Le ministre de l’Education Nationale, Dr Rabiou Ousman a présidé hier matin, à Niamey, la cérémonie de lancement national du projet «Renforcer la résilience des jeunes face à l’extrémisme violent et leur engagement en faveur de la construction de la paix à travers l’éducation». Ce projet qui couvre un période d’exécution allant de septembre 2020 à décembre 2022 est financé par le ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères de la France et est mis en œuvre par UNESCO en collaboration avec le ministère de l’Education Nationale du Niger. Il vise, globalement, à renforcer la résilience des jeunes du Niger, du Burkina Faso, du Mali, afin de prévenir l’extrémisme violent et de consolider leur engagement pour la culture de la paix, à travers une approche de prévention basée sur l’éducation, en considérant la perspective genre et en promouvant l’éducation à l’état de droit.
Dans le discours de lancement du projet, le ministre de l’Education Nationale a indiqué que l’extrémisme violent est devenu un défi mondial. Au cours des dernières années, les pays de la région du Sahel ont été confrontés à l’extrémisme violent suscitant de plus en plus des inquiétudes exacerbées par la prolifération des organisations terroristes. Selon Dr Rabiou Ousman, les causes de l’extrémisme violent sont multiples et variées, si bien que les pistes de solutions
nécessitent également des approches multiformes et la mobilisation d’une diversité d’acteurs ou partenaires. Le ministre de l’Education Nationale, a par ailleurs tenu à préciser qu’au-delà des jeunes, le projet a pour cibles d’interventions le ministère de l’Education Nationale, le Ministère de la Justice, le Ministère de l’Intérieur, les formateurs d’enseignants ainsi que les enseignants des régions ciblées notamment Diffa et Tillabéri.
Dr Rabiou Ousman a dit
compter sur la contribution de toutes les forces vives de la nation, ainsi que sur les partenaires techniques et financiers. «Je suis persuadé qu’il est possible de ramener la paix et la quiétude sociale au profit des jeunes et des filles en passant par l’éducation et en misant sur la bonne collaboration avec tous les acteurs impliqués», a-t-il conclu.
Selon les explications données par le directeur du bureau international de l’éducation (BIE) M. Yao Ydo , le projet «Renforcer la résilience des jeunes face à l’extrémisme violent et leur engagement en faveur de la construction de la paix à travers l’éducation» cherche à renforcer la résilience des enfants et des jeunes face aux discours de haine et à la propagande qui légitiment le recours à la violence. Il cherche également à encourager les bénéficiaires à valoriser et à appliquer les principes de l’Etat de droit dans leur vie de tous les jours, afin de prendre des décisions responsables. En effet, a-t-il poursuivi, ce projet promeut leur engagement en tant qu’acteurs de la paix, notamment pour la consolidation de l’Etat de droit et la non-violence. Le projet intègre aussi les objectifs et les principes d’égalité des genres dans la prévention de l’extrémisme violent.
Le Directeur, du bureau international de l’éducation (BIE) M. Yao Ydo a ailleurs, insisté sur deux éléments qui, selon lui, sont essentiels dans le domaine de la prévention de l’extrémisme violent par l’éducation. Le premier, a-t-il souligné, est l’importance d’une collaboration multisectorielle à tous les niveaux face aux défis complexes de l’extrémisme violent. Le deuxième élément, est que tous les acteurs de la chaine éducative doivent incarner les principes à promouvoir. «Pour ce qui concerne l’UNESCO, nous cherchons constamment à assurer la cohérence et une synergie entre ce projet et les interventions d’autres partenaires», a conclu le directeur du bureau international de l’éducation (BIE) M. Yao Ydo .
Aminatou Seydou Harouna(onep)