
Les membres du cadre de concertation multi-acteurs posant autour des officiels
Le Secrétaire général adjoint du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Salifou Issiakou, a procédé, hier mardi 25 mars 2025, à l’installation officielle des membres du cadre de concertation multi-acteurs sur le foncier rural. La mission principale assignée à ces membres est d’identifier, de façon exhaustive, les acteurs et structures ayant des compétences dans le domaine du foncier ainsi que les textes qui définissent ces compétences et les champs d’intervention. En plus, ils auront également pour tâche d’analyser de façon critique les attributions et compétences des acteurs et structures intervenant dans le domaine du foncier.
Les acteurs de ce cadre de concertation vont également réfléchir sur les instruments de sécurisation et régulation foncière qui protègent le mieux les producteurs ruraux et qui cadrent avec les réalités et préoccupations sociales et économiques de ces derniers et, proposer des attributions et des cahiers de charges pour la gestion foncière par acteur et structure, en ayant à l’esprit l’efficacité et l’efficience dans l’intervention de la puissance publique.
Pour le Secrétaire général adjoint du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, il s’agit, à travers cette installation des membres du comité, de les engager dans le processus de réflexion sur les réformes en matière foncière en lien avec les priorités du Ministère, les orientations des autorités et qui cadrent avec les réalités et préoccupations sociales et économiques. Le cadre de concertation multi-acteurs sur le foncier rural, constitue ainsi une instance d’information, d’échange et de concertation sur les questions stratégiques liées au foncier rural. « Vous serez sollicités et interrogés par les Ministères sur tous les sujets relatifs au foncier, vous donnerez votre avis sur les orientations stratégiques, vous pourrez également vous saisir d’office de toute question qu’il vous semblera indispensable d’accompagner », a fait savoir M. Salifou Issiakou aux membres.
Insistant sur ce qui est attendu d’eux, le Secrétaire général adjoint du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage ajoute que la tâche n’est pas du tout facile, puisqu’il s’agit de proposer la modification des textes existants, voire l’élaboration de nouveaux textes prévus dans le cadre des réformes foncières par les autorités de notre pays. Toutefois, il a indiqué qu’il ne doute point que les membres seront à la hauteur de l’exercice.
Pour le Secrétaire permanent du comité national du Code rural, M. Idi Leko, à travers la mise en œuvre de ce cadre de concertation, l’objectif recherché est de créer une synergie d’actions entre les acteurs qui s’occupent de la gestion foncière du Niger. Et, ce cadre de concertation, a-t-il précisé, a pour attributions de donner ses avis par rapport aux différentes réformes engagées ou prévues par les autorités du pays. « Donc à chaque fois, s’il y a des réflexions, des produits ou des initiatives entrant dans le cadre des réformes, que cela soit sur le plan juridique ou institutionnel, ce cadre de concertation a la charge de les regarder, de donner son avis et d’apporter des propositions et des amendements nécessaires afin qu’on puisse bien faire le travail », a-t-il précisé. M. Idi Leko a salué les efforts consentis par les partenaires, en l’occurrence Mercy corps, pour les multiples appuis à travers le projet JASS.
Le directeur pays par intérim de Mercy Corps, M. Joy Magadju, a, pour sa part, décliné les différentes actions menées par Mercy Corps à travers le programme JASS dans 195 villages dans les régions de Maradi et Tahoua pour améliorer les conditions de vie des populations en milieu rural. Comme résultats obtenus, il a fait savoir qu’un immense travail de base avec les démembrements régionaux et départementaux en cours sur le terrain, a déjà permis de récupérer 158 hectares de pâturages dégradés et faire adopter les techniques agropastorales résilients au climat à 1725 agriculteurs et 800 éleveurs, permettant par exemple d’augmenter la production du mil, du niébé et du sorgho, jusqu’à doubler le rendement du sorgho. M. Joy Magadju s’est dit convaincu que les échanges qui seront entrepris au cours des prochaines rencontres périodiques créeront des cadres appropriés à la prévention, à la résolution pacifique des conflits, mais aussi à une gestion rationnelle du foncier dans l’intérêt des communautés et du développement durable de tout le pays.
Rahila Tagou (ONEP)