Décidément, le phénomène de l’encombrement des rues est en passe de demeurer un des plus grands casse-tête pour les autorités municipales de Niamey. Hier seulement, le Maire central de la Ville de Niamey a dû, une fois de plus, et sans doute à corps défendant, retrousser ses manches et brandir ses biceps pour dégager manu militari les kiosques et les innombrables charrettes à bras qui paralysent la circulation dans le centre-ville de la capitale. Cette énième opération de déguerpissement des stands anarchiquement installés aux abords des rues était attendue de tous leurs vœux par les usagers las de souffrir le martyr en empruntant certains tronçons devenus de véritables goulots d’étranglement.
Le cas le plus criard (disons même irritant !) est celui du tronçon allant du rond-point Maourey vers l’ancienne Place du Petit marché. Sur ce tronçon, qui est pourtant un passage obligé pour beaucoup d’automobilistes et de motocyclistes, certains ‘’grands commerçants’’ y tenant boutique et autres exploitants de stands improvisés, visiblement indomptables et multirécidivistes, imposent leur loi implacable aux usagers de la route en occupant de tous les côtés, une bonne partie de la chaussée. Comme si la situation n’était pas déjà assez compliquée, les charretiers ambulants qui pullulent au niveau de ces points névralgiques de la ville viennent en rajouter au calvaire des usagers. De sorte que, mine de rien, vous pouvez mettre 20 à 30 mn pour franchir les 200 mètres du tronçon impacté.
Idem du côté des abords du Grand marché où les mêmes détenteurs de kiosques et de hangars de fortune se coalisent avec la horde des charretiers pour rendre la vie difficile aux usagers de la voie. Même à pied, le parcours prend l’allure d’un véritable parcours du combattant ! Le calvaire en ces lieux est tel que beaucoup de potentiels clients se contentent de se tourner vers d’autres centres commerciaux périphériques, plus accessibles, pour faire leurs emplettes.
S’y ajoute également l’indélicatesse de certains automobilistes qui garent n’importe où et n’importe comment, sans se soucier de libérer le passage aux autres. Voilà pourquoi, beaucoup de conducteurs boudent carrément la zone, préférant faire le grand détour que d’emprunter la ligne directe reliant le Rond-point Liberté et le quartier Lacouroussou en longeant les abords du Grand marché.
Il fallait donc agir pour en finir avec l’anarchie. Aussi, les autorités de la Ville de Niamey, constamment interpelées face à la persistance du phénomène, n’ont pas hésité à prendre les mesures appropriées pour obliger tous ces impénitents ‘’encombreurs’’ à dégager le planché.
Dire qu’après la bourrasque de la vaste opération de déguerpissement conduite avec fracas par les autorités régionales et les responsables de la ville de Niamey, en 2016, tout le monde était prêt à parier que le problème était définitivement résolu… A l’évidence, ce n’était qu’un rêve, une illusion !
Assane Soumana(onep)