Lors de la visite à l’unité de production de fourrage ...
Le ministre de l’Élevage et de la Production Animale du Tchad, Pr Abderahim Awat Atteib, accompagné du ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, le Colonel Mahaman Elhaj Ousmane, a effectué, le dimanche 26 octobre 2025, plusieurs visites. C’est ainsi qu’il s’est rendu dans une ferme intégrée d’élevage située à Koné Béri, puis dans une fromagerie à la Cité Airtel et dans une unité de production de fourrage à Gabagoura. Le but de ces visites du ministre tchadien, est de découvrir l’expérience nigérienne dans ces différents secteurs afin de s’en inspirer.
Le ministre de l’Élevage et de la Production Animale du Tchad s’est dit satisfait de ce qu’il a constaté, notamment les différentes initiatives développées par les jeunes qui visent non seulement à lutter contre le chômage, mais aussi à soutenir le développement de l’économie et l’atteinte de l’objectif de la sécurité alimentaire. Il a ajouté que ces actions ont pour but également de garantir la santé animale et, au-delà, la santé humaine.
Dans toutes les fermes et unités de production visitées, relève Pr Abderahim Awat Atteib, l’on constate une sorte d’adaptabilité de la population du Sahel face à certains chocs climatiques. C’est pourquoi les deux ministres ont encouragé la population à consommer local car ce geste participe à booster l’économie locale, promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes et occuper cette frange importante de la population.
Le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, le Colonel Mahaman Elhaj Ousmane, a pour sa part, invité les promoteurs à s’approcher davantage des services compétents du Ministère pour qu’ils soient mieux accompagnés. Il a rassuré que les portes leur sont ouvertes pour écouter leurs propositions et les accompagner. Par ailleurs, le Colonel Mahaman Elhaj Ousmane a fait remarquer qu’il ne suffit pas d’avoir de grands espaces à exploiter, mais il faut savoir comment les mettre en valeur.
A l’issue de cette visite, le ministre de l’Élevage et de la Production Animale du Tchad, Pr Abderahim Awat Atteib, a salué les facilités accordées par les autorités du Niger et le soutien de son homologue du Niger qui ont concouru à l’accomplissement de ce déplacement. « De manière générale, nous avons beaucoup de ressemblances dans notre système d’élevage. Nous avons presque les mêmes dispositifs, sauf qu’au Niger j’ai remarqué certaines avancées enregistrées en ce qui concerne la production du vaccin. Pendant que nous produisons trois vaccins, le Niger en produit huit. Nous allons approfondir ce partenariat pour nous inspirer de cette avancée », a-t-il déclaré.
Sur la question de l’analyse des denrées alimentaires, Pr Abderahim Awat Atteib a rappelé que son pays dispose d’un centre de contrôle de denrées alimentaires accrédité en microbiologie et physico-chimique. «Nous avons décidé de partager cette expérience avec mon collègue et les techniciens de son Ministère», a-t-il indiqué. Relativement à la production du fourrage, le ministre de l’Élevage et de la Production Animale du Tchad a dit que son pays a formé plusieurs producteurs mais, pour le moment, ils ne produisent pas en grande échelle. C’est pourquoi, il a félicité le producteur nigérien de fourrage qui a choisi d’aider son pays à travers cette initiative.
Pr Abderahim Awat Atteib a également invité les jeunes des deux pays à s’investir dans ces genres d’activités. « Il est bon de bien nourrir nos animaux qui sont nos sources d’alimentation. Le développement du secteur de l’élevage passe nécessairement par des actions coordonnées qui concourent à notre autonomie, comme la production d’aliments bétail et la protection de la santé animale. Nous n’allons nulle part tant que ces aspects ne sont pas pris en compte ou développés », a-t-il souligné.
Le ministre de l’Élevage et de la Production Animale du Tchad a aussi rappelé que la santé animale conditionne la qualité des autres éléments de la chaîne des valeurs comme le lait ou la viande. « C’est pourquoi, j’encourage le Niger et le Tchad dans leur partenariat. Si nos deux pays continuent dans cette lancée, nous irons plus loin. Il faut que nous croiyions à nos capacités et nous dire qu’on peut faire ce que les autres ont pu faire », a-t-il affirmé.
Abdoulaye Mamane (ONEP)
