
Le ministre d’Etat et sa délégation écoutent les explications d’un agent de l’OIM pendant la visite du centre de transit
Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, le Général de Division Mohamed Toumba, en mission dans la région d’Agadez, a effectué une série de visites dans les services du Centre de Transit de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). Il était accompagné par des membres du CNSP et du Gouvernement, des autorités administratives et coutumières de la région dont le gouverneur, le Général de Division Ibra Boulama Issa, et par la Cheffe de Mission par intérim de l’OIM au Niger, Mme Ana Fonseca.
L’objectif de cette visite est d’apprécier les conditions de travail des agents de cette organisation ainsi que celles d’hébergement et de traitement réservées aux migrants en transit.
A son arrivée au Centre de Transit, le ministre d’Etat a visité plusieurs services dont, entre autres, le service chargé du profilage des migrants avant leur inscription sur la liste de programmation pour le rapatriement. A ce niveau, les agents chargés de la gestion ont expliqué le fonctionnement de ce service d’indentification des migrants qui les prend en charge dès leur arrivée à Agadez. Le Général de Division Mohamed Toumba, très intéressé, a échangé avec le personnel présent sur plusieurs aspects de leur travail.
A l’infirmerie du Centre le ministre d’Etat a trouvé un personnel disponible qui l’a édifié sur la prise en charge des migrants malades. Par la suite, la délégation ministérielle a visité les quartiers des femmes, des mineurs et des hommes. Ces derniers sont repartis par catégories et par quartier général.
Enfin, le ministre d’Etat s’est entretenu avec le Staff de l’OIM dans la salle de réunion dudit Centre. A cette rencontre, il a suivi avec beaucoup d’intérêt la communication qui a été faite sur la situation globale des migrants sous la gestion de l’OIM.
A la date de la visite du ministre d’Etat, le 21 juillet 2025 dans l’après-midi, la situation globale se présente comme suit : un total de 1 614 migrants dans le centre et sur le site dont 1 319 hommes, 140 femmes, 60 mineurs filles et 95 mineurs garçons. Parmi cet effectif, on dénombre 131 mineurs accompagnés et 24 non accompagnés. Vingt-quatre (24) nationalités sont identifiées par l’OIM dont les plus importantes sont le Nigéria avec 878 migrants, le Mali 274 migrants, la Sierra Léone 235 migrants, la République de Guinée 191 migrants, le Bénin 126 migrants.
A tous ces migrants, l’OIM assure la protection, à travers l’assistance directe en soins médicaux, santé mentale, accès à l’alimentation et en articles non alimentaires et Wash. L’organisation assiste également les migrants dans l’acquisition des documents de voyage, en collaboration avec les services compétents de l’Etat. Elle organise aussi des vols charters vers les pays d’origine et assure la réintégration des migrants retournés.
Devant les migrants, le ministre d’Etat a salué les efforts d’assistance de l’OIM et a réaffirmé la disponibilité et l’engagement du Gouvernement à accompagner toutes les initiatives des organisations humanitaires, particulièrement l’OIM, conformément à la nouvelle dynamique du Niger qui prône le respect des valeurs locales de souveraineté et d’indépendance.
A cette occasion, la cheffe de mission par Intérim de l’OIM au Niger, Mme Ana Fonseca, s’est réjouie de la pleine implication et de l’accompagnement des autorités aux niveaux national et régional. Elle a souligné aussi que les résultats auxquels son organisation est parvenue n’auraient pas été possibles sans l’engagement constant des autorités nigériennes, dont la coordination et la solidarité sur le terrain demeurent exemplaires.
Mme Ana Fonseca a annoncé qu’en 2026, l’OIM célèbrera 20 ans de présence continue au Niger. « Deux décennies d’engagement aux côtés des communautés, des institutions et des migrants, pour répondre aux urgences, renforcer les capacités nationales, et promouvoir une gestion intégrée de la migration. Aujourd’hui, l’OIM agit avec la conviction que les réponses aux défis migratoires doivent aller au-delà de l’urgence. Il ne suffit pas d’agir en réaction : il faut prévenir, reconstruire et renforcer les capacités locales. C’est tout le sens de notre engagement dans ce que nous appelons le nexus humanitaire-développement-paix », a-t-elle souligné.
Il faut noter qu’à Agadez, comme dans d’autres régions du Niger, les communautés hôtes, et en particulier les jeunes, sont en première ligne parmi les bénéficiaires des appuis de l’OIM dans le cadre de son soutien aux communautés. Déjà, des avancées significatives sont visibles sur le terrain, avec plus de 200 jeunes formés et lancés dans les micro-entreprises et la création de trois incubateurs à Niamey, Zinder et Tahoua. A cela s’ajoutent 51 infrastructures sociales construites ou rénovées et 5 complexes socio-culturels établis au service des communautés locales.
Ali Maman, ONEP Agadez