Monsieur le Ministre, le Programme de Renaissance du Niger est aujourd’hui dans sa 10ème année de mise en œuvre. L’un des volets le plus important de ce programme, ce sont les infrastructures routières. A ce niveau, le Gouvernement de la 7ème République a beaucoup investi dans la réalisation des routes bitumées et en terre. Alors qu’est-ce qu’on peut retenir en termes de réalisations des routes dans ce programme ?
Merci de nous donner l’occasion effectivement de parler du programme de la Renaissance du Président de la République SE Issoufou Mahamadou sur ses deux axes 1 et 2. Dans tous les cas, il se trouve que le Président de la République SE Issoufou Mahamadou, quand il s’est présenté devant les nigériens pour solliciter leur suffrage, leur a promis un programme pour cinq ans et ensuite au deuxième mandat, il leur a présenté le même programme mais un peu plus développé pour les cinq autres années. Nous sommes, aujourd’hui, pratiquement à la fin des deux mandats de 5 ans. Il y’a eu une évolution sensible quand on regarde les routes existantes au début du premier mandat du Président de la République. Il y’avait environ trois mille kilomètres (3000 km) en terme de routes bitumées. A la fin du deuxième mandat, nous capitalisons environ 5 500 km de routes réalisées et terminées et en perspectives, il y’a d’autres projections dont le financement est déjà acquis.
Le deuxième volet, c’est l’embellissement des villes à travers le programme des fêtes tournantes du 18 décembre et le programme Niamey N’Yala. Le Président de la République a mis un accent particulier sur la modernisation de nos grandes villes. Aujourd’hui, tous les chefs-lieux des régions ont changé à la grande satisfaction des populations. Donc, par rapport aux infrastructures sur les deux axes, les réalisations du programme de la Renaissance ont été salutaires. Nous pensons que les prochaines autorités poursuivront sur les mêmes efforts.
Quel est l’impact de cet investissement et de toutes ces réalisations pour le pays et pour les populations ?
Le principal impact de toutes ces réalisations, c’est que aujourd’hui il est plus facile d’aller à Tahoua à partir de Niamey, d’aller à Doutchi en passant par Loga, le raccordement Zinder-Agadez est en cours ; il reste environ 220 km à réaliser. Réellement, ce qu’il faut retenir, l’impact de toutes ces réalisations, c’est de permettre aux Nigériens de voyager à l’intérieur du pays dans les bonnes conditions de voyage et en toute sécurité routière et sur des routes modernes. L’autre impact, c’est aussi la création des cadres de vie moderne aux populations. Je pense que les nigériens tirent un avantage de fierté.
Au niveau des villes, l’impact est réel. Il suffit tout simplement de se rendre compte de l’évolution du parc automobile. C’est l’impact de la bonne fluidité de circulation et de la qualité d’infrastructures qui sont faites. C’est la même chose dans les autres villes, les voitures que vous retrouvez à Niamey, vous les retrouvez aussi à Mari, Zinder, Tahoua, Dosso, Agadez, Tillabéri et Diffa.
Vous l’avez si bien dit Monsieur le ministre, beaucoup a été fait mais des défis restent encore. Alors quels sont les principaux défis pour l’avenir de notre pays ?
Il faut le dire, nous avons un pays très vaste. Ce qui veut dire que nous avons du pain sur la planche en matière d’infrastructures routières. Ce qu’il nous faut au Niger, et tout le monde le reconnait, il faut qu’on avance à l’étape supérieure. Il faut réellement qu’on ait des infrastructures ferroviaires. Le chemin de fer, on peut le faire pour le transport de marchandises et pour le transport des passagers entre les villes ; le chemin de fer, on peut le faire pour la circulation urbaine. Parce qu’il faut penser à développer le chemin de fer pour accélérer le développement économique et le commerce.
Monsieur le ministre, l’actualité oblige, ce dernier temps notre pays enregistre une importante précipitation pluviométrique. Cela n’est pas sans conséquence, notamment sur les infrastructures routières. A la date d’aujourd’hui, se sont plusieurs routes qui ont subi l’impact de cette forte pluviométrie, surtout sur la RN1. Comment se présente la situation à cette date ?
Sur cette question, déjà, nous avons été tous avisés par les services de la météorologie que la pluie sera abondante cette année. Le Ministère a déjà son programme d’entretien et de construction des routes. La plus grande tâche pour notre pays, c’est l’entretien des routes. Je saisis cette occasion pour dire que le Niger est mal doté en ressources d’entretien des routiers. Nous avons aujourd’hui environ 5 500 km de routes bitumées qu’il faut entretenir. Chaque année, le Ministère fait un programme d’entretien routier sur 400 à 1000 km. Mais le budget alloué à l’entretien des routes tourne au tour d’une dizaine de milliards. Ce qui fait qu’on ne peut pas entretenir nos routes comme il le faut. L’entretien a un coût et les routes pour qu’elles tiennent, il faut qu’on les entretienne.
Sur la RN1, c’est un axe sur lequel on a beaucoup de programmes d’entretien et de reprise de certains axes. C’est l’exemple de la route Doutchi-Konni, dont les contrats seront très bientôt signés, Dosso-Doutchi où un budget d’un milliard a été voté pour l’entretien de cette route en attendant un financement, etc. Maintenant, la route Niamey-Dosso, c’est vraiment un accident ! Cette route n’est pas prévue à être réhabilitée ; seulement, c’est un incident lié cette forte pluviométrie, sinon la route est bonne.
Face à cette situation, une solution palliative a été trouvée, parce que sur la zone, il n’est pas possible de trouver une déviation. La seule possibilité, c’est la déviation Margou-Harkanassou-Kodo. A ce niveau, des consignes ont été données pour que les utilisateurs soient disciplinés en empruntant cette route sinon la situation risque de se compliquer.
Maintenant, il se trouve qu’il y’a des gros porteurs bien chargés qui ont emprunté cette déviation et sont tombés en panne. Rien qu’hier soir, nous avons appris qu’il y’a 4 véhicules qui ont bloqué cette route et tous les restes sont derrière sans possibilité de passer. En réalité, il y a de l’indiscipline au niveau de certains conducteurs qui fait enduré cette situation.
Avez-vous un message à l’endroit de la population pour sa contribution à l’entretien routier ?
Tout ce que la population doit faire, c’est de prendre conscience que les routes qu’on construit, c’est à leur profit. C’est elle la principale bénéficiaire. Donc, elle doit essayer de ne pas les dégrader et de contribuer à l’entretien à travers des alertes et de remonter des informations en cas de problèmes constatés.
Propos recueilli par Ali Maman(onep)