
Médecin Colonel-major Garba Hakimi
A l’instar des autres pays du continent africiain, le Niger a célébré, hier dimanche 31 août 2025, la 23è édition de la Journée Africaine de la Médecine Traditionnelle. A cette occasion, le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publiques, le Médecin Colonel-major Garba Hakimi, a livré un message dans lequel il a salué les efforts des différents acteurs œuvrant dans ce secteur, notamment les tradipraticiens pour leurs contributions à l’amélioration de la santé des populations.
La 23è édition de cette journée est placée sous le thème : « Renforcer la base factuelle de la médecine traditionnelle ». Ce thème appelle l’implication, l’engagement de tous pour échanger, partager, et renforcer nos pratiques traditionnelles. II a appelé également au renforcement des politiques et législations nationales de promotion et protection des connaissances médicales traditionnelles et d’accès aux ressources biologiques.
A travers la célébration de cette journée, le médecin Colonel-major a notifié que son département ministériel, dans l’accomplissement d’une des missions à lui confiées par le Président de la République, Chef de l’Etat à savoir « Intégrer la médecine traditionnelle dans le système de soins formel et établir un répertoire des plantes médicinales utilisées », entend renforcer les activités de formation des acteurs, de sensibilisation, de communication, de contrôle de qualité et de recherche en faveur d’une médecine traditionnelle de qualité. « Je saisis cette opportunité pour remercier, au nom du Général d’Armée Abdourahamane Tiani, Président de la République, Chef de l’Etat et M. Ali Mahaman Lamine Zeine, Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, pour la priorité accordée au secteur de la santé », a-t-il remercié.
Le ministre en charge de la Santé a rappelé que la médecine traditionnelle est solidement ancrée au sein des communautés africaines en général, et nigériennes en particulier. Elle est une médecine de proximité et fait partie intégrante du patrimoine socioculturel en faisant intervenir la triple dimension physique, sociale et spirituelle dans la prise en charge des patients. C’est pourquoi, le Médecin Colonel-major Garba Hakimi a insisté sur la nécessité d’aider les populations à avoir accès, de façon rationnelle, aux soins offerts par la médecine traditionnelle à travers des mécanismes réglementaires appropriés. « C’est dans le cadre de cette recherche de la qualité que l’OMS, a engagé un processus visant à impliquer davantage la médecine traditionnelle dans les systèmes de santé conventionnelle. A cet effet, il est possible de nos jours, d’utiliser les résultats de recherche sur les plantes médicinales africaines pour mettre au point des médicaments contre de nombreuses maladies : le paludisme, les diarrhées infantiles, atténuer les symptômes des maladies cardiovasculaires et bien d’autres », a déclaré le ministre.
En effet, pour promouvoir le rôle de la Médecine Traditionnelle dans les systèmes de soins de santé, le Comité Régional de l’OMS pour l’Afrique a adopté une Stratégie Régionale Spécifique. Le but de la stratégie est de contribuer à l’accomplissement de la « santé pour tous » dans la région. « L’OMS AFRO a ainsi lancé la première Journée Africaine de la Médecine Traditionnelle afin notamment de renforcer le plaidoyer pour une acceptation et une promotion de cette médecine comme étant partie intégrante du patrimoine culturel des populations africaines », a-t-il rapporté.
Après deux décennies d’institutionnalisation de la médecine traditionnelle au Niger, le ministre a relevé que des progrès significatifs relatifs à la réglementation et la promotion de la médecine traditionnelle ont été réalisés. En effet, le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publiques a mis en place plusieurs mécanismes à savoir : les textes réglementaires pour la reconnaissance et la promotion de la médecine traditionnelle au Niger ; les textes réglementaires sur l’exercice privé de la médecine traditionnelle ; le Code et déontologie des tradipraticiens de santé ; les textes réglementaires sur l’homologation des médicaments traditionnels améliorés ; le fichier national comportant les listes des tradipraticiens réglementés auprès du MS/HP; la création d’un jardin botanique ; le renforcement de la collaboration entre la médecine traditionnelle et celle conventionnelle pour une santé pour tous ainsi que la supervision des activités des tradipraticiens de santé.
Abdoul-Aziz Ibrahim (ONEP)