Le ministre s’adressant aux femmes transformatrices
Le ministre du Commerce et de l’Industrie, M. Abdoulaye Seydou, a rencontré le 7 novembre 2025, à son cabinet, les femmes transformatrices. L’objectif est d’expliquer le contenu des deux importantes mesures prises lors du Conseil des ministres du 22 octobre 2025. Il s’agit notamment de l’ordonnance instituant le quota d’importation de produits manufacturés similaires fabriqués au Niger et du décret instituant l’obligation d’acheter des produits locaux pour les institutions publiques et les entreprises, ainsi que pour toute structure bénéficiaire des subventions de l’État.
Dans son intervention à cette occasion, le ministre du Commerce et de l’Industrie a salué les efforts déployés par les femmes transformatrices pour la résilience du pays. « Vous avez démontré, par vos actions, votre rôle essentiel à jouer, en valorisant nos produits et en transformant tout ce que nous avons en produits, que ce soit dans le domaine de l’agriculture ou de l’artisanat », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, M. Abdoulaye Seydou a souligné que l’objectif de cette rencontre est de faire connaître les deux importantes mesures prises lors du Conseil des ministres, notamment l’ordonnance instituant le quota d’importation de produits manufacturés similaires fabriqués au Niger et le décret instituant l’obligation d’acheter des produits locaux pour les institutions publiques et les entreprises, ainsi que pour toute structure bénéficiaire des subventions de l’État. « Il s’agit de vous expliquer brièvement les enjeux de ces mesures mais également de recueillir votre avis, vos observations et vos recommandations pour que les mesures réglementaires prévues dans le cadre de ces deux ordonnances tiennent compte de certaines de vos attentes », a-t-il expliqué.
Selon M. Abdoulaye Seydou l’ordonnance nᵒ 2025-36 du 22 octobre 2025 précise que tout importateur souhaitant importer un produit soumis aux quotas d’enlèvement doit solliciter une autorisation préalable d’importation auprès du ministre chargé du Commerce après avis des ministres sectoriels. « En cas de non-respect de la loi, des sanctions sont prévues pour tous ceux qui ne respectent pas ces prescriptions. Il s’agit notamment d’amendes de l’ordre de 10 à 100 millions de francs CFA », a-t-il prévenu.
S’agissant du décret n° 2025-609-PRN-MCI du 22 octobre 2025 instituant l’obligation d’achat des produits locaux, M. Abdoulaye Seydou précise qu’il s’applique aux administrations publiques, aux entreprises publiques et aux organismes bénéficiant de subventions publiques. Ainsi, a-t-il poursuivi, conformément à l’article 2 dudit décret, il est interdit aux administrations, aux entreprises publiques et aux organisations bénéficiant de subventions publiques de passer des commandes, que ce soit par facture ou par le biais du marché public, de produits d’origine étrangère, sauf en cas d’indisponibilité de produits locaux similaires.
« Il est également prévu un arrêté conjoint du ministre du Commerce et de l’Industrie et du ministre de l’Économie et des Finances, pour procéder à un recensement et à une analyse de tous les produits locaux, en examinant leur volume et leur qualité, afin que les exigences minimales en matière de disponibilité, de qualité et d’accessibilité soient respectées », a-t-il dit. Il a invité les femmes transformatrices à se rapprocher de l’ANMC et des autres structures étatiques pour faire en sorte que leurs structures remplissent les conditions requises pour bénéficier des marchés publics auprès des institutions, des entreprises et des structures bénéficiant des subventions de l’État. Pour M. Abdoulaye Seydou, tous les agents de l’administration publique qui contreviennent aux dispositions du présent décret s’exposent à des sanctions disciplinaires prévues par les textes. « Aux organismes bénéficiant de subventions publiques qui ne respectent pas les dispositions du présent décret, ils s’exposent à la suspension de ces subventions, sans préjudice du paiement au profit de l’État des fonds correspondant aux commandes non conformes au présent décret », a-t-il averti. Le ministre du Commerce et de l’Industrie a exhorté les femmes transformatrices à veiller à ce que ces décisions soient profitables à la population. L’objectif est aussi de soutenir les entreprises implantées dans notre pays afin de leur permettre d’accéder au marché. « La balle est maintenant dans votre camp, les plus hautes autorités sont toujours disponibles pour vous accompagner. Grâce à la transformation de vos produits locaux, nous avons la conviction d’être sur la voie d’assurer notre souveraineté économique pour laquelle nous luttons. C’est pourquoi nous devons tous aimer nos produits et les consommer, c’est essentiel et fondamental », a-t-il indiqué.
Yacine Hassane (ONEP)
