
Le Général d’Armée Abdourahamane Tiani
Nous y croyons, parce que dans tout ce que nous faisons, c’est l’intérêt de notre pays que nous mettons en avant, jamais notre intérêt. Je regrette de voir dans les écrits, même si je sais d’où ça vient, que les gens ont des marchés de plusieurs milliards, mais le trésor est là. Le trésor nigérien a-t-il le luxe de payer plusieurs milliards de commandes publiques ? Un peu de bon sens. Le trésor qui peine pour pouvoir payer le solde des fonctionnaires. C’est ce même trésor-là qui va se donner le luxe de payer les commandes d’un Ministère à plusieurs milliards. Où est-ce qu’il y a ces milliards ? ils n’ont qu’à aller voir la Directrice Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique. Elle doit être actuellement sous observation, parce que c’est la fin du mois.
Donc, nous avons dit que nous, nous ne sommes pas prêts pour jouer à ce jeu de corruption. Ce que nous ferons, c’est dans l’intérêt supérieur de nos populations que nous avons juré devant Allah, de ne jamais trahir Insha Allah. Je vais vous donner quelques points de divergences. Par rapport au salaire, quelle est la justification que ces gens-là donnent ? Ils disent que les travailleurs expatriés ont un niveau de vie élevé dans leur pays et que leur salaire ne peut pas être comparé à celui des Nigériens. La même situation que les Français, dernièrement quand on a nationalisé la Nigérienne des Eaux, où un expatrié français gagne 20 millions de salaire de FCFA avec 500 millions de complément salarial à la fin de chaque année pour les trois expatriés qui étaient à la Société Nationale des Eaux à l’époque. C’est ce même comportement que ces DG chinois ont voulu reprendre. Je vais vous donner quelques points d’indication. Le DG adjoint de la CNPC, un Nigérien a un salaire inférieur à l’IUTS de l’assistante du DG chinois, parce qu’elle est chinoise. Et c’est le DG Adjoint nigérien qui a ce salaire. Imaginez les autres comme la DGA de WAPCO qui est nigérienne, son salaire est de 21 millions 900 mille FCFA inférieur au salaire de son DG chinois. Tous vivent sur notre territoire. Donc s’il y a un train de vie, il est uniforme. Tous les employés de SORAZ, CNPC ou WAPCO, ils travaillent tous dans le même environnement avec la même cherté ou facilité de vie. Comment est-ce qu’on peut nous opposer l’argument parce que les autres sont des expatriés, ils peuvent avoir des écarts de ce niveau ? Et quand je parle de DGA, et le simple agent, simple manœuvre, quel est son salaire ? Nous avons dit non, que nous ne pouvons pas accepter cela.
Après les salaires, malheureusement ce qui s’est passé à travers la signature de ces accords, même s’il y a des dispositions d’ouverture, le pipeline qui quitte Koulélé jusqu’à Sémé, les 1950 kilomètres, c’est le Niger qui garantit la sécurité de ce pipeline. C’est sur le pétrole brut du Niger que ce pipeline est garanti. Contre toute logique, le Niger n’a pas construit ce pipeline. Il y a une société chinoise, estimée par l’entreprise chinoise qui a construit le pipeline. C’est à elle de garantir le pipeline. Ce n’est pas sur le pétrole brut du Niger qu’on doit garantir ce pipeline-là où c’est un contrat entre deux privés. Pourquoi l’État du Niger va-t-il le garantir ? Et pour ça, ce sont des centaines de milliards qui sont programmés pour que le Niger s’acquitte de ces montants à travers le pétrole brut. Il y a beaucoup d’autres points de divergence que, rationnellement, et compte tenu de l’expérience que nous avons eue, nous ne voulons plus la continuité dans ce sens.
Et, ça, nous l’avons dit, quand il fallait revenir pour la troisième rencontre, les trois DG chinois ont refusé d’assister. Ils ont envoyé des représentants qui, eux-mêmes, ont été rappelés par ces DG pour qu’ils quittent la réunion. C’est ce que j’ai dit. Les gens n’ont rien retenu de ce qui s’est passé entre la France et nous. Mais ce qui est plus dramatique, c’est l’ambassadeur de Chine était informé au jour le jour de cette situation. Lui que nous considérons comme le représentant de l’État chinois au Niger, qui doit servir de courroie pour que dans chaque situation, une solution rationnelle soit trouvée, conformément à leur slogan : «gagnant-gagnant». Mais ce n’est pas ce à quoi nous avons assisté. Il y a beaucoup d’autres points que je n’étalerai pas ici, qui ont caractérisé cette tension jusqu’à la demande de départ de ces trois DG et leur remplacement par la Chine.
Mieux, ils disent que soit les trois Directeurs Généraux reviennent ou personne d’autre. C’est pour vous dire ce qui se passe. Et ça, l’ambassadeur est au courant, comme il est au courant de beaucoup de choses que nous avons personnellement dites de vive voix ou à travers un ministre d’État ou bien à travers ma propre personne. Donc, c’est ce qui fait que nous ne sommes plus disposés à donner la joue gauche, parce que Orano nous a giflés, sur la joue droite. Nous ne sommes plus disposés à donner la joue gauche à d’autres partenaires. Ceux qui veulent venir investir au Niger peuvent venir parce qu’il y a des intérêts. Nous savons que la France est en train de tout faire pour dissuader les investisseurs. Et ça, je ferai également une petite extrapolation pour vous dire que les Français sont partis jusqu’à concevoir des prises d’otages de ressortissants occidentaux et autres sur le territoire nigérien pour dissuader dans un premier temps les investisseurs à venir.
Enlèvements d’étrangers pour décourager les investisseurs
Dans un deuxième temps, comme ils l’ont dit, contraindre l’Union Européenne à rester avec eux pour revenir au Niger. Ce que je dis est vérifiable. Celui qu’ils ont utilisé pour cette sale besogne s’appelle Boubacar Daboundjal. C’est lui qui a utilisé trois bandits, certainement ce sont des surnoms, ce n’est pas leurs vrais noms, Momo, Ibrahim et Oumar. Ce sont eux qui ont d’abord, en Algérie, enlevé un espagnol vers Tamanrasset, une autrichienne et une suisse à Agadez. C’est une planification des Français. Les éléments sont là et ils veulent toujours être les pyromanes qui reviendront jouer aux sapeurs-pompiers. Tout cela, c’est pour vous dire la perversion de la politique française qui a cours dans le lit du Lac Tchad. Des abus sur nos compatriotes et ceux du Nigeria, du Tchad et certainement du Cameroun. Ces gens ont transformé le Lac Tchad en un camp de proxénétisme ouvert pour les différents chefs terroristes. Abou Oumeyma a quatre épouses. En plus de ces quatre épouses, il a plus d’une cinquantaine d’esclaves sexuelles qu’ils appellent les « Kouyangou ».
C’est la même chose chez l’autre, Habib, qui lui également, en plus de ses épouses, a des Kouyangou. Quant à Bakoura, à lui seul, il a 50 conteneurs que les Français lui ont acheminés pour servir d’habitat à ses Kouyangou. Ce sont des jeunes fillettes de 10 à 11 ans ou plus qui sont kidnappées et exploitées non seulement par ces terroristes et leurs chefs, mais également par les forces françaises qui sont dans le lit du Lac Tchad à travers leurs instructeurs. Actuellement, c’est une dame, certainement ce n’est pas son vrai nom, elle se fait appeler ‘’Sarah’’ qui forme les femmes dans ce qu’ils appellent les ‘’Ingémas’’ pour aller commettre des attentats suicides. Ça, c’est la France, le pays de liberté et de la démocratie qui couvre ces genres d’actes. Face à une Union européenne qui reste aveugle. Ce sont des situations comme ça que nous vivons.
Cette même France qui a transporté des terroristes dans le nord de notre pays et a mis de l’autre côté de la frontière une position des terroristes de Abu Oumeyma. Ils sont partis par vagues depuis le 25 janvier 2025. Les 150 qui sont partis sous le commandement de ce qu’ils appellent CAID, c’est-à-dire les commandants des opérations. Ce CAID a conduit une compagnie de 150 hommes. Ils se sont vite installés en février, suivis d’un deuxième groupe constitué d’une cinquantaine des ‘’Ingémas’’ pour commettre des attentats suicides. Et pour quel objectif ? Le site pétrolier nigérien, qu’ils ont promis aux terroristes quand ils vont occuper des champs pétroliers nigériens. Là, nous l’avons dit également à l’ambassadeur chinois quand ils vont occuper ces champs pétroliers, ils vont partager les revenus avec ces forces néocoloniales qui ne sont plus des forces djihadistes, ni terroristes.
Complicité et duplicité de certains partenaires
En effet, ils utilisent le terrorisme comme mode opératoire. Donc ces forces composées d’auxiliaires tirailleurs néocoloniaux sont positionnées là-bas pour conquérir dans un deuxième temps le champ pétrolier nigérien. Nous l’avons dit à l’ambassadeur, nous l’avons mieux dit, quand ils se sont engagés dans des négociations en septembre, octobre avec Mahmoud Salah qui a été arrêté le 22 février par les forces armées libyennes. Les Chinois étaient partis le voir pour lui proposer 10 millions de dollars suite à l’attaque exécutée par Moussa Kounani le 21 juin 2024 dans la zone de Tesker. Ils lui ont proposé les 10 millions de dollars pour qu’il n’attaque plus leurs infrastructures.
Cette somme devait transiter à Paris par l’intermédiaire d’une dame, Docteur Maïra, je ne la connais pas, peut-être que certains Nigériens la reconnaissent. Elle va servir de point focal en liaison avec les Nigériens qui sont en fuite, réfugiés, mais entretenus par l’État du Nigeria. Mahmoud Salah fera le mouvement. Nous savons où il a passé, où il a obtenu le passeport et il devait se rendre au Nigeria, à Abuja ou à Sokoto pour récupérer ce transfert, certainement en ayant l’aide de commissions intermédiaires. Nous avons appelé l’ambassadeur et j’ai dit au ministre d’État, ministre de la Défense, de l’appeler pour lui dire que nous sommes au courant et que si notre coopération doit continuer, il faut qu’il s’assure que ce virement-là ne soit pas fait, de le suspendre. Je dirai pourquoi.
Le 1er mars, il y a eu un autre contact qui a été pris. Pourquoi ? Parce qu’il y avait un Chinois enlevé par le même groupe de Mahmoud Salah et autres. Nous avons suivi les Français qui étaient en train de planifier cette opération. Nous avons là également appelé l’ambassadeur de la Chine pour lui notifier l’intention des Français. Ils veulent faire tout pour prendre le contrôle du champ pétrolier d’Agadem. Ils ont envoyé, à travers les Moussa Kounani, Mahmoud Salah et des éléments pour kidnapper des expatriés chinois et réclamer de l’argent. Nous l’avons informé. Je l’ai mieux orienté vers la DGDSE pour lui faire un mémo qu’il doit transmettre à ses compatriotes qui sont sur le champ pétrolier pour qu’aucun Chinois ne bouge sans escorte. Il a pris note. On lui a remis le mémo, il est parti.
Moins d’une semaine après, on apprend qu’un Chinois du nom de Zao Wandon est allé en mission dans un véhicule sécurisé par deux gardes. Et personne n’est au courant de l’itinéraire qu’il a suivi. En cours de route, ils ont été interceptés. Les deux gardes ont été abattus et le Chinois a été enlevé. Le 1er mars, les Chinois se sont déplacés pour se rendre dans un pays voisin, négocier avec ces mêmes bandits qui ont enlevé leur compatriote en leur proposant 15 millions de dollars et 150 véhicules 4×4 de type Toyota. Quand nous avions appris l’information, nous avions également convoqué l’ambassadeur pour lui notifier que cette façon de faire n’est pas de nature à réconforter l’État du Niger à avoir confiance en eux. Ils ont fait semblant de suspendre, mais nous avons appris que le 22 de ce mois de mai, le Chinois a été libéré à l’insu de personne et amené tranquillement vers Gibéla avec une réserve alimentaire.
Le chinois qui devait aller le récupérer a tout simplement dit aux gardes qui assurent leur sécurité, nous allons dans tel secteur chercher quelque chose. Il ne leur a pas dit la mission. Pour vous dire, comment les gens travaillent, nous c’est la conviction qu’on a, de mèche avec ces bandits. Imaginez que le dispositif d’accompagnement soit un dispositif léger. Et que des gens qui sont de toutes les façons sans parole de l’autre côté tendent une embuscade à nos gens. C’est encore d’autres expatriés enlevés qu’on va déplorer. Ensuite, on va indexer les FDS nigériennes d’incapacité, parce que c’est ce qu’il faut faire comprendre au monde. C’est ça l’intoxication. Donc, ils sont partis le récupérer sans informer les autorités nigériennes. Ils l’ont rapatrié à Niamey avant de lui faire prendre un vol pour rentrer. Alors que dans de telles circonstances, le minimum, ce que le pays doit être associé, parce que nous avons des questions et des doutes à lever. Mais le fait d’agir de cette façon clandestine crée des doutes.
Voici le jeu trouble auquel l’ambassadeur de la Chine s’est livré. On nous accuse d’être des bagarreurs. Nous ne sommes pas des bagarreurs. Aucun pays conscient ne veut se voir mépriser ou sous-estimer surtout dans un pays où les autorités ont fait le serment de prendre Dieu à témoin entre elles et le peuple en cas de trahison des intérêts du peuple.
Monsieur le Président de la République, c’est la deuxième question d’actualité, la saison des pluies s’annonce au Niger, quelle leçon avons-nous tirée de ce qui s’est passé l’an dernier et quel message avez-vous à lancer à la population ?
Effectivement la saison des pluies pointe à l’horizon. Elle a déjà commencé à s’installer. Il y a des zones qui ont semé. Les leçons sont de deux ordres : sécuritaire et humanitaire. Sécuritaire par rapport à notre devoir, à notre responsabilité de protéger les Nigériens pour qu’ils vaquent à leurs occupations champêtres ou à leurs activités pastorales quand le moment sera venu. Humanitaire, puisque nous avons vu, la saison passée, nous avons enregistré une pluviométrie jamais égalée. Nous avons perdu plus de 300 compatriotes et nous avons pris l’engagement d’assister les sinistrés et que nous avons assistés sur nos ressources propres à hauteur de 12 milliards de FCFA.
Nous n’avons jamais demandé l’aide internationale. Nous n’avons jamais demandé ou déclaré l’Etat de catastrophe au Niger, parce que nous savons que si nous nous organisons, nous pouvons apporter une réponse adaptée à toute situation sur notre territoire. Les populations nigériennes sont assez vaillantes, sont assez résilientes pour faire face à toute situation. N’empêche, toujours dans le cadre de ce deuxième point, nous avons pris des mesures puisque la plupart des décès sont dus aux effondrements des maisons qui sont faites en argile.
Nous avons décidé à travers les structures sectorielles de revoir les façons de construire au Niger et les matériaux de construction à utiliser. Et, c’est dans ce sens, le Ministère du Commerce et d’Industrie, le Ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat ont pris contact avec les deux compagnies pour l’instant qui produisent du ciment pour qu’on essaie de voir qu’est-ce que l’État peut abandonner comme taxes et impôts pour permettre à ces cimenteries de produire du ciment à un prix qui permettra aux Nigériens de reconstruire leurs maisons en ciment, au lieu de recycler l’argile.
Donc, il faut changer de matériaux de construction. Et c’est pour cela que nous avons baissé le prix de la tonne, vous l’avez suivi, en fonction des régions, puisque justement il fallait inclure le transport pour les transporteurs. Et, c’est ça qui a fait cours et c’est ça que certains Nigériens ont dit que ce n’est pas normal, que c’est du populisme. On ne devait pas diminuer le prix du ciment. C’est des Nigériens qui se sont levés pour dire des absurdités comme ça. Ils ne voyaient que du populisme quand des maisons s’effondraient sur des compatriotes. 300 morts enregistrés, soit par effondrement soit par noyade. Noyade parce que les gens ont voulu traverser des « Koris » en crue et, malheureusement, parfois que c’est des véhicules ou camions entiers que cela a emportés avec des bilans très lourds. C’est ce qui s’est passé dans la région de Tahoua où il y avait une soixantaine de personnes qui ont été emportées par les eaux de ruissellement d’un Kori.
Donc, ce sont ces mesures là que nous avons prises pour faire face à la saison et que nous avons renforcées pour faire face à cette saison qui, selon la météo, sera encore plus abondante Insha Allah. Mais, il faut que nous prenions toujours le côté du verre à moitié plein que du verre à moitié vide parce que la pluviométrie, c’est une Rahma d’Allah Soubhanahou wa ta’ala et ça devait être exploité dans ce sens. Nous devons bannir les comportements à risques. Et c’est ce que l’État cherche à faire ou fait pour effectivement éliminer ces comportements à risque pour cette campagne qui vient de démarrer. Et nous souhaitons, en tout cas, qu’elle soit une campagne meilleure à celle de l’année passée, même si nous continuons quand même à jouir des produits de la campagne passée.
Les Nigériens se sont mis à l’œuvre, au travail. Le sac de riz est à 11 000 FCFA. Personne n’en parle. Il y a que dans les prières où on rend grâce à Allah de nous avoir accordé cette Rahma. Le sac de mil est à 27 000 FCFA, le mil tardif. Le mil hâtif est à 28 000 FCFA. Le sac de sorgho est à 28 000 FCFA. Le sac de maïs est à 27 000 FCFA. Personne n’en parle. Alors qu’à pareil moment, c’était deux fois. On a connu des années où c’était deux fois supérieur. Mais, là, ça a parlé.
Monsieur le Président de la République, pour finir ce grand entretien, quel sera votre mot de la fin ?
Le mot de la fin, par rapport à l’exposé de la situation que je viens de faire, par rapport aux implications que je viens de révéler pour ceux qui l’ignoraient, c’est que les Nigériens se regroupent et s’illustrent comme ils l’ont fait par leur sens de patriotisme. Que le peuple de la Confédération des Etats du Sahel de façon globale s’illustre encore davantage par leur engagement patriotique. C’est un combat de longue haleine. C’est un combat face à un professionnel de la perfidie. C’est un combat où les Nigériens doivent de moins en moins accorder la moindre importance à ces messages de réseaux sociaux dont on connaît l’origine et dont nous connaissons l’objet.
Les Nigériens doivent continuer à prier pour leur pays. Souvent, j’entends des gens qui disent : nous, pourtant nous avons ou nous avions soutenu le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). Mais, celui qui s’exprime comme ça n’a pas compris le combat. Le combat, c’est n’est pas pour le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie. Le combat, c’est pour la dignité du Niger. Le combat, c’est pour la survie du Niger. Le combat, c’est pour la souveraineté du Niger. Et ce combat là est le même au Mali et au Burkina. C’est pour la survie, c’est pour notre dignité à nous tous. Donc, je ne fais pas un combat pour un tel ou un tel qui ne sont que des individus qui conduisent le combat en même temps que vous et qui ont eu la lourde responsabilité d’être ceux qui indiquent le chemin à suivre et qui ont le courage de dire non quand il faut dire non.
C’est ça la vérité. Donc, il faut que les gens comprennent que la lutte qu’ils font, c’est pour le Niger. Ce n’est pas pour moi. C’est n’est pas pour le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, c’est pour notre pays. Nous sommes un pays de peuples fiers, multimillénaires. C’est parce que les gens ignorent leur histoire qu’ils se sous-estiment. Nous sommes un peuple organisé il y a plus de 5000 ans. Il ne faut pas prendre le Niger pour la République du 18 décembre 1958. Ça, c’est la colonisation. C’est une terre ancienne, le Niger a plus de 5000 ans.
Donc, il faut que les Nigériens soient convaincus qu’ils sont, chacun, membres d’un peuple digne, fier, ancien, d’une civilisation antérieure à la civilisation de ceux qui veulent nous apprendre les leçons de démocratie et de dignité. Il faut que l’ensemble des Nigériens se concentrent sur les prières pour leur pays, pour leur Confédération. Si nous avons tenu, en plus de notre volonté, il y a la volonté d’Allah Soubhanahu wa ta’ala que nous implorons chaque fois que nous prions.
Quand je prie, je ne prie pas pour moi, je prie pour mon pays. Que chaque Nigérien se mette dans sa tête quand il prie, il prie d’abord pour son pays parce que le jour où le Niger cessera d’exister, lui-même cessera d’exister en tant qu’individu, en tant que Nigérien, puisqu’il n’y aura plus de Niger. Il n’y a plus de patrie à chérir. C’est cet appel là que je lance aux Nigériens.
‘’Nous défendrons les intérêts de notre peuple jusqu’à notre dernier souffle’’
Il faut renforcer les prières, que ça soit dans les villes et dans les campagnes. L’État fera sa part. L’État ne trahira jamais, parce que l’État a pris conscience qu’il a mis Allah Soubhanahu wa ta’ala entre lui et son peuple. S’il trahit son peuple, Allah est le plus sage des juges. Ce qu’Allah n’a pas jugé, un individu ne peut pas s’arroger ce droit-là. Il faut que, même si nous ne croyons pas, quand même nous croyons à quelque chose. Donc, cette chose en laquelle nous croyons, sachons que, c’est elle qui est l’être suprême, qui est la chose suprême. Et pour nous, c’est Allah. Et c’est devant Allah que nous avons juré de défendre les intérêts de notre peuple et nous le ferons Inchaa Allah jusqu’à notre dernier souffle.
Que les Nigériens soient soudés et restent soudés, qu’ils évitent de céder aux sirènes ethnocentristes, régionalistes, néocolonialistes qui ne font que remplir un agenda, l’agenda des puissances coloniales à travers des miettes qu’on leur donne, à travers du pouvoir qu’on leur miroite ou qu’on leur fait miroiter.
Vous aurez un deuxième mandat, vous aurez un troisième mandat, vous aurez un quatrième mandat, massacrez vos populations. Et on massacre les populations. Vous aurez tant de millions, vous aurez tant de logements, vous aurez tant de ceci, allez-y et donnez-nous les renseignements, faites diffuser ces informations et vous les faites diffuser étant conscients que ce que vous faites est nuisible.
Et pour ça, j’attire l’attention de la presse. La France a ce qu’ils ont appelé Agence française de développement des médias à travers Canal France International. Ils ont créé une organisation qu’ils appellent Cross over. Ils ont créé cette ONG là avec un nom anglais pour faire certainement diversion.
À travers cette ONG, ils recrutent des journalistes, des activistes. Mais, c’est des activistes intéressés. C’est en dizaine de millions de francs CFA qu’on leur donne comme budget. Donc, Cross over est un démembrement de Canal France International lui-même qui est piloté par l’Agence française pour le développement des médias. Toutes ces intoxications sont également issues de cet outil-là qui est malheureusement piloté par des journalistes et Nigériens. Nous le savons puisque en novembre 2024, ils étaient au Sénégal pour une formation, nous le savons. Et qu’ils ne pensent pas qu’ils ont passé inaperçus et qu’ils ont franchi les barrières, nous le savons mais nous les observons. Parce que nous savons qu’Allah déjà a décidé de leur sort. Nous, nous ne faisons que suivre mais nous ne restons pas passifs.
Donc, que ces gens comprennent que tout ce qu’ils vont faire contre leur pays n’est pas dans l’intérêt de leur pays. Il faut qu’ils arrêtent de jouer le jeu que nous voyons. D’autres prêtent leurs pages à la DGSE française qui utilise leurs pages. Je l’ai dit parce que je sais que la DGSE française va encore, c’est eux qui disent quand ils envoient, il faut bien les connaître ces gens-là. Quand ils envoient un message, ils disent bon, nous sommes sûrs que la présidence va saisir des téléphones ou bien le ministère X va saisir des téléphones. Mais, c’est ce qu’ils ont fait.
Une anecdote, quand nous avions fait les dernières révélations, tous les agents de la DGSE française qui ont servi au Niger, au Mali ou au Burkina ont été soumis au polygraphe. Le polygraphe, c’est le détecteur de mensonges. Parce que pour eux ces « minables des Nigériens » ne peuvent pas connaître leurs secrets sans que ça ne soit à travers leurs propres compatriotes. Ils les ont humiliés, ils les ont mis en quarantaine, ils les ont passés au polygraphe, le test de mensonges et après je ne sais pas qu’est-ce qui est advenu de ces victimes-là. Mais qu’ils sachent le déménagement qu’ils sont en train de préparer, d’ailleurs, ils ont accéléré sur les 20 hectares de Fort Neuf, nous sommes au courant. Les 6000 bureaux qu’ils veulent construire avec 130 000 m² de plancher, nous sommes au courant. Nous avons déjà des bureaux réservés.
Nous saurons Inch Allah tout ce qu’ils vont faire parce que leur malveillance n’est pas agréée. Nous comptons sur les Nigériens de rester fermes. Ce que nous leur dirons n’est que pure vérité.
Si les Français ne sont pas en train d’envisager le déménagement parce qu’ils pensent qu’on a infiltré leurs murs au boulevard des Mortiers pour revenir à Fort Neuf sur 20 hectares, ils n’ont qu’à sortir pour le démentir. Ils avaient, c’est vrai un projet depuis 2021 mais ce projet était en latence. Il a fallu le réactiver à coups de milliards d’euros pour le réaliser et dans un laps de temps. Cette décision a été prise suite à nos dernières interventions de décembre dernier où ils ont traumatisé ou humilié leurs propres concitoyens qu’ils pensaient être à la base des fuites qui nous ont permis d’entretenir les Nigériens.
Donc, ce que nous disons, nous n’inventons rien, c’est la triste vérité. Que ceux des Nigériens ou des Burkinabés ou des Maliens qui jouent le jeu de la France comprennent que c’est un jeu d’humiliation, de dégradation et de manque de dignité. C’est une voie sans issue. Rien n’est au-dessus du Niger, rien n’est au-dessus de notre espace confédéral. Rien pour les Maliens n’est au-dessus du Mali, rien pour les Burkinabés n’est au-dessus du Burkina. Il faut que ces compatriotes comprennent que la lutte que nous menons, nous ne la menons pas pour nous-mêmes, nous la menons pour l’ensemble de nos populations que nous voulons juste voir vaquer à leurs activités professionnelles sans qu’on ait besoin de les mettre sous escorte devant des 12/7, des 14 /5 ou je ne sais de quelle couverture aérienne.
Nous sommes un peuple assez intelligent, un peuple assez travailleur qui peut s’en sortir. Mais pourquoi devons-nous rester sous la domination des Français ? Tout simplement parce que les Français trouvent leur compte à nous maintenir sous leur domination et que nous ne le comprenions pas et jusqu’à nos intellectuels. C’est ce qui est regrettable. Nous ne comprenions pas que c’est de la survie de nos pays qu’il s’agit.
Quand je vous ai cité le génie français qui disait, c’est la stupidité du petit Emmanuel Macron, j’aurais voulu voir des intellectuels sortir condamner ces propos-là. Rien. Personne n’est sorti. Pourtant on a tous les diplômes. C’est ce que j’ai regretté également quand Macron s’est exprimé comme ça pour dire que le Niger lui appartient. C’est ce que j’ai condamné quand Sarkozy s’est déplacé à Cheikh Anta Diop pour dire que l’Afrique n’est pas rentrée dans l’histoire. C’est ça le drame de l’Afrique. Donc, c’est des comportements comme ça qui sont révoltants et qui doivent révolter chaque digne fils de la Confédération.
Je prie pour que nos pèlerins qui sont à la Mecque fassent un Hadj Mabrour. Je présente mes condoléances aux familles de nos trois compatriotes qui sont décédés. En tout cas, c’est les informations que nous avons jusqu’ici. Un décès de suite d’un accident de circulation et deux décès de suite d’une courte maladie. Nous prions qu’Allah Subhanahou wa ta’ala leur accorde sa Rahma et qu’il agrée leurs vœux et leurs Ibadas avant leur dernier soupir. Pour ceux qui sont encore en train d’accomplir les rites, nous leur souhaitons Hadj Mabrour et qu’Allah Subhanahou wa ta’ala les ramène dans leurs familles sains et saufs.
Nous souhaitons bonne fête à l’ensemble de nos compatriotes. L’Association Islamique du Niger a retenu la date, nous souhaitons bonne fête à tous nos compatriotes. C’est l’objet également de ce que j’ai à dire par rapport à mes vœux et souhaits vis-à-vis de mes compatriotes, des compatriotes de la Confédération et pour nos pays et notre Confédération. Qu’Allah nous couvre de sa Rahma infinie. Qu’Il nous protège des malveillants et de leurs malveillances. Qu’il fasse que la Confédération triomphe de toute malveillance. Je ne dirai pas puissance parce qu’aucun de ces pays n’a la Puissance.
FIN
Script : ONEP