
Maryam Ibrahim Rabiou, lors d’une prestation
C’est autour d’une table, dans un cadre chaleureux et familial, que l’artiste Maryam Ibrahim Rabiou, son père, son manager et son communicateur ont décidé de nous raconter l’histoire prometteuse de la jeune étoile montante de la scène musicale nigérienne. Maryam Ibrahim incarne avec passion un style musical tradi-moderne qui puise ses racines dans les sonorités authentiques du Niger, mêlant des instruments tels que le Douma, le Kountigui, le Kalangou, le Tende et bien d’autres éléments de la tradition locale.
Née le 5 novembre 2012, Maryam n’est encore qu’élève en classe de 5e, mais elle étonne déjà par sa maturité, son sérieux et sa détermination. Maryam Ibrahim a découvert sa passion pour la musique à l’âge de 7 ans. Heureusement, elle a pu compter sur le soutien indéfectible de ses parents, qui ont cru en elle et l’ont accompagnée dans ses premiers pas. Ce soutien s’est concrétisé par la production de son tout premier single, « Mu Yara », un titre qui a véritablement lancé sa jeune carrière.
Les débuts de cette jeune artiste n’ont pas été simples. Elle a dû surmonter plusieurs obstacles, notamment la difficulté à trouver un style adapté à sa voix d’enfant, ainsi qu’à s’insérer dans l’univers professionnel de la musique nigérienne, où les structures d’accompagnement pour les jeunes talents sont quasi inexistantes. Elle confie que malgré le stress qu’elle ressent avant certaines prestations, cette tension disparaît aussitôt qu’elle monte sur scène, laissant place à l’émotion, à la passion et à l’ambiance musicale. Maryam s’inspire souvent d’artistes comme Dena Mwana et du groupe Sogha, qu’elle écoute régulièrement. « Mes objectifs à court terme sont essentiellement orientés vers la production de nouvelles chansons, les répétitions et la gestion d’événements. A long terme, j’ambitionne de bâtir une carrière porteuse de messages de paix, d’amour, d’éducation et de sensibilisation, à l’échelle nationale et internationale », confie-t-elle avec conviction.
Maryam Ibrahim n’hésite pas à encourager les jeunes de son âge, porteurs de talents, à avoir le courage de se lancer dans la musique. Elle se dit également ouverte à la collaboration avec d’autres enfants débutants, convaincue que l’avenir de la musique nigérienne passe par l’union et le partage. « Ma musique porte des messages forts sur la cohésion sociale, le patriotisme, l’éducation, la lutte contre la paresse et la nécessité de changer les mentalités pour bâtir un Niger nouveau. Chacune de mes chansons est conçue dans le but de promouvoir la culture nigérienne, à travers l’usage des langues locales et la valorisation des instruments traditionnels », a-t-elle affirmé.
Très émue par l’accueil du public, Maryam raconte combien elle est touchée lorsque ce dernier réclame certains de ses titres sur scène. L’un d’eux, « Si tu aimes le Niger, tape les mains », a eu un franc succès sur les plates-formes digitales auprès du public nigérien, contribuant grandement à la promotion de sa carrière. En tant que jeune artiste, elle gère la pression et les attentes du public avec l’appui de son équipe de Management dont Art-disc-record et le gestionnaire de ses pages des réseaux sociaux Jojo Classic qui l’aident dans ce sens, à qui elle a adressé toute sa reconnaissance.
Actuellement, Maryam et son équipe travaillent sur la production de son premier album audio, qui comptera 16 titres. Cet album viendra renforcer sa présence dans le paysage musical nigérien et confirmera son statut de jeune artiste talentueuse et engagée.
Assad Hamadou (ONEP)