Une vue de la table de séance à l’ouverture de la réunion du CoPil
La première réunion du Comité de Pilotage (CoPil) de l’initiative pour le financement de la BIODIVERSITÉ-BIOFIN Niger s’est tenue, le 17 décembre 2025, à Niamey. C’est une initiative mise en œuvre par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) avec l’appui financier du Royaume de Belgique. Les objectifs assignés à cette rencontre, dont la cérémonie d’ouverture a été présidée par le secrétaire général du Ministère de l’Économie et des Finances, M. Sama Mamane, sont ,entre autres : présenter la nouvelle composition du CoPil ; l’état de mise en œuvre des recommandations issues du premier CoPil 2024 ; l’état de mise en œuvre de l’initiative BIOFIN ; les rapports techniques revus de mise en œuvre ; présenter et valider techniquement le plan de financement pour la biodiversité et formuler les recommandations pour une mise en œuvre efficiente de BIOFIN.
Mettant en exergue l’importance stratégique de ce mécanisme, M. Sama Mamane a souligné que cette initiative vise à appuyer le Niger pour développer des outils de financement innovants pour la biodiversité, permettant d’augmenter les ressources dédiées et aussi d’aligner progressivement les dépenses publiques. « La mise en œuvre de cette initiative est assurée par le ministre en charge de l’Environnement, appuyé par le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage ainsi que d’autres partenaires concernés ; elle s’appuie sur le Ministère de l’Économie et des Finances », a-t-il fait savoir. Aussi, a rappelé M. Sama Mamane, le Niger a démarré son processus BIOFIN à travers l’atelier de lancement officiel de ses activités le 22 mars 2023 à Niamey, décliné en six phases que sont : initiation et lancement ; analyse des politiques et des institutions de financement de la biodiversité ; analyse des dépenses pour la biodiversité ; évaluation des besoins financiers pour la biodiversité ; plan de financement de la biodiversité et l’identification de 14 solutions innovantes de financement de la biodiversité. La 6è phase vise l’institutionnalisation et la mise en œuvre de la solution prioritaire identifiée visant à accompagner le ministre en charge de l’Environnement sur « l’amélioration de la chaîne de planification, de programmation et de budgétisation ».
Pour sa part, le représentant du Ministère en charge de l’Environnement, le Colonel Soumaila Laouali, a indiqué que le Niger a signé et ratifié plusieurs conventions, accords et traités internationaux consacrés à la protection et à la gestion des ressources naturelles dont la biodiversité, en vue de préserver l’utilisation durable des ressources utilisables pour répondre aux besoins immédiats et multiformes du pays. Aussi, a ajouté le Colonel Soumaila Laouali, la mise en œuvre de BIOFIN a permis d’obtenir des résultats significatifs, dont, entre autres : la réalisation et la validation du rapport d’analyse des politiques et institutions (API) du financement de la biodiversité ; la réalisation et la validation du rapport d’analyse des dépenses pour la biodiversité (ADB) ; la réalisation et la validation du rapport d’évaluation des besoins financiers pour la biodiversité ; et enfin l’élaboration et la validation d’un plan de financement pour la biodiversité (PFB) adossé à 14 solutions de financement.
Quant au représentant résident du PNUD au Niger, M. Kamil Kamaludden, il a mentionné que le projet BIOFIN répond aux enjeux mondiaux de perte croissante de biodiversité liée au climat et à l’activité humaine. Il se distingue, dit-il, par une approche méthodologique robuste. « Son objectif est de mobiliser des ressources additionnelles, d’optimiser les dépenses publiques et d’aligner les investissements sur les priorités de conservation et de développement ». Aussi, a-t-il souligné, le Niger a franchi une étape importante grâce à l’initiative BIOFIN dans la préservation de la biodiversité. Ainsi, le pays s’est doté d’un plan de financement pour la biodiversité qui représente une avancée significative dans la mobilisation des ressources au service de la conservation de la biodiversité nationale. Ce plan se structure autour de 14 solutions de financement, sélectionnées pour répondre aux priorités nationales.
M. Kamil Kamaludden a en outre renouvelé l’engagement de son institution à soutenir les efforts du Niger aux côtés des autres partenaires pour un développement résilient et inclusif.
Aïchatou H. Wakasso et Hafissatou N. Mounkaila (stagiaire)
