Du 26 au 27 janvier 2023 se sont déroulés à Maradi, les travaux de l’atelier de la mise en place d’un dispositif opérationnel de suivi de la performance de l’action publique depuis les communes. Cet atelier est animé conjointement par le cabinet du Premier ministre à travers la Cellule d’analyse de politique évaluation de l’action gouvernementale (CAPEG), le Ministère de l’Intérieur et de la décentralisation, le Ministère du Plan et le Ministère de l’Aménagement du territoire et du développement communautaire et a vu la participation des autorités régionales, départementales et communales.
Al’ouverture des travaux, le Secrétaire général du gouvernorat de Maradi, M. Saadou Ibrahim a indiqué que cette rencontre s’inscrit dans le cadre du renforcement du mécanisme de redevabilité et de suivi des résultats de l’action publique à partir des données locales. Il a indiqué que les autorités de notre pays ont pris l’importante initiative de promotion de la redevabilité et la culture des résultats des interventions publiques. « C’est dans ce cadre que s’inscrit la mise en œuvre de divers mécanismes de suivi de la performance de l’action gouvernementale », a-t-il ajouté. Il a indiqué que pour renforcer cette dynamique de suivi et d’analyse des politiques publiques, plusieurs structures ont été mises en place dans la cellule d’analyse de politique évaluation de l’action gouvernementale (CAPEG). Pour lui, la mise en place du dispositif opérationnel de suivi de la performance de l’action publique depuis les communes est une initiative innovante de par son caractère inclusif et participatif permettra de renforcer la culture de redevabilité, mais aussi de rendre visibles les interventions publiques sur les conditions de vie des populations.
Le Coordinateur du CAPEG, M. Abdoulaye Garba a pour sa part rappelé que, cet exercice a eu lieu avec les Maires après un processus de collecte de données de définition d’indicateur. Selon lui, les rapports de performance que la CAPEG élabore, c’est sur la base essentiellement des informations que les Ministères transmettent. Aussi, il reconnait que les indicateurs qui sont dans ce document ne sont pas accessibles à la compréhension de tout le monde. « C’est pourquoi il fallait définir un dispositif qui repose sur des indicateurs restreints qui sont compris de la même manière du niveau central au niveau local », a-t-il soutenu. C’est pourquoi, explique-t-il, ils sont allés vers la population et les services déconcentrés.
Le Secrétaire général du Ministère de l’Intérieur, M. Saidou Halidou a fait quelques rappels qui constituent le cadrage de l’atelier du jour. Il a indiqué que partout où ont lieu ce type d’atelier, le regroupement a concerné ce qui constitue la chaine administrative, c’est-à-dire le prolongement de l’Etat au niveau du territoire. « Nous avons entrepris ce déplacement sous instructions du Premier ministre qui, lui, réagit sur instruction du Président de la République par rapport à quelque chose qui est très essentielle: l’obligation de rendre compte », a-t-il soutenu. Il a rappelé aux participants qu’ils sont les représentants de la chaine administrative car l’Etat n’a pas d’autres moyens d’action que son administration. Il a largement expliqué pourquoi l’Etat a mis en place ce dispositif et ce qui est attendu de chacun des maillons de cette chaine. Le Secrétaire général du ministère du Plan, M. Saadou Bakoye pour sa part, s’est penché sur le Plan de Développement Economique et Social 2022-2026 adopté par le gouvernement le 10 juin 2022 et le dispositif de coordination de mise en œuvre et de suivi évaluation adopté le 22 juin 2022. Il a rappelé que ce PDES a été élaboré selon une approche participative et inclusive et est d’un coût de 19.2427,6 milliards de FCFA. « Pour mobiliser ces ressources afin de mettre en œuvre le PDES, le gouvernement a organisé le 5 et 6 décembre 2022 à Paris une table ronde qui a enregistré une participation de 1300 invités de haut rang »a-t-il dit. En termes d’annonce et de manifestation d’intérêt, poursuit-il, 29.720 000 milliards de FCFA, soit une couverture de 152%. Malgré ce succès, il a toutefois indiqué que le défi qui se pose au Niger, c’est une mise en œuvre efficace de ce PDES. « Pour que cela soit, il y a un certain nombre de conditions à remplir, dont le bon fonctionnement des organes du dispositif de coordination et de la mise en œuvre de suivi et d’évaluation du PDES », a-t-il averti.
Le Secrétaire général du Ministère du Développement Communautaire, M. Abdou Bacharou Souleymane pour sa part a d’abord situé le cadre institutionnel dans lequel se situe l’activité du jour. Il a rappelé que son Ministère a pour attribution de coordonner les actions de développement au niveau régional, départemental, communal et communautaire; de renforcer les capacités des entités décentralisées en matière de gestion de développement ; d’appuyer les organisations communautaires de base ; d’élaborer et de suivre la mise en œuvre des outils de l’aménagement du territoire et d’établir les bilans des interventions des ONG. Il a insisté sur la fonction de planification suivi et évaluation.
Tiémogo Amadou ANP-ONEP Maradi