Général de Division Mohamed Toumba (au centre)
Le ministre d’État, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, le Général de Division Mohamed Toumba, a procédé, le mardi 25 novembre 2025 à Niamey, au lancement de la campagne nationale de l’engagement des communes sur l’enregistrement universel des naissances. Ce geste vise à garantir l’identité juridique à chaque enfant nigérien et son accès à des services sociaux de base, mais aussi à relever de manière significative le taux d’enregistrement systématique des naissances. Mieux, cette action est la porte d’accès à tous les droits des enfants.
Pour le ministre d’État, l’enregistrement des naissances est un droit fondamental qui garantit l’identité juridique à chaque enfant et son accès à des services sociaux de base. « Au Niger, ce droit est consacré par le système d’état civil, à travers ses différents centres implantés sur toute l’étendue du territoire et au niveau des missions diplomatiques et consulaires à l’étranger », a-t-il déclaré, avant de préciser que le Niger a opéré trois grandes réformes de son système d’état civil depuis les indépendances pour prendre en compte toutes les préoccupations du moment, notamment les questions de bonne gouvernance, de sécurité, de la libre circulation des personnes et de développement.
Le Général de Division Mohamed Toumba a fait constater que l’état civil est un véritable outil de souveraineté nationale, en ce sens qu’il confère à chaque citoyen une identité légale et au pays des données démographiques fiables. « Du reste, cette question cadre parfaitement avec l’axe 4 de la vision du Président de la République, Chef de l’Etat, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani. En somme, le cadre juridique et institutionnel de l’état civil au Niger a permis de l’aligner aux standards internationaux, en dépit de quelques insuffisances. D’ores et déjà, mon département ministériel a engagé le processus de révision de ces textes pour mieux répondre aux attentes des citoyens », a-t-il assuré. Le ministre d’État, ministre chargé de l’Intérieur, a appelé les administrateurs délégués à mener une campagne soutenue de mobilisation en faveur de la déclaration des faits d’état civil dans le délai avec le concours, entre autres, des communautés, des services techniques, de la chefferie traditionnelle et des leaders d’opinion.

Auparavant, la Représentante Résidente de l’UNICEF au NIger, Mme Djanabou Mahondé, a souligné que cette nouvelle campagne est innovante, car elle est organisée avec la présence des officiers de l’état civil, en l’occurrence les administrateurs délégués de la Ville de Niamey, ses 5 arrondissements communaux et ceux des 45 communes de la région de Tillaberi. « Ce choix exprime la volonté de partager avec les autorités communales, la responsabilité qui est la leur dans le domaine de l’état civil. Ce moment constitue une occasion d’analyser les efforts accomplis et les mesures d’accélération pour les écarts restants car, tant qu’un enfant n’est pas enregistré à la naissance, il reste invisible et par conséquent non connu dans la fourniture des services sociaux», a-t-elle déclaré.
Notons qu’après ce lancement, des fora seront organisés dans toutes les régions du pays sur la même thématique. L’objectif de ces rencontres est de renforcer l’engagement des autorités locales, de partager les bonnes pratiques et d’identifier les obstacles qui entravent l’enregistrement systématique des faits d’état civil. C’est également l’occasion d’inviter les 266 communes du Niger à prendre les mesures nécessaires en relevant de manière significative le taux d’enregistrement systématique des naissances pour être primées « championnes » des droits des enfants.
Abdoulaye Mamane (ONEP)
