Lors de l’un des panels
Les participants aux travaux du Forum National sur la Communication Inclusive et Responsable qui se tiennent à Niamey se sont penchés, hier mercredi 26 novembre 2025, sur la relecture du projet de texte portant statut et financement des radios communautaires ainsi que leur ancrage dans la communauté. Pour mieux appréhender les enjeux, les participants ont suivi quatre panels, avant de faire des recommandations.
Au cours de cette deuxième journée des travaux, les participants ont suivi quatre communications des panelistes sur le plaidoyer pour le financement des radios communautaires, leur ancrage, la relecture et proposition du projet de texte portant statut et financement. Les textes existants dans le domaine nécessitent un toilettage pour les réactualiser. Pour cela, les panelistes ont présenté d’abord la radio communautaire, comment est-ce qu’elle fonctionne, son organigramme, ses objectifs de rapprocher les administrateurs délégués et les radios communautaires.
« Ces radios communautaires sont dans la communauté, les administrateurs délégués pilotent la communauté, donc il faudrait que ces deux aient le même point de vue. La radio communautaire est un outil de développement, un outil de sensibilisation, d’information et de distraction, mais les administrateurs délégués ne savent pas qu’ils peuvent approcher la radio communautaire pour sensibiliser, pour informer, pour attirer l’attention de leur communauté pour le bon fonctionnement de leur commune, parce que tout le monde travaille pour la commune », a expliqué M. Zada Baoua, l’un des panelistes.
A l’issue de ces échanges, les panelistes ont formulé quelques recommandations tant à l’endroit de l’Etat qu’à l’endroit des radios communautaires. Ils ont ainsi recommandé à l’Etat, d’appuyer les travaux, les activités des radios communautaires. Chaque département, chaque commune qui a une radio communautaire doit être appuyée ; une convention doit être signée entre les deux parties. Cette convention permettra à l’administrateur délégué, ou à la mairie en général, de faire sa campagne d’information, de sensibilisation, et à la radio de relayer tous les travaux de la commune.
Présente au forum, la présidente du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie (FSSP), Mme Brah Réki Djermakoye, a mis cette occasion à profit pour expliquer aux participants l’objectif et la mission assignée à ladite structure. Ainsi, après une présentation du FSSP, elle a émis le souhait de travailler avec les radios communautaires en vue de faire connaître les objectifs du FSSP, susciter l’adhésion des citoyens nigériens à ses objectifs. « Nous pensons qu’avec l’Association des radios communautaires, si nous arrivons à nous entendre et à formaliser cela à travers une convention de partenariat, nous pouvons faire des merveilles pour notre pays. Parce que tous, nous avons accepté notre souveraineté, la restauration de notre dignité, en sortant de la main tendue », a-t-elle indiqué. En ce qui concerne les administrateurs délégués, a souligné la présidente, il y a des prélèvements pour lesquels la responsabilité leur a été donnée en termes de recouvrement.
Donc, il est important qu’ils soient informés pour prendre les dispositions qui s’imposent pour ce recouvrement. « Bien entendu, ça ne rentre pas dans l’assiette des ressources de la collectivité, et l’ordonnance est très claire pour le reversement des fonds. L’argent du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie est sécurisé au Trésor», a-t-elle expliqué, précisant que le Comité de gestion, comme les gouverneurs ont 72 heures pour reverser les fonds collectés au Trésor. « Quant aux administrateurs délégués, les préfets, et même les autres autorités coutumières ou religieuses qui se retrouvent sur votre groupe, vous avez juste 7 jours pour reverser les fonds au Trésor» a expliqué Mme Brah Réki Djermakoye. Il y a aussi les comptes My NITA ou AMANA pour le versement.
Aïchatou H. Wakasso (ONEP)
