
La table de séance au lancement des conférences budgétaires
Chaque année, le projet de loi des finances initiale propose l’ensemble des recettes et dépenses de l’Etat pour l’année suivante. Il détermine ainsi le budget, c’est-à-dire la nature, le montant et l’affectation des ressources et des charges selon un équilibre économique financier déterminé. Dans cette optique, le ministre délégué auprès du Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, Chargé du Budget, M. Mamane Sidi, a lancé hier les conférences budgétaires dans le cadre de la préparation du projet de loi des finances au titre de l’année 2026. Il s’agira pour les participants, de discuter sur les nouvelles propositions budgétaires en vue de trouver les solutions adéquates pouvant impacter positivement la vie des populations.
Lors du lancement de l’activité, le ministre délégué auprès du Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, a notifié que le budget de l’Etat 2026 sera construit en tenant rigoureusement compte du renforcement de la sécurité et de la cohésion sociale, la promotion de la bonne gouvernance, le développement des bases de production pour la souveraineté économique, l’accélération des réformes sociales, la maitrise des dépenses et l’accroissement des recettes budgétaires internes.
M. Mamane Sidi a ainsi exhorté les participants au respect de ces orientations et à une programmation d’activités cohérente avec les politiques publiques déclinées à travers le programme de refondation de la République. Le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances, Chargé du Budget a reconnu que les défis sont nombreux et énormes et les aléas sont de tous ordres. Mais, a-t-il dit, « nous devons mener des réflexions nécessaires pour apporter des solutions pérennes à ces défis ».
M. Mamane Sidi a ajouté que, pour relever tous ces défis, il faut proposer des activités budgétaires capables d’assurer la délivrance de services publics de qualité au profit des concitoyens. D’après lui, les programmations budgétaires doivent désormais s’adapter aux mutations de notre société et à l’évolution de notre architecture administrative. Aussi, elles doivent proposer une véritable transformation basée sur la cohésion sociale, la paix et une prise de conscience générale des valeurs traditionnelles pour un meilleur développement de nos communautés.
Par ailleurs, le ministre délégué auprès du Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, Chargé du Budget a soutenu qu’il est nécessaire d’apporter un appui important au secteur parapublic pour une transformation structurelle de l’économie qui s’appuiera davantage sur le développement du secteur privé. Le ministre délégué a déclaré que les programmations budgétaires qui seront issues des travaux doivent également intégrer les paramètres liés aux risques climatiques avec ses effets négatifs croissants sur les plans économique, social et environnemental et aussi budgétaire. Il a en outre notifié à ce niveau que les documents budgétaires qui seront élaborés doivent être publiés pour être accessibles au grand public tant national qu’international. A cet effet, il a demandé aux participants de consacrer la sérénité requise et de prendre en compte des observations pertinentes à l’issue des travaux pour la production des documents de qualité à terme.
Face aux contraintes budgétaires du moment, il a invité, une fois de plus, les participants à une priorisation des activités, une rationalisation des dépenses et aussi, à la protection des biens publics. « Nous devons asseoir les bases de développement économique et social de notre pays à travers nos efforts individuels et collectifs pour une meilleure gestion de nos ressources, conformément aux besoins et aux priorités du moment », a-t-il martelé. Le ministre délégué a fait savoir qu’à la fin du processus budgétaire, le budget qui sera adopté devra refléter les orientations stratégiques du gouvernement déclinées à travers les axes du programme de la refondation de la République.
« Les enveloppes plafonds à vous communiquées tiennent non seulement compte des priorités accordées aux axes du programme de refondation de la République, mais aussi du résultat des travaux de rattachement des actions budgétaires aux actions majeures du programme de refondation de la République par les techniciens de vos départements ministériels respectifs et ceux du Ministère de l’Economie et des Finances », a-t-il précisé.
Enfin, M. Mamane Sidi a indiqué que la gestion budgétaire commence immédiatement après la promulgation de l’ordonnance portant loi des finances au titre de l’année 2026. Et pour une bonne exécution du budget, il a encouragé les conférenciers à produire des plans d’engagement de dépenses afin d’assurer la production d’un plan d’engagement consolidé, des plans de passation de marchés pour une meilleure gestion de la trésorerie.
Auparavant, le secrétaire général du Ministère de l’Economie et des Finances, M. Mamane Sama, a rappelé le processus qui a conduit à la tenue de ces conférences. Face à l’importance et à l’enjeu, il a invité les participants à mener des réflexions minutieuses afin de doter le Niger d’un plan budgétaire judicieux.
Rahila Tagou (ONEP)