
La saison des pluies s’installe progressivement dans notre pays, suscitant beaucoup d’espoir pour les producteurs (agriculteurs comme éleveurs). Cette période est aussi une bénédiction pour les autres composantes de la société, ne serait-ce que pour son impact sur le climat ambiant. En effet, après de longs mois de canicule, la saison des pluies vient adoucir l’atmosphère sahélienne généralement torride.
Mais l’autre face de la médaille, c’est que pendant cette saison des pluies, la nature reprend ses droits et nous rappelle surtout ce que nous sommes. Des êtres vulnérables face aux phénomènes naturels. Elle nous renvoie aussi les conséquences de nos actions dans certains domaines. C’est le cas notamment sur la salubrité.
Ainsi, les déchets que nous déversons de manière anarchique nous reviennent. Ils bouchent les caniveaux, provoquent la stagnation des eaux et le développement des gîtes larvaires favorisant ainsi l’éclosion des moustiques et autres germes responsables de diverses maladies. A cela, il faut ajouter l’humidité permanente, source d’inconfort quotidien sans compter le blocage de certaines rues compliquant ainsi la circulation routière. Ça, c’est dans les meilleurs des cas!
Au pire des cas, on est exposé à tous les risques lorsqu’on occupe des zones inondables. Ainsi, on vit dans une angoisse et une peur permanentes.
Pourtant, on a été prévenu. Suite aux Prévisions saisonnières au Sahel et en Afrique de l’Ouest qui ont eu lieu en avril 2025 à Bamako (Mali), les experts en climatologie, dont ceus de la Direction de la Météorologie Nationale (DMN-Niger) ont annoncé que la saison des pluies 2025 sera globalement humide. Mieux, au cours d’un point qu’il a animé le 16 mai 2025, le Directeur Général de la Météorologie Nationale a insisté sur les risques d’inondation et formulé des recommandations.
Face à ces évidences, il est encore temps de corriger les choses avant que la saison s’installe définitivement et que les pluies deviennent plus fréquentes et plus abondantes. Cela consistera notamment à assainir notre environnement immédiat et à libérer les zones inondables ou à risque.
Après tout, rien ne vaut la vie et que tout doit concourir à garantir une vie en sécurité. En somme, il faut agir et bien pendant qu’il est encore temps, parce que la nature, elle, ne prévient pas toujours. Fort heureusement, il y a la science météorologique qui nous permet de percevoir les signes et les prémisses. A nous de nous en servir pour notre sécurité.
Siradji Sanda (ONEP)