
Le ministre Adji Ali Salatou (au centre)
Le ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information, M. Adji Ali Salatou, a procédé, le lundi 20 octobre 2025 à Niamey, au lancement officiel de l’application ‘’ Qwiper’’. Elle est conçue par une entreprise nigérienne de services technologiques dont la mission est de libérer le potentiel de la technologie pour chaque structure et chaque individu. La cérémonie s’est déroulée en présence du gouverneur de la région de Niamey, le Général de Division Assoumane Abdou Harouna, et de plusieurs invités.
Cette application réunit des fonctionnalités comme la messagerie sécurisée, réseau social, e-commerce, portefeuille électronique, service citoyen conçu pour les usages avec une exigence de confidentialité, de souveraineté et de fiabilité conforme aux normes nationales et en hébergement local via l’ANSI et Niger Télécom.
Pour le ministre Adji Ali Salatou, cette application a souligné l’ingéniosité de l’équipe composée de jeunes nigériens talentueux et déterminés. « Au-delà d’une nouvelle application, Qwiper est le symbole d’un écosystème numérique national vivant, porté par la créativité de notre jeunesse et par la volonté du Niger, de maîtriser ses outils numériques. Notre vision est claire : un Niger numérique innovant et inclusif où les talents locaux créent des solutions utiles, sûres et accessibles au service des citoyens, de l’administration et de l’économie réelle », a-t-il martelé.
Depuis plusieurs années, a-t-il poursuivi, le gouvernement, à travers le ministère, conduit une politique ambitieuse en faveur de l’innovation et des startups locales structurées autour de trois leviers: le renforcement des capacités, incubation-formation-appui-recherche-développement, un environnement propice, un cadre réglementaire, la protection des données, la concurrence loyale, des partenariats utiles, la synergie entre secteur public, secteur privé, universités et partenaires techniques et financiers. « A l’heure où le numérique façonne la puissance des Nations, maîtriser nos communications et nos données n’est plus une option, c’est une nécessité. Qwiper incarne cette exigence. Cette orientation garantit la sécurité, la disponibilité et la réversibilité de nos services stratégiques », a ajouté le ministre. M. Adji Ali Salatou a enfin invité la population à adopter, utiliser et promouvoir ‘’Qwiper’’. « Je convie l’équipe à présenter la solution à la semaine du numérique de Ouagadougou du 18 au 21 novembre 2025 », a-t-il rassuré.
Auparavant, le PDG de ‘’Qwiper’’, M. Issoufa Abdou, a indiqué que ce moment n’est pas seulement le couronnement d’un projet technologique, il marque la concrétisation d’un rêve collectif. « Né de la passion, de la conviction, et du talent des jeunes Nigériens déterminés à bâtir l’avenir numérique de leur pays. C’est une page de l’histoire que nous écrivons ensemble. Nous ne lançons pas seulement une application, nous célébrons la naissance d’une innovation 100% nigérienne, pensée, conçue et développée sur notre sol par nos compétences locales », s’est-t-il réjoui.
Pour la Directrice Générale de l’ANSI, il ne s’agit pas d’un simple lancement commercial d’un nouveau produit numérique, c’est la concrétisation d’une ambition nationale. « C’est la mise en service d’une infrastructure stratégique pour la solidarité de notre nation », a ajouté Mme Anne Rachel Inné.
Le président de la Haute Autorité de Protection des Données à Caractère Personnel, M. Iro Adamou, a rappelé que la mission de la HAPDP est de veiller à ce que les usages des technologies numériques ne portent pas atteinte à la vie privée et aux données des utilisateurs. C’est pourquoi, a-t-il dit, le suivi et le contrôle du respect des grands principes prescrits par la loi relative à la HAPDP ont été exercés par la HAPDP dans le cadre du projet ‘’Qwiper’’. « Je peux vous rassurer que les promoteurs du projet Qwiper, en tant que responsables du traitement des données, se sont engagés dans une démarche de mise en conformité avec les exigences légales et réglementaires en matière de protection des données à caractère personnel. Ils ont rempli des formulaires pour le besoin des autorisations requises par la HAPDP et procéder à la déclaration préalable au traitement des données à caractère personnel », a-t-il rassuré.
Farida. A. Ibrahim (ONEP)