
Le Secrétaire Général du Ministère de la Santé Publique, Dr Abaché Ranaou, point focal de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) a lu hier à son cabinet le message livré par le Directeur Général de l’OOAS, Prof Stanley Okolo. Par la même occasion, le directeur général de la santé au Ministère de la Santé Publique a animé un point de presse sur les activités réalisées au Niger par l’OOAS et sur le renforcement du système de contrôle qualité des médicaments au Niger. Ces activités s’inscrivent dans le cadre de la célébration de la 32ème journée de l’OOAS dont le thème est : renforcer le système de contrôle qualité des médicaments dans les pays de l’espace de la CEDEAO.
Dans le message, le Directeur Général de l’OOAS rappelle que l’objectif principal de la journée est de réaffirmer l’engagement de l’Institution vis-à-vis de la vision de ses pères fondateurs et par rapport au mandat qui lui est assigné, qui est de promouvoir l’intégration régionale à travers la santé. L’OOAS commémore les 32 ans de sa création par le Protocole de la CEDEAO (A/P2/7/87) signé en 1987 par les 15 chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à Abuja. Pour le Directeur Général de l’OOAS, c’est une occasion pour partager avec les populations de l’Afrique de l’Ouest quelques unes des activités mises en œuvre et les projections sur le futur ainsi que les défis auxquels elle est confrontée.
Au début de sa création, rappelle-t-on, le mandat de l’OOAS était d’assurer le niveau le plus élevé possible en matière de norme et de protection de la santé des populations de la région par l’harmonisation des politiques des États membres, la mise en commun des ressources et la coopération entre eux et avec les autres pour une lutte collective et stratégique contre les problèmes sanitaires de la sous- région. « Aujourd’hui, le paysage sanitaire de l’Afrique de l’Ouest a quelque peu changé. En effet, ce paysage est maintenant mitigé, avec une population en meilleure santé, et vivant plus longtemps en 2019 qu’en 1987. Les taux de vaccination des enfants sont élevés, tous nos pays se sont débarrassés de la polio et nos réseaux régionaux de santé se sont davantage renforcés. Cependant, nous sommes toujours confrontés à des épidémies récurrentes telles que la fièvre de Lassa, la fièvre jaune et la méningite. Beaucoup de nos femmes meurent encore lors de l’accouchement et trop d’enfants ne vivent pas au-delà de leur cinquième anniversaire », selon le message.
Dans ce message livré par Dr Abaché Ranaou, le DG de l’OOAS souligne que les maladies évitables restent encore un fléau à tout âge. Le paludisme a été éliminé dans plusieurs parties du monde, mais reste endémique dans la région, où il est responsable d’environ quatre décès sur cinq chez les enfants de moins de cinq ans. Au niveau mondial, 11 pays comptent plus de 80% des cas de paludisme. Il s’agit de l’Inde et de 10 pays africains, dont cinq en Afrique de l’Ouest. L’obésité, le diabète, les maladies cardiovasculaires ainsi que les accidents vasculaires cérébraux sont aujourd’hui les principales causes de décès au sein des populations. Le problème des médicaments falsifiés se pose avec acuité, et constitue une question urgente et critique dans nombre des pays de la région. « L’importation de près de 80 % des médicaments dont nous avons besoin dans notre région, illustre la nécessité pour nous d’en faire notre priorité, la fourniture de médicaments de très bonne qualité et à un coût abordable dans toute la région, de préférence à travers la production au niveau régional ; ce qui contribuera également à l’industrialisation et à la création d’emplois », préconise-t-il.
« La région reste extrêmement reconnaissante envers nos nombreux partenaires et envers toutes les parties prenantes qui ont travaillé avec l’Organisation en vue d’impacter les populations de la région. Nous avons, de commun accord avec les ministres de la santé de la région, convenu de cinq grands domaines thématiques à savoir : la santé de la femme, de l’enfant et de l’adolescent, la lutte contre les épidémies et les maladies non transmissibles (y compris l’élimination du paludisme), l’amélioration de l’accès à des médicaments et vaccins de très bonne qualité à un coût abordable, la recherche continue de normes de plus en plus élevées de qualité en matière de soins de santé et la collecte régulière et la publication de statistiques sanitaires précises spécifiques à la région » souligne le message.
Seini Seydou Zakaria(onep)