
Alou Moustapha
Face à une campagne intense d’intoxication (ces derniers temps, on en a vu de toutes les couleurs et entendu des sons de vieilles cloches non moins abracadabrantesques, contradictoires et hilarants sur plusieurs sujets), et surtout de désinformation, le Président du Comité Interministériel de négociations avec les partenaires sociaux du secteur de l’éducation et de la formation a décidé d’apporter un démenti aux allégations, fausses nouvelles et mauvaises interprétations faites par certains acteurs du secteur qui, se fourvoyant dans le dilatoire, jettent du froid et un discrédit sur les négociations en cours entre le gouvernement et l’ensemble des regroupements des syndicats du secteur de l’éducation et de la formation.
C’est ainsi que le Président du comité de négociations avec les partenaires sociaux du secteur de l’éducation et de la formation a rappelé, à toute fin utile, que la dernière séance des travaux du comité a enregistré la participation du Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances himself, qui a tenu à édifier l’assistance sur le contexte dans lequel se tiennent ces négociations.
En effet, indique le communiqué du Président du Comité, dans un langage clair, sincère et honnête, le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, Ali Mahaman Lamine Zeine, a détaillé la situation économique de notre pays, chiffres à l’appui tout en rappelant aux acteurs les trois priorités du Président de la République, Chef de l’État, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani : la sécurité, l’éducation et la santé pour lesquelles aucun effort n’est ménagé.
Sur la question spécifique du recrutement et des incidences financières liées aux avancements et reclassements, le Premier ministre, tout en reconnaissant la légitimité des revendications des enseignants, a quand même tenu à être on ne peut plus clair : à l’état actuel de la situation financière de notre pays, le CNSP et le gouvernement ne sauront souscrire à des engagements qui risqueraient de saper l’édifice laborieux de mobilisation des ressources bâti au prix d’énormes sacrifices.
Tous ces efforts sont déployés inlassablement par les autorités de la Refondation pour assurer régulièrement aux travailleurs leurs rémunérations dans un contexte d’adversité de tout genre où la sécurisation des personnes et de leurs biens ainsi que la défense du territoire national constituent une préoccupation constante, un choix incompressible.
Néanmoins, et comme l’a indiqué le communiqué du Président du Comité, la question de l’apurement des incidences liées aux avancements retiennent l’attention du CNSP et du gouvernement qui tiennent toujours à leur promesse de la dénouer dès que possible, c’est-à-dire dès le retour à meilleure fortune.
S’agissant du retard dans le paiement des pécules des contractuels et des pensions qui ont connu une situation exceptionnelle en avril, « le Premier ministre était surpris d’entendre que cela est encore vécu en dépit des dernières instructions qu’il a données », fait savoir le communiqué. A ce sujet, on note que cette question est résolue et les paiements qui ont démarré il y a quelques jours se poursuivront à la grande satisfaction de tous les acteurs du secteur.
Ces échanges entre le gouvernement et les partenaires sociaux du secteur de l’éducation et de la formation se poursuivent en ce moment même sur les vingt-un (21) autres points de la plate-forme revendicative.
Le Premier ministre a, au demeurant, demandé aux ministres sectoriels de procéder à l’évaluation des incidences financières que générerait chacun des points afin de favoriser effectivement une analyse saine et objective pouvant permettre d’aborder leur résorption en toute sérénité.
A l’issue de l’exposé du Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, et au terme de la rencontre qui s’est déroulée dans un climat empreint de respect et de cordialité, aucune voix discordante n’a été relevée dans la salle et toutes les interventions qui ont suivi ont consisté à saluer la disponibilité de l’Etat à dialoguer franchement avec l’ensemble des partenaires sociaux.
C’est donc dans ce ciel sans nuages que ‘’La DYNAMIQUE’’, un regroupement d’acteurs du secteur de l’éducation qui a pourtant pris part à la rencontre et dont on n’ignore toujours la dynamique dans laquelle elle s’est inscrite, a décidé de monter sur le cheval des ondes pour tenter de créer une tempête dans un verre d’eau si transparent.
Alou Moustapha (ONEP)