
L’indiscipline, l’intolérance et la précipitation règnent encore en maîtres dans la circulation routière en particulier à Niamey. Le non-respect de la signalisation routière et des autres usagers semble être la chose la mieux partagée chez bon nombre de conducteurs dans la capitale. Chaque matin, la conséquence de cette situation est la fréquence des accidents de la route avec leurs lots de décès, de blessés et de handicapés à vie. Malheureusement, la situation risque de ne pas s’arranger au vu de l’accroissement du parc auto de la capitale et surtout de l’état d’esprit des conducteurs.
Mais l’autre préoccupation en cas d’accident, c’est le constat qui prend du temps. En effet, ce service de la police de la circulation n’est pas des plus réactifs. Un certain nombre de facteurs peuvent être évoqués pour justifier cet état de fait. Principalement situé en plein centre-ville au commissariat Haïni Habou (CCOG), ce service met du temps à rallier les points d’accident. Ce déploiement est compliqué non seulement par l’immensité de la Ville de Niamey, les embouteillages sur certains tronçons mais aussi le peu de moyens roulants et de ressources humaines.
En effet, imaginer seulement un instant le temps que mettront les agents du service constat pour rallier un point d’accident à la Rive droite du fleuve aux quartiers SONUCI, Aéroport, Route Ouallam, Bobiel, etc., à partir de leur base.
Entre temps, les véhicules impliqués dans l’accident sont laissés sur place, créant des embouteillages, irritant les usagers de la route et créant ainsi les conditions d’autres accidents.
C’est pourquoi, il est essentiel qu’un certain nombre d’actions puissent être entreprises au niveau du service constat. Cela suppose notamment une dotation en matériels roulants et en personnels suffisants lui permettant de répondre efficacement aux sollicitations en cas d’accident.
Aussi pour mieux faciliter son déploiement, il est pertinent d’envisager une décentralisation de ce service dans les cinq (5) arrondissements communaux de la Ville et pourquoi pas disposer d’une équipe dans chaque commissariat.
Cependant, la problématique de la réduction des accidents de la route concerne tous les acteurs à commencer par les usagers qui doivent faire preuve de discipline en respectant les règles de la circulation routière. Ensuite, les services compétents de l’Etat et les Organisations de la société civile doivent accentuer la sensibilisation sur les conséquences des accidents.
Enfin, les services de la police routière qui doivent sévir, avec beaucoup de rigueur, contre les contrevenants aux règles de la circulation routière.
Siradji Sanda (ONEP)