La communauté sahélienne et ouest-africaine célèbre, le 12 septembre de chaque année, l’anniversaire de la création de son organisation sous régionale dénommée Comité permanent Inter-États de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS). A cette occasion, le Président de la Transition du Tchad, Chef de l’Etat, le Général de Corps d’armée Mahamat Idriss Deby Itno, Président en exercice du CILSS, a livré un message dans lequel, il a rappelé les actions réalisées par le Comité durant ses 50 années pour le développement des pays de l’Afrique de l’Ouest.
Dans ce message, le Président en exercice du CILSS, le Général de Corps d’armée Mahamat Idriss Deby Itno a rappelé qu’en un demi-siècle, le CILSS, malgré de nombreuses difficultés tant organisationnelles, financières, qu’institutionnelles, a toujours fortement appuyé ses États membres et les partenaires dans les actions de développement au profit des populations du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest. Le CILSS a ainsi mis en place des mécanismes, instruments et outils innovants qui aujourd’hui permettent de mieux appréhender, comprendre et faire face efficacement aux défis du développement durable dans la région. « Ces défis sont notamment la lutte contre la sécheresse et les effets néfastes du changement climatique, la non-maitrise de l’eau et de l’énergie, le disfonctionnement du marché régional des produits agroalimentaires, l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, la gestion des pesticides, la problématique de population, la formation, pour ne citer que ceux-ci», a-t-il affirmé.
Par ailleurs, le président en exercice du CILSS a indiqué que le CILSS fait partie des premières organisations inter-gouvernementales postindépendance créée pour doter notre région d’une technostructure scientifique et technique. Elle est née d’une vision des Chefs d’État sahéliens (Burkina Faso, ex. Haute Volta, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad) qui se sont réunis le 12 septembre 1973 à Ouagadougou au Burkina Faso pour évaluer les effets dévastateurs de la grande sécheresse qui frappait la région. « La création du CILSS est à la fois une réponse politique par la mutualisation des moyens et la solidarité régionale et une réponse technique pour prendre en charge les défis que posaient la sécheresse et l’insécurité alimentaire », a-t-il expliqué.
Selon le Président Mahamat Idriss Deby Itno, le CILSS, c’est d’abord un état d’esprit de solidarité pour faire face à un destin commun avant d’être une organisation. « De six États membres au début de sa création, le CILSS en compte aujourd’hui 13 avec l’adhésion du Bénin, du Cap Vert, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, de la Guinée, de la Guinée Bissau et du Togo. Le Soudan et la République Centrafricaine attendent la matérialisation de leur adhésion effective », a-t-il souligné avant d’ajouter que depuis sa création, le CILSS a été de toutes les batailles pour la sécurité alimentaire et la lutte contre les effets du changement climatique. Il a été pionnier dans divers domaines notamment la sécurité alimentaire, l’énergie solaire, l’énergie domestique, la transformation des produits agroalimentaires, l’éducation environnemental, le suivi écologique et l’impact de la sécheresse, la gestion des pesticides, la recherche sur les questions de populations et développement, etc. « Aujourd’hui, la renommée et les acquis de notre institution vont au-delà de ses treize États membres, et s’étendent à tout l’espace CEDEAO, la Mauritanie et le Tchad, soit 17 pays. Ceci démontre à suffisance la pertinence de son mandat, des actions menées ainsi que les importants acquis engrangés par notre institution au fil de ses 50 ans d’existence, au profit de nos vaillantes populations », s’est réjoui le président en exercice du CILSS.
Yacine Hassane (ONEP)