Photo de famille à l’occasion du lancement des activités de la semaine
Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Chargé des Relations avec les Institutions, M. Alio Daouda, a procédé, le lundi 15 décembre 2025 au Palais des Congrès de Niamey, au lancement des activités de la première édition de la Semaine nationale de l’assistance juridique et judiciaire. Cette édition qui se tient du 15 au 21 décembre 2025, sur l’ensemble du territoire, est placée sous le thème « Assistance juridique et judiciaire aux femmes et aux enfants, quels dispositifs ? ». L’objectif visé à travers son institutionnalisation est d’initier des activités sur toute l’étendue du territoire visant à faire connaître davantage l’Agence Nigérienne de l’Assistance Juridique (ANAJ) et ses missions, mais aussi à faire bénéficier à la population nigérienne de l’instant juridique et judiciaire qui constitue les deux volets de sa mission.
Dans son intervention, le ministre en charge de la Justice a indiqué que la création de l’Agence Nigérienne de l’Assistance Juridique (ANAJJ) participe d’une volonté politique de renforcer l’État de droit, l’accès équitable de tous à la justice, la promotion de la paix et de la quiétude sociale, gages d’un développement durable. L’ANAJ poursuit une mission de service public axée sur la problématique de l’accès à la justice et aux droits. Au regard des missions assignées à l’Agence, des actions de communication et de sensibilisation sont nécessaires en vue non seulement de la rendre visible, mais aussi de la faire connaître au public en général et aux personnes vulnérables en particulier. C’est dans ce cadre qu’il a été institué une semaine nationale de l’assistance juridique et judiciaire. Aussi, le ministre de la Justice a souligné l’importance du thème qui interpelle en ce sens que les femmes et les enfants constituent une frange importante de la population. Ils font partie des catégories vulnérables, ce qui les écarte d’office de l’assistance juridique et judiciaire, d’où leur intérêt d’être informés sur les dispositifs afin de les connaître et d’y faire recours en cas de besoin.
Le Garde des Sceaux a en outre rappelé que l’assistance judiciaire est rendue possible dans les autres régions grâce aux défenseurs commis d’office qui viennent pallier l’absence d’avocats professionnels. Le défenseur commis d’office est une personne physique, inscrite sur la liste annuelle établie par le Ministère de la Justice et qui a pour rôle d’assurer la défense des justiciables bénéficiaires de l’assistance juridique et judiciaire. Il a aussi salué les efforts des barreaux dans l’offre de l’assistance juridique. Cependant, déplore le ministre en charge de la Justice, en dépit des réalisations de l’ANAJ, force est de reconnaître que beaucoup de chemin reste encore à faire pour la mise en œuvre effective de l’accès à la justice, garantie fondamentale du procès équitable. A cet effet, de nouvelles pistes sont en train d’être explorées en vue de faciliter l’accès à la justice sur le cas de la mise en place d’un assistant vocal et d’une plateforme numérique pour la sensibilisation et la prévention des conflits fonciers qui sera l’objet d’une présentation plus approfondie au cours de cette semaine nationale.
Dans cette nouvelle dynamique, l’Agence nationale de l’assistance juridique et judiciaire, est selon M. Alio Daouda, appelée à jouer un rôle fondamental au vu de sa mission de facilitation de l’accès universel à la justice, en particulier pour les couches les plus démunies et vulnérables de la population, notamment les femmes et les enfants, conformément à la vision du Président de la République, Chef de l’Etat, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani.
Auparavant, le représentant du Barreau, M. Niandou Karimoun, a souligné que le Barreau du Niger, institution républicaine, pilier du service public, n’a jamais failli à sa mission. Dans le silence total, dans l’ignorance parfois, il a assuré sans discontinuité l’assistance judiciaire devant la chambre criminelle du tribunal de grande instance hors classe de Niamey, depuis que cela a été institué.
Pour sa part, la directrice générale de l’ANAJ, Mme Rabiou Assétou, a présenté quelques résultats de leur action. Ainsi, a-t-elle relevé, le nombre d’assistances juridiques fournies par son Institution de 2022 à 2024 s’élève à environ 236 097 personnes et l’instant judiciaire à 7 963 personnes. Elle a cependant déploré le fait que l’ANAJ et ses missions ne sont pas bien connues par une grande partie de la population nigérienne. Et c’est pourquoi cette semaine a été instituée.
Aïchatou H. Wakasso (ONEP)
