Le ministre Adji Ali Salatou
Le Niger a célébré le 30 novembre 2025, la journée nationale de la liberté de la presse. A cette occasion, le ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information, M. Adji Ali Salatou a rendu un vibrant hommage à la presse nigérienne. Il a réaffirmé l’engagement des plus Hautes autorités à œuvrer pour une presse libre et responsable au service de la souveraineté retrouvée.
Dans son message, le ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information, a souligné que la célébration de cette journée révèle une importance particulière pour le Niger qui s’engage dans une refondation. « Le Niger, en pleine transformation, doit faire face à des enjeux multiples, alliant les crises sécuritaires aux tensions géopolitiques qui exacerbent la guerre communicationnelle dans laquelle nous engagent certaines puissances étrangères », a-t-il affirmé.
Selon M. Adji Ali Salatou, la liberté de la presse est un droit garanti par la loi et a toujours été au cœur des revendications des journalistes et des professionnels des médias au Niger. La liberté de la presse doit s’accompagner de responsabilité. « C’est pourquoi, nous devons encourager un journalisme éthique et responsable qui cherche la vérité sans céder à la tentation du scoop, du sensationnel ou de la désinformation. Les femmes et les hommes des médias sont les sentinelles de notre société, ceux qui informent, questionnent et donnent à nos ambitions de souveraineté l’écho positif, ceux qui garantissent que la voix de chaque citoyen soit entendue afin que les décisions politiques soient éclairées par la réalité du terrain », a-t-il déclaré.
Pour M. Adji Ali Salatou, la dépénalisation des délits commis par voie de presse est un acquis qui ne signifie pas une licence à tout faire, ni que les journalistes sont des citoyens au-dessus des lois. « La liberté des journalistes s’arrête là où véritablement commencent celles des citoyens qui ont aussi le droit d’être protégés contre les abus et déviations de certaines pratiques journalistiques, peu soucieuses de règles d’éthique et de déontologie du métier. Aujourd’hui, le développement de la communication digitale et des réseaux sociaux met à rude épreuve cette liberté de la presse », a-t-il dit.
Le ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information a ajouté qu’avec la montée en puissance des plateformes numériques, les fosses informations circulent rapidement, affectant la production d’une information fiable et partant la perception du public et la cohésion sociale. « Il est de notre devoir collectif d’être conscient de ces défis et des menaces à la liberté de la presse qui en découlent, qu’elles soient juridiques ou numériques », a-t-il précisé. Selon M. Adji Ali Salatou, le secteur de la presse nigérienne a franchi un cap cette année avec les mesures consenties par l’État à savoir le libre exercice du métier de journalisme dans le respect de l’éthique et de la déontologie ; l’allègement de 90% de la dette fiscale pour les organes de presse ; la mise en œuvre des recommandations pertinentes du comité ad hoc chargé par le Premier ministre d’examiner les préoccupations majeures des médias privés de proposer des solutions durables ; et la mise en place effective de l’Observatoire national de la communication. « En perspective, les efforts du gouvernement seront poursuivis avec l’examen minutieux des mécanismes de mise en œuvre des autres recommandations du comité Ad hoc. Mon département ministériel continuera également de manière inclusive avec tous les acteurs de l’écosystème médiatique de réfléchir à des mesures concrètes pour développer la profession et soutenir les journalistes dans leur travail », a-t-il annoncé. Le ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information a salué le travail courageux de tous les journalistes nigériens qui, chaque jour, affrontent des défis multiples pour apporter l’information, souvent dans des conditions difficiles à la population. Il a ensuite rassuré que le gouvernement reste déterminé à garantir la sécurité des journalistes en faisant en sorte que la presse nigérienne continue à prospérer dans le respect des droits et de la déontologie professionnelle.
Yacine Hassane (ONEP)
