est meurtri par une insécurité organisée et soutenue par des forces du mal », a-t-il déploré.
Le Colonel Maizama Abdoulaye a ensuite confié qu’au cours de cette audience, le Chef du Gouvernement, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a partagé des orientations claires. Il a insisté sur la nécessité pour les États concernés de compter d’abord sur leurs propres ressources et de faire preuve de prudence dans le choix de leurs partenaires. Il a en outre encouragé la convergence des États autour de cette richesse commune afin de bâtir, demain, un modèle de coopération bénéfique aux communautés riveraines.
La délégation a salué la vision du Chef du Gouvernement burkinabè, qui considère le complexe WAP comme une opportunité de développement durable. « Ce complexe doit retrouver ses lettres de noblesse. Si ailleurs l’écotourisme et d’autres activités économiques se développent autour d’écosystèmes de ce genre, nous pouvons aussi le faire ici, au bénéfice de nos populations », a soutenu le ministre MAIZAMA Abdoulaye.
De la troisième réunion statutaire du conseil des ministres en charge des aires protégées du Complexe W-Arly-Pendjari (WAP)
L’objectif de la troisième réunion statutaire du Conseil des ministres est de rendre pleinement opérationnelle la gouvernance conjointe du complexe WAP, conformément aux dispositions de l’accord tripartite de gestion harmonisée signé entre les trois États (Bénin, Burkina Faso et Niger).
Le complexe WAP est un site naturel transfrontalier classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, situé au Bénin, au Burkina Faso et au Niger. Malheureusement, ce bien de l’humanité fait face, depuis plusieurs années à de multiples pressions qui compromettent sérieusement sa conservation. Outre les défis liés à la croissance démographique, le grand braconnage et à l’occupation des terres de la périphérie, on peut ajouter la problématique sécuritaire (le terrorisme).
Les populations sont les plus grandes victimes de cette situation. On compte des pertes en vies humaines, et des déplacements forcés. Aussi, la survie de la faune et la flore dans cette zone est menacée.
Le Burkina Faso, le nouveau superviseur
Lors de cette troisième réunion statutaire, le Secrétaire Exécutif du WAP a été nommé. La liste des membres du Conseil scientifique du WAP a été aussi validée. En outre, le rapport du plan d’urgence régional du complexe WAP a été adopté. Le communiqué final a également été signé. Enfin, le rapport de la session a été adopté.
A noter que la présidence du Conseil des ministres du complexe WAP est rotative. Après le Bénin, c’est au tour du Burkina Faso d’assurer ce rôle. Roger Barro devient donc le président en remplacement du Béninois José Tonato. La prochaine présidence du Conseil des ministres du WAP sera assurée par le Niger.
Selon le nouveau Président du Conseil des ministres du complexe WAP, le ministre de l’Environnement du Burkina Faso, Roger Barro. « Le complexe W-Arly-Pendjari que partagent nos trois pays est géré de façon concertée depuis plus de 30 ans et cela à travers divers mécanismes, initiatives et projets. La portion burkinabè du WAP, composée du parc W Burkina, du parc national d’Arly et des aires classées adjacentes, couvre une superficie de 978 487 ha représentant plus de 25% des aires classées de notre pays. Ce complexe très riche en paysages et en biodiversité abrite près de 70% de la faune sauvage du Burkina Faso. Ces statistiques montrent l’importance de ce complexe pour le Burkina Faso et justifient la prise en compte de la gestion des aires protégées et de la faune dans nos politiques et priorités de développement ».
ATTAOU Moutari
RESCOM/CAB/MEH/A